Document du Fmi (Imf Working paper) rendu public fin août 2007 intitulé " Pourquoi le chômage en Algérie est plus élevé dans les pays de la région du Moyen-Orient-Afrique du Nord et les pays en transition "( Europe de l'Est ) signé de Kangni Kpodar . Etat comparatif du marché du travail pour la décennie 1995-2005. Extraits.
S'agissant des paramètres macroéconomiques, il est d'abord et surtout question de la persistance de la faible productivité du travail définie comme " la valeur d'une unité de rendement produite par un ouvrier ". Elle est toujours (en Algérie) au-dessous de la moyenne de Mena et des pays d'Europe de l'Est, environ5% inférieure à la moyenne de l'échantillon.
Un déclin dans la productivité impliquerait que plus d'ouvriers seraient nécessaires pour produire le même volume de rendement. Mais, cela n'est qu'apparent. Il est intéressant de souligner que la légère augmentation récente de la productivité a coincidé avec un déclin du chômage. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, la baisse de la croissance de la productivité du travail peut expliquer ainsi pourquoi l'Algérie a enregistré un chômage plus élevé que d'autres pays.
Second paramètre macro-économique : le taux d'intérêt réel. Son élevation ralentit la demande domestique et augmente le coût du capital, ce qui a pour conséquence de faire baisser la demande du travail, d'augmenter les ressources en main-d'œuvre, menant " probablement à une augmentation du chômage ".
Troisième paramètre macroéconomique : l'inflation.
Les modèles économiques suggèrent une différence à court terme entre le taux de chômage et le taux d'inflation.Une augmentation inattendue des prix réduit les salaires réels, menant à une augmentation de la demande du travail et à un déclin du chômage.
Quatrième et dernier déterminant : les termes de l'échange.
Lorsqu'ils sont positifs, ils impliquent que les prix à l'exportation sont en hausse ou que les prix à l'importation vont baisser, suggérant que plus d'unités d'importations puissent être échangées pour une unité d'exportations. Ceci a pour effet de relancer la demande domestique, la croissance économique et, donc, l'emploi.
La hausse des prix du pétrole a, par exemple, généré des aides multiples. Mais, cet effet est " ambigu " car " les ressources en main d'œuvre peuvent diminuer après des termes de l'échange positifs en raison de l'effet de richesse ".
Conclusion du document :Les réformes structurelles, toujours attendues, doivent tendre à augmenter la productivité du travail pour assurer une réduction durable du chômage.
Note : -Selon une étude du Cread (diffusée en octobre 2007), pour l'année 2006, le taux de chômage moyen national a, certes, enregistré, selon les chiffres de l'Ons, une baisse entre 2005 et 2006, passant de15,3% à 12,3%, mais celui des jeunes (16-29 ans) a enregistré une hausse durant la même période passant de 27,4% à 28,7% …alors que le taux de chômage des adultes (de 30 à 59 ans) est estimé à 6,3 % en 2006 contre 13,1% en 2005.
Pour les femmes en milieu urbain, le taux de chômage est quatre fois plus important que celui des hommes.