FINANCES- FINANCES PUBLIQUES-
LOI DE FINANCES 2026 (SYNTHÈSE PRESSE)
Le président de la République,
Abdelmadjid Tebboune, a signé, dimanche 14 décembre 2025, au siège de la
présidence de la République, en présence des membres du gouvernement et de
hauts responsables de l’État, la loi de Finances (LF) pour l’année 2026, et ce,
après son adoption dernièrement par le Parlement avec ses deux Chambres. Cette
loi de finances s’inscrit dans un contexte national se distinguant par une
relance progressive de l’économie nationale grâce aux efforts de l’État pour la
promotion de l’investissement, des exportations et la mise en œuvre de projets
d’envergure, structurants et à grande valeur ajoutée. Une loi aussi qui
consacre le principe du soutien et de la solidarité sociale par la
préservation, notamment, du pouvoir d’achat. Cela, tout en encourageant
l’investissement dans les secteurs clés comme l’agriculture et l’industrie,
pour atteindre l’année prochaine une croissance de 4,1% avant de grimper à 4,4% en 2027
et à 4,5% en 2028. Le chef de l’État a en effet veillé à ce que la LF 2026 ne
stipule aucune augmentation susceptible d’accabler le pouvoir d’achat du
citoyen. Bien au contraire, le pouvoir d’achat, dans cette loi qui maintient
les subventions sur les produits de base (céréales, lait, énergie) d’une valeur
de 657 milliards de dinars, est consolidé par des augmentations salariales
ciblées (3,1%) ainsi que par des transferts sociaux au profit des chômeurs et
des retraités. Tout en préservant le caractère social de l’État, cette loi
cherche à améliorer les services publics, à dynamiser davantage
l’investissement en l’orientant vers les secteurs porteurs et en accordant une
assistance particulière aux start-up, et ce, pour
renforcer l’élan d’une économie diversifiée et hors hydrocarbures. D’autant que
les secteurs hors hydrocarbures ont continué à progresser au premier trimestre
2025 par rapport à la même période en 2024 avec des performances différenciées
selon les secteurs d’activité. Le taux de croissance hors hydrocarbures oscille, en fait, entre 6 et 7% à la
faveur de la dynamique marquant plusieurs secteurs, l’industrie, l’agriculture,
la construction et les services en particulier. De même que le PIB qui a évolué
de 8% durant cette même période. Le but de la LF 2026, en somme, est de
poursuivre cette cadence tirée vers le haut, satisfaire les attentes
socioéconomiques et rester sur une trajectoire de croissance qui sert autant
l’activité économique que le marché de l’emploi. Rappelons que cette loi est élaborée sur la base
d’un prix fiscal de référence du baril de pétrole brut fixé à 60 dollars et
d’un prix du marché du baril de pétrole à 70 dollars. Les dépenses budgétaires prévues l’année
prochaine sont de l’ordre de 17.636,7 milliards DA, tandis que les recettes
sont estimées à 8.009 milliards DA. Plus de 80% des dépenses sont allouées à la
modernisation et aux acquis sociaux. Les dépenses sociales et les transferts
sociaux sont respectivement à 1.933 milliards DA (santé, éducation, solidarité)
et à 2.284 milliards DA (chômage, retraites). Au total, la LF 2026 comprend 65
mesures législatives, des procédures fiscales et douanières principalement,
permettant l’intensification, entre autres, de la lutte contre le blanchiment
d’argent et la fraude financière et la régularisation volontaire de la
situation des commerçants et des chefs d’entreprise vis-àvis
de l’administration fiscale. Des mesures qui contribuent aussi à la stabilité
des prix des produits de large consommation, à l’essor des
start-up, des incubateurs, de l’innovation, de l’entrepreneuriat et à
soutenir le secteur de l’habitat, l’AADL, notamment, et ceux de l’environnement
et de l’énergie verte. Des amendements, par ailleurs, sont introduits dans la
LF 2026, permettant de porter la durée de règlement des avances sollicitées par
le Trésor public auprès de la Banque d’Algérie, d’une à deux années et d’élever
leur plafond de 10% à 20% des revenus annuels. Rappelons enfin que le chef de
l’État a ordonné de veiller à ce que la loi de finances 2026 ne prévoie pas de
décisions sectorielles à visées populistes pour susciter l’admiration, mais
pour apporter une valeur ajoutée et réaliser une faisabilité économique étudiée
avec des résultats garantis.