L’année n’est
pas encore terminée et déjà les statistiques font ressortir une moyenne de 205
accidents quotidiennement, causant la mort, en moyenne, de 6 personnes chaque
24 heure .Pour prendre juste des statistiques concernant l’an 2025, le bilan
des accidents de la route entre le 1er janvier et le 9 décembre, selon les
statistiques fournies par la direction générale de la Protection civile, est
effarant : 70.384 accidents, 87.152 blessés et 2.022 personnes décédées sur le
lieu de l’accident, soit une moyenne de 205 accidents, 254 blessés et 6 morts
par jour. Il s’agit de chiffres proches de ceux enregistrés l’an passé,
notamment en matière de nombre de décès et de personnes blessées. A titre
comparatif, il y a eu, en 2023, 24.751 accidents ayant causé des blessures à
33.995 personnes et le décès de 3.628 pers o n n e s , alors que 3.740 décès ont été enregistrés en 2024 et 3 5
. 5 5 6 b l e s s é s .
Au-delà de l’augmentation régulière du nombre de décès (en attendant le bilan
final de l’année en cours), c’est le nombre d’accidents en 2025 (plus du double
par rapport à 2023), qui sidère et qui fait craindre le pire au moment du bilan
annuel puisque 2025 n’est pas encore achevée et le nombre de victimes augmente
presque chaque jour. Le plus dramatique est que le nombre indiqué de personnes décédées
concerne seulement ceux qui ont perdu la vie au moment de l’accid
e n t .L e bilan des morts
est plus lourd puisque de nombreux blessés décèdent ultérieurement à l’hôpital.
Ne parlons même pas de ceux qui souffrent de séquelles irréversibles, voire de
handicaps. Les chiffres provisoires pour l’an 2025 font ressortir également
qu’il y a des régions où les accidents de la route sont plus meurtriers qu’en
d’autres endroits. Ainsi, si Alger occupe, au 22 novembre 2025, la tristement
première place sur les plans du nombre d’accidents survenus (6.499) et du
nombre de décès (111), Blida et Oran occupent les deuxième et troisième places concernant le nombre d’accidents (3.031 et
2.323 respectivement), mais avec un nombre réduit de décès, ce qui indique que
la majorité de ces accidents ne sont pas mortels. A l’inverse, les wilayas de
Djelfa et de Tamanrasset ont connu beaucoup moins d’accidents de la
circulation, mais elles occupent conjointement la deuxième place en nombre de
morts (70 pour chacune d’elles). Il est vrai que dans ces deux wilayas, les
accidents ont concerné principalement des véhicules de transport de voyageurs
(autocars et taxis collectifs), ce qui explique le nombre élevé de victimes. La
statistique la plus alarmante concerne le nombre de décès à Alger (111), qui
est déjà beaucoup plus élevé que l’an passé, alors que 2025 n’est pas encore
achevée. Certes, il s’agit de la capitale, donc de la wilaya la plus populeuse
et aussi celle connaissant le plus important trafic routier, mais cela n’explique
pas tout. Le fait que la wilaya où il y a le plus grand nombre d’accidents de
la route et le plus de victimes soit la plus petite du point de vue de la
superficie, et aussi celle censée disposer du plus grand nombre de points de
contrôle routier ainsi que d’un large dispositif de signalisation et de
surveillance, suscite des interrogations. Les rapports des différents services
de sécurité affirment que le facteur humain est la principale cause des
accidents de la route (dans plus de 90 % des cas), à savoir : manœuvres
dangereuses, non-respect du code de la route, conduite sous l’effet de stupéfiants,
non-habilitation à conduire le type de véhicule mis en cause, véhicule en
surcharge, imprudence de piétons… Les autres causes sont la mauvaise qualité de
la chaussée par endroits, des pièces composants du véhicule défectueuses,
l’absence d’éclairage