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Algérie/Sahara Occidental/C.S ONU, 31.10.2025/Résolution

Date de création: 03-11-2025 19:13
Dernière mise à jour: 03-11-2025 19:13
Lu: 54 fois


RELATIONS INTERNATIONALES- SAHARA OCCIDENTAL- ALGERIE/SAHARA OCCIDENTAL/C.S. ONU, 31.10 2025/RESOLUTION

-Le projet de résolution (2797) sur le renouvellement du mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), résultant d’un forcing inédit de la délégation des États-Unis, a été adopté vendredi 31 octobre 2025  par 11 voix favorables (Etats unis, France, Royaume uni, Slovénie, Corée du Sud, Sierra Leone, Guyane, Danemark, Grèce, Panama, Somalie), alors que la Chine, la Russie et le Pakistan se sont abstenus. L’Algérie a marqué ses distances par rapport au texte, en ne participant pas au vote. Dans une prise de parole, à l’issue de l’adoption, l’ambassadeur Amar Bendjama, représentant permanent de l‘Algérie aux Nations unies, a tenu à préciser que l’Algérie, «en toute responsabilité, a tenu à illustrer sa prise de distance, avec un texte qui ne reflète pas la doctrine onusienne en matière de décolonisation». Le diplomate reconnaît, certes, que des améliorations ont été apportées par le porte-plume, les États-Unis en l’occurrence, dont, en premier, la reconnaissance du «droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination», et en prévoyant des «négociations entre les deux parties, le Maroc et le Front Polisario, sous l’égide des Nations unies». Mais le représentant de l’Algérie regrette, en substance, l’imposition du cadre de l’autonomie avancé par le Maroc, comme base de négociations, notant que le texte est pour le moins en deçà des aspirations du peuple sahraoui. «Le cadre étriqué de la négociation proposée, qui met en avant une option par rapport aux autres, empêche la créativité et la flexibilité nécessaires pour se déployer, pour faire aboutir un accord librement consentis, en application de la doctrine des Nations unies en matière de décolonisation», regrette le diplomate algérien, ajoutant que «le texte organise un déséquilibre entre les deux parties en conflit, en mettant l’accent seulement sur l’ambition territoriale de l’une et en passant sous silence les aspirations de l’autre, le peuple sahraoui qui revendique la liberté». Outre son déséquilibre flagrant, la résolution votée hier par le Conseil de sécurité, après une âpre semaine de forcing et de négociations, suscite de lourdes craintes et des interrogations juridiques sérieuses, sur le cadre de négociations proposé, poursuit-il encore. «Imaginez que ce cadre soit reproduit dans d’autres zones de conflits, en Europe, aux Amériques, en Afrique… c’est l’édifice même de l’ordre international qui sera fissuré», avertit M. Bendjama. Le diplomate algérien a conclu son intervention, en prenant à témoin le Conseil sur la fidélité réaffirmée de l’Algérie au «principe de règlement pacifique des différends», comme elle reste attachée « aux objectifs et principes de la Charte des Nations unies». «L’Algérie sera toujours prête à s’engager, en toute souveraineté, avec responsabilité et réactivité, dans toute négociation qui respectera scrupuleusement les principes cardinaux d’équité, d’impartialité et de justice, en vue du règlement définitif de la question du Sahara occidental», a-t-il ajouté. ...........................................................

-Le Front Polisario a réaffirmé, samedi 1 er Novembre 2025,  l'attachement ferme du peuple sahraoui à son droit inaliénable à l'autodétermination et à l'indépendance, soulignant que la résolution 2797 votée vendredi par le Conseil de sécurité contenait des éléments qui s'éloignent dangereusement des fondements adoptés par le Conseil dans le traitement de la question du Sahara occidental, conformément aux principes fondamentaux inscrits dans la Charte des Nations unies.

Dans un communiqué publié à l'issue de l'adoption par le Conseil de sécurité de la résolution 2797 (2025), qui a décidé entre autres de prolonger le mandat de la Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO) jusqu'au 31 octobre 2026, le Front Polisario a indiqué que cette dernière violait le statut international du Sahara occidental en tant que territoire de décolonisation, compromettait les fondements du processus de paix parrainé par l'ONU au Sahara occidental et entravait les efforts du Secrétaire général de l'ONU et de son Envoyé personnel.

En outre, poursuit le communiqué, la résolution ne tient pas compte, ni traite efficacement, toutes les questions de fond soulevées par la majorité des membres du Conseil de sécurité ainsi que par le Front Polisario.

"Le Front Polisario est le seul représentant légitime et la seule voix du peuple sahraoui, qui est descendu dans la rue ces jours-ci partout dans le monde pour manifester massivement, pour affirmer haut et fort son attachement indéfectible à son droit à l'autodétermination et à l'indépendance, et à la défense de ses droits et de sa souveraineté par tous les moyens légitimes", rappelle le communiqué.

Réaffirmant sa volonté de participer de manière constructive au processus de paix parrainé par l'ONU au Sahara occidental, le Front Polisario a souligné qu'il ne sera partie prenante à aucun processus politique ni à aucune négociation fondée sur des "propositions" visant à "légitimer" l'occupation militaire marocaine illégale du Sahara occidental et à priver le peuple sahraoui de son droit inaliénable, non négociable et imprescriptible à l'autodétermination et à la souveraineté sur sa patrie.

Dans ce contexte, il a rappelé avoir soumis une proposition au Secrétaire général de l'ONU le 10 avril 2007, laquelle a été prise en compte par le Conseil de sécurité dans sa résolution 1754 (2007) et dans les résolutions ultérieures. Il a également soumis une version élargie de sa proposition de 2007 au Secrétaire général de l'ONU le 20 octobre 2005, témoignant ainsi de son engagement sincère en faveur d'une paix juste et durable.

Enfin, le Front Polisario a affirmé que "les approches unilatérales qui cherchent à sacrifier l’Etat de droit, la justice et la paix à des gains politiques à court terme ne feront qu’exacerber le conflit et compromettre la paix, la sécurité et la stabilité dans toute la région".

Par ailleurs, il a estimé que la prorogation du mandat de la MINURSO témoigne de l’engagement constant du Conseil de sécurité à trouver une solution juste et durable, conformément à ses résolutions pertinentes sur le Sahara occidental, soulignant que le conflit ne peut être résolu sans le peuple sahraoui et sans l’exercice de son droit inaliénable à l’autodétermination.

"C'est une réponse claire aux tentatives de l’Etat occupant marocain qui, avec le soutien indéfectible de certaines puissances, espérait pousser le Conseil à adopter une résolution qui réglerait définitivement le conflit en faveur de sa position expansionniste en quelques mois", souligne le Front Polisario.