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Algérie.Espagne/Relations 2025 (Synthèse presse)

Date de création: 21-10-2025 17:46
Dernière mise à jour: 21-10-2025 17:46
Lu: 6 fois


RELATIONS INTERNATIONALES- ESPAGNE- ALGERIE.ESPAGNE/RELATIONS 2025

Alger et Madrid ont consolidé leur réconciliation. Le ministre espagnol de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, a effectué une visite officielle à Alger,le 20  octobre 2025,  la première d’un responsable espagnol de ce rang depuis la fin de la «brouille» entre les deux pays. Il était accompagné d’une importante délégation. Cette visite a été marquée par une réunion de travail entre Grande-Marlaska (qui a été  reçu par le Chef de l’Etat) et le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et des Transports, Saïd Sayoud. Les deux responsables ont coprésidé un groupe de travail mixte algéro-espagnol. La rencontre, qui s’est étendue toute la matinée, a porté sur plusieurs dossiers sensibles, principalement l’immigration clandestine et la lutte contre la traite des êtres humains. À l’issue des discussions, Sayoud a indiqué que la rencontre avait abouti à «des décisions importantes et pertinentes». Il a souligné que l’Algérie et l’Espagne partagent «la même vision et la même approche» concernant la migration irrégulière, dans le respect des intérêts des deux pays. Il a également été convenu de relancer le protocole de coopération sur la mobilité et le retour des migrants clandestins dans leur pays d’origine, notamment à travers la réactivation de l’accord de 2002. Un comité technique conjoint examinera sa mise à jour afin d’en améliorer l’efficacité. GrandeMarlaska a, de son côté, réaffirmé l’engagement de son pays à renforcer la lutte contre les réseaux de traite, saluant le rôle déterminant de l’Algérie face au défi migratoire. Il a qualifié l’Algérie de «partenaire clé» pour l’Espagne et rendu hommage aux forces de sécurité algériennes, qui ont intercepté 30 000 départs illégaux en 2024, évitant ainsi «des milliers de morts en mer». Il a insisté sur la nécessité de coordonner davantage les efforts face à l’essor des réseaux criminels, qui mêlent désormais trafic d’êtres humains et narcotrafic. Sayoud a rappelé que l’Algérie a empêché 100 000 migrants de rejoindre l’Afrique du Nord et l’Europe, et organisé le retour volontaire de 82 000 personnes dans des «conditions dignes» depuis 2024. Il a souligné que l’Algérie ne se sert pas de la migration comme moyen de pression politique, contrairement à «certaines parties», allusion implicite au Maroc. Les échanges ont également porté sur la coopération technique. L’Algérie souhaite bénéficier de l’expertise espagnole en matière de contrôle des frontières et d’identification ADN des victimes de naufrages. Sayoud a annoncé la relance d’un cadre opérationnel bilatéral contre l’immigration clandestine, comprenant notamment la lutte contre la falsification de documents et l’échange d’expériences. Les deux ministres ont convenu d’intensifier la circulation d’informations entre les services de sécurité chargés du crime organisé, ainsi que le partage de protocoles d’enquête. Sayoud a indiqué que les démarches pour le rapatriement de sept mineurs algériens se trouvant en Espagne se poursuivent, affirmant que toutes les informations et documents requis ont été transmis aux autorités espagnoles, qui devraient répondre prochainement. Un accord a également été trouvé pour créer des pôles spécialisés dans la lutte contre les différentes formes de criminalité transnationale. Un dispositif commun d’échange et de comparaison des données biométriques et des empreintes des personnes décédées en mer sera mis en place. Sayoud a également évoqué la coopération en cours pour récupérer les fonds et biens détournés par l’ex-oligarchie et localisés en Espagne. La visite a aussi permis d’aborder la gestion des catastrophes naturelles. Un comité d’experts de la protection civile sera créé pour coordonner la prise en charge des risques liés au changement climatique. Le dossier de la sécurité routière a, lui aussi, été intégré au partenariat, l’Algérie souhaitant tirer profit de l’expérience espagnole dans ce domaine. Sayoud a exprimé la volonté de l’Algérie de maintenir un contact régulier pour pérenniser et renforcer cette coopération. Grande-Marlaska, pour sa part, a salué les perspectives prometteuses de ce partenariat et estimé que l’Algérie est appelée à devenir «un exemple à suivre en matière de sécurité routière à l’échelle régionale et africaine».