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Nouredine Aba (écrivain)

Date de création: 19-10-2025 19:27
Dernière mise à jour: 19-10-2025 19:27
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CULTURE- PERSONNALITES- NOUREDINE ABA

 

Il n’est pas connu pour avoir écrit dans la presse nationale mais Nouredine Aba, né en 1921, à Aïn Oulmene (Sétif) et décédé à Paris le 19 septembre 1996, a exercé comme journaliste, à ses débuts sur les chemins de l’écriture.Mais pas  pour relater ou commenter des événements ou des faits qui tombent dans l’oubli. Lui a suivi pour le compte d’une agence de presse, le déroulement du procès historique de Nuremberg en 1945-1946 durant lequel des chefs du IIIe Reich, dont Goering, furent condamnés. Mais, contrairement à un Kateb Yacine dont la sauvagerie et la répression des événements du 8 Mai 1945 à Sétif avaient nourri les premiers écrits, Aba va se tourner vers la Palestine dont les élites au Maghreb font une cause sacrée. Kateb Yacine dans «Palestine trahie», Anouar Benmalek, qui a séjourné en Palestine, et plus récemment Akli Ourad, dans les territoires occupés, ont évoqué le drame d’un peuple spolié de sa terre et réduit à l’exil ou l’errance. «Dans ce losange de verdure qu’était la Palestine, il ne reste plus qu’une tache de sang, d’un rouge de coquelicot», s’exclame Aba dont il suffit de consulter la bibliographie pour constater que la question palestinienne occupe une place centrale dans son œuvre.. Dans des poèmes et des pièces de théâtre comme «Aube à Jérusalem», paru en 1979, ou «Montjoie  Palestine», le poète dramaturge, décédé en 1986, se montre solidaire d’une cause dont  beaucoup de défenseurs étaient ses amis, à l’instar de Mahmoud Hamchari et de Azzedine Kalak, cadres de l’OLP, assassinés à en 1973 et 1978 à Paris par le Mossad. Hamchari était aussi proche de M.  Boudia, lui aussi passionné de théâtre et d’action politique. Une relecture de «L’aube à Jérusalem» révèle toute son actualité comme si rien n’a changé et que les mêmes responsables du malheur intégral d’un peuple continuent de tirer les ficelles. Portée par une poésie lyrique qui souffle comme un vent du désert, elle s’ouvre par une scène dans un camp de réfugiés où Paula s’écrie : «Nous sommes dans un univers à part et oubliés du monde. Nous mourons chaque jour un peu plus. Dans la rage et l’impuissance, nous mourons». Un des protagonistes est de Ghaza, mais c’est toute la Palestine qui est crucifiée. Le texte d’Aba est empli de douleur et d’indignation. La mort rôde partout sur une terre comme de nos jours à Ghaza et bien avant à Tell Ezzater, ce camp de réfugiés qui inspira une autre œuvre à Aba pour qui toute la Palestine est devenue «une terre rouge».

Durant quelques années, N.Aba a été conseiller en matière d’édition du ministre de l’Information et de la Culture de l’époque, détaché auprès de la Sned, Reda Malek