ENERGIE-
GAZ- MARCHÉ INTERNATIONAL/ALGÉRIE 2025
Après
plusieurs mois de rivalité énergétique, l’Algérie a retrouvé son trône sur le
marché espagnol du gaz. Selon les données publiées par la société espagnole Enagás, le pays a fourni plus d’un tiers des
importations de gaz de l’Espagne en septembre 2025, devançant largement
les États-Unis. Un retour en force qui confirme la solidité du partenariat
énergétique entre Alger et Madrid.
L’Algérie s’est imposée comme le principal
fournisseur de gaz de l’Espagne en septembre 2025. Avec 37,2 % des
importations totales, soit 10,24 térawattheures (TWh) de gaz naturel.
C’est une légère hausse par rapport au mois d’août, où les livraisons
algériennes avaient atteint 10,09 TWh.
De son côté, les États-Unis ont enregistré une
nette baisse, tombant à 7,45 TWh. Ce qui représente 27 %
des importations espagnoles, contre 10,58 TWh en août. Cette contraction a
ouvert la voie au retour de l’Algérie en tête du classement, confirmant la place
stratégique du gazoduc Medgaz reliant directement les
deux pays.
Derrière l’Algérie et les États-Unis, le
Nigeria a connu une progression remarquable, grimpant à 11 % des
importations, soit 3,02 TWh, contre seulement 1,86 TWh en août. Autre fait
notable, l’Angola a réintégré la liste des principaux exportateurs,
avec 2,14 TWh (7,8 %), après un mois d’interruption.
En revanche, la Russie poursuit son
recul sur le marché espagnol. Avec seulement 1,12 TWh en
septembre, soit 4,1 % des importations. À titre de comparaison, elle
en exportait près de 3,37 TWh à la même période de 2024.
La France conserve sa sixième position,
avec 1,10 TWh (4 %), provenant uniquement de gaz naturel acheminé par
pipeline.
Parmi les surprises de ce classement, l’Égypte
fait son entrée dans le top des fournisseurs de gaz de l’Espagne en 2025.
Elle se hisse à la septième place avec 1,03 TWh, soit 3,7 % des volumes
importés.
Trinité-et-Tobago figure également dans
le tableau, à la huitième position (0,85 TWh – 3,1 %), suivie du Portugal avec
0,55 TWh (2 %).
En revanche, aucune cargaison n’a été reçue
en septembre du Qatar, du Pérou, de la Norvège, du Congo ou du Cameroun,
selon les chiffres d’Enagás consultés par Europa Presse.
Sur la période janvier-septembre 2025, la France
reste un fournisseur secondaire. Représentant 2,4 % des importations
espagnoles (6,53 TWh), contre 14,04 TWh sur la même période de
2024. Le Portugal, lui, recule également à 2 %, avec 5,61 TWh,
tandis que le Pérou chute à 5,44 TWh, n’ayant expédié aucune
cargaison durant les mois d’août et septembre.
Quant au Qatar, longtemps parmi les acteurs majeurs,
il tombe à 1,8 % des parts (4,87 TWh). Sans aucun envoi enregistré en
septembre 2025.
Ce retour de l’Algérie en tête du marché espagnol du
gaz traduit une stabilisation de ses livraisons et une meilleure
compétitivité de ses exportations face au gaz naturel liquéfié américain.
En s’appuyant sur des infrastructures fiables comme le Medgaz,
Alger consolide son rôle de partenaire énergétique de référence pour l’Espagne
et, plus largement, pour l’Europe du Sud.