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Ahmed Taleb Ibrahimi

Date de création: 12-10-2025 18:38
Dernière mise à jour: 12-10-2025 18:38
Lu: 9 fois


VIE POLITIQUE- PERSONNALITES- AHMED TALEB IBRAHIMI

Ahmed Taleb Ibrahimi, est décédé à l'âge de 93 ans dimanche 5 octobre 2025 à Alger .
Fils de cheikh Mohamed Bachir Ibrahimi, l’un des fondateurs de l’Association des oulémas musulmans algériens (AOMA), le défunt, né à Sétif en 1932, a suivi la voie de son père et milita pour la création de l’Union générale des étudiants musulmans algériens (UGEMA), dont il est devenu président. En 1949, il rejoignit l’université d’Alger pour étudier la médecine, puis adhéra à l’Association des étudiants musulmans nord-africains (AEMNA). Il était également parmi les dirigeants de la Fédération de France du Front de libération nationale (FLN) durant la Révolution de libération nationale. Après l’Indépendance, le défunt a occupé plusieurs postes de responsabilité. Il a été notamment ministre de l’Education nationale de 1965 à 1970, étant l’un des artisans de la démocratisation de l’enseignement public en remodelant la cartographie des écoles et en permettant l’accès au savoir aux populations de plusieurs zones rurales. De plus, il a été derrière la création, en 1966, de l’Office national d’alphabétisation et de l’enseignement pour adultes (ONAEA) dont la mission principale était la mise en œuvre du programme national d’alphabétisation et d’enseignement pour adultes qui vise à garantir, aux analphabètes, le droit à un enseignement. De 1970 à 1977, il a occupé la fonction de ministre de l’Information et de la Culture, contribuant notamment à l’avènement d’une industrie cinématographique nationale, dont le résultat le plus probant a été la Palme d’Or obtenue par le film Chronique des années de braise, de Mohamed-Lakhdar Hamina, lors du Festival de Cannes en 1975, ainsi qu’à l’arabisation des programmes d’information des médias audiovisuels publics. Défenseur convaincu de l’arabisation, il a consigné l’effort de l’Etat en la matière dans un livre, publié en 1973, intitulé De la décolonisation à la révolution culturelle : 1962-1972. Après avoir occupé le poste de conseiller des défunts présidents Houari Boumediene et Chadli Bendjedid, il a été ministre des Affaires étrangères de 1982 à 1988, portant la voix de l’Algérie dans le monde entier et contribuant à la défense des causes justes de l’époque telles la cause palestinienne, la cause sahraouie, les mouvements de décolonisation dans le monde, dont celui de la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud, et la politique du non-alignement. En plus d’avoir été un politicien chevronné, Ahmed Taleb Ibrahimi comptait à son actif plusieurs contributions intellectuelles et culturelles, ainsi que de nombreuses interviews avec des médias nationaux et étrangers sur des thèmes liés à l’histoire de l’Algérie et à la Révolution de libération nationale. Ainsi, il a publié, en 1966, un recueil de lettres qu’il avait écrites durant son emprisonnement par les autorités coloniales, intitulé Lettres de prison : 1957- 1961. En 2006, il a édité le premier tome de ses mémoires sous le titre Mémoires d’un Algérien, t. I : Rêves et épreuves (1932-1965), relatant son enfance, sa jeunesse, son parcours de militant et de combattant pour l’Indépendance ainsi que les premières années de l’Indépendance. En 2008, le deuxième tome est paru sous le titre Mémoire d’un Algérien, t. II : La passion de bâtir (1965- 1978) où il relate ses responsabilités dans le processus de construction de l’Algérie durant la période du président Houari Boumediène.