VIE
POLITIQUE- DOCUMENTS POLITIQUES- A.TEBBOUNE/VISITE
MINISTÈRE DÉFENSE/ALLOCUTION J 9/10/2025
© Synthèse El Moudjahid, 12/10/2025
Au
cours de la visite qu’il a effectuée au siège du ministère de la Défense
nationale, le président de la République, chef suprême des forces armées,
ministre de la Défense nationale, Abdelmadjid Tebboune, a prononcé un discours
d’orientation au cours duquel il a longuement évoqué les réalisations
économiques de l’Algérie ces dernières années. «Les
réalisations sources de fierté se succèdent», a-t-il affirmé, citant la
dernière d’entre-elles, «le succès retentissant de notre pays dans l’accueil de
la 4e édition de la Foire commerciale intra-africaine au cours duquel s’est
concrétisée la démarche sincère de l’Algérie de réaliser la complémentarité
économique de notre continent». Le Président a rappelé que
«des chefs d’Etat qui nous ont rendu visite à l’occasion de la Foire
commerciale intra-africaine étaient émerveillés par les réalisations de l’ANP.
Et encore, ils n’ont vu qu’une infime partie car il y a des choses qu’on
n’expose pas. Lorsqu’ils ont vu nos vans, ils n’ont pas cru qu’ils ont été
fabriqués par des Algériens et que l’Algérie a atteint ce degré de
sophistication, de développement et de satisfaction de ses besoins. On ne parle
pas des habits et des chaussures, qu’on maîtrise depuis longtemps. On parle
aujourd’hui de production d’instruments de défense».
Rappelant que «dans les années 1970, l’industrie participait à hauteur de 18 %
du PIB avant de reculer jusqu’à 3 % en 2019 , ce qui est inacceptable car le
recul de l’industrie est synonyme de chômage, de retard économique, de désert
industriel et autres fléaux», le Président a réitéré son engagement à ce que
«l’industrie constitue 12 à 13 % au minimum du PIB» à travers «des o p é r a t
i o n s d’investissement et de c a p t a t i o n d’investissements ainsi que la
sortie de la pensée économique idéologique qui n’est d’aucune utilité pour les
citoyens». «Aujourd’hui, grâce à Dieu et aux hommes
dévoués à ce pays et à la sécurité et la stabilité du pays, prises en charge
par l’ANP et les forces de sécurité, il y a un attrait chez les investisseurs
nationaux et étrangers», s’est félicité le chef de l’Etat. Un attrait prouvé
par les 17 000 projets d’investissement inscrits au guichet unique, «ennemi juré de la corruption et de la bureaucratie», a
assuré le Président car, «en 20 jours, le postulant dépose son dossier et
récupère tous les permis et autorisations pour commencer à travailler, sans
avoir à rencontrer ni responsable local ni responsable national qui bloque ou
fait traîner les choses». Cette politique commence à porter ses fruits
puisqu’il y a quotidiennement des ouvertures de nouvelles usines et «des personnes de tous les continents demandent à investir
chez nous car elles ont constaté que le climat des investissements a beaucoup
changé et que l’administration a été mise hors-jeu». Résultat : «Notre économie est aujourd’hui parmi les rares qui font
l’objet d’éloges de la part d’institutions financières et économiques
internationales : la Banque mondiale, le Fonds monétaire international, la
Banque européenne, la Banque africaine de développement… Alors que des pays
européens aspirent à réaliser un taux de croissance de 1 %, le taux de
croissance de l’Algérie n’est pas descendu sous les 3,9 %. C’est le plus haut
taux de croissance en Méditerranée.» Tous ces efforts
économiques ne trouvent pas grâce auprès des détracteurs :
«cela fait six ans qu’on nous pronostique le recours à l’endettement,
mais nous ne l’avons jamais fait. Nous sommes parmi les plus grands
contributeurs à la banque des BRICS et à la Banque africaine de développement.
Même si nous empruntons, c’est pour des projets à très fort rendement»,
a soutenu le président de la République, donnant l’exemple du projet de
phosphate dont les revenus vont presque égaler ceux des hydrocarbures. «D’ici à 2026, nous terminerons la ligne ferroviaire entre
Bled Hadba jusqu’à Annaba et nous produisons environ 10 millions de tonnes par
an de phosphate. L’Algérie deviendra ainsi une destination pour l’acquisition
des fertilisants agricoles.» Et de prédire l’accession
prochaine à «une autre étape qui fera de l’Algérie un
pays émergent, avec un PIB à 400 milliards de dollars et plus». Faisant le
parallèle entre la réalité économique d’il y a quelques années et celle
d’aujourd’hui, M. Abdelmadjid Tebboune a affirmé que, du temps où il était
ministre du Commerce, «nous importions de l’ail de Chine.
Je comprends qu’on importe des puces ou des appareils de Chine, mais de l’ail !
On ramenait même de l’oignon de pays africains. Aujourd’hui, Dieu merci, on ne
les importe plus. Il y a disponibilité des produits sur le marché et nos fruits
et légumes commencent à conquérir des parts de marché à l’international malgré
les entraves que dressent certains pays européens». Le
lancement des start-up est une réalisation marquante que n’a pas manqué de
souligner le président de la République : «En
économie, personne ne naît grand. Tout le monde commence petit. Les tigres de
l’Asie, comme on les appelle, ont commencé avec des start-up.
Le lancement de start-up en Algérie n’est pas une opération sociale. Nous avons
aujourd’hui 10 000 start-up dont certaines sont introduites
en bourse, qui vendent leurs actions et qui créent des postes d’emploi, que ce
soit dans l’électronique, l’intelligence artificielle ou autre. Je me suis
engagé à ce qu’il y en ait 20.000 d’ici la fin de mon mandat. Il s’agit d’une
base industrielle qui sera bénéfique pour la défense nationale et l’économie
nationale.» L’avenir ? C’est déjà demain, rappelle le
Président : «Aujourd’hui, le calcul est simple pour
les personnes sensées : nous sommes 47 millions d’Algériens, alors que nous
étions, à l’indépendance, seulement 8,78 millions. Les perspectives
démographiques, selon les études, sont de 50 millions d’habitants d’ici deux
ans et demie ou trois ans. Cela veut dire que ce qu’on partageait entre 17 ou
20 millions doit être partagé entre 50 millions. Il faut créer d’autres
richesses et, pour ce faire, il faut de la stabilité.»
Cela dit, que ce soit aujourd’hui ou demain, l’Etat préservera son caractère
social : «75 % des Algériens bénéficient du gaz de ville, que ce soit dans les
zones urbaines, suburbaines ou rurales. Nous consommons la moitié de notre
production de gaz naturel. Nous sommes en train de réviser les tarifs du gaz
utilisé dans l’industrie. On ne peut pas faire payer un industriel comme on
fait payer un simple citoyen. Même chose pour l’eau potable. Il faut fournir
davantage d’eau potable, davantage de postes de travail, l’enseignement et les
soins pour les citoyens. Nous sommes constitutionnellement un Etat social et
nous ne renierons pas le message des martyrs. Nous avons 12,2 millions
d’écoliers, 1,83 million d’étudiants et environ 600.000 stagiaires dans la
formation professionnelle, soit le tiers de la population qui est en train de
suivre des études ou de se former. Je me suis engagé à construire 2 millions de
logements et 1,5 million ont déjà été construits et nous construisons le reste.
Il n’y a pas plus social que ce que nous sommes en train d’accomplir. Même la
femme au foyer et les personnes vulnérables prennent leurs parts.» Tout en réitérant sa détermination à gagner la bataille
de la sécurité alimentaire des Algériens et des Algériennes
«en assurant l’autosuffisance de certains produits pour réduire
l’importation», il a mis en exergue les avancées effectuées dans le domaine de
l’industrie pharmaceutique. «Aujourd’hui, nous produisons
même de la matière première. Nous produisons localement plus de 74 % de nos
besoins en médicaments. Nous sommes le premier pays africain à produire des
médicaments pour cancéreux et l’insuline, et nous avons un accord avec la
Slovénie pour produire des vaccins à destination des pays africains»,
a-t-il affirmé