FINANCES-
FINANCES PUBLIQUES- PROJET LF 2026
-Adopté
dimanche 5 octobre 2025 en Conseil des ministres, le projet de
loi de finances 2026 a atterri à temps sur le bureau de l’ Assemblée populaire
nationale(APN). Le PLF 2026 s’inscrit dans une logique de maîtrise des
équilibres budgétaires, avec une dynamique de croissance hors hydrocarbures
soutenue, une amélioration relative des déficits, et une volonté de
diversification économique, malgré les incertitudes liées aux marchés
internationaux, au pétrole et à l’inflation mondiale. Ainsi, ledit projet
cherche à préserver les équilibres budgétaires, malgré un déficit toujours
important et stimuler la diversification économique via des incitations
fiscales ciblées. Selon le rapport de présentation du texte, la préparation de
ce projet est intervenue dans un contexte international tendu (géopolitique,
volatilité des marchés, ralentissement du commerce) où le FMI prévoit une
croissance mondiale modérée et une décrue progressive de l’inflation. Malgré
ces contraintes externes, l’économie nationale retrouve progressivement de la
vigueur grâce aux politiques de diversification, d’investissement productif, de
grands projets structurants et au développement des exportations hors
hydrocarbures. Le rapport souligne que le budget 2026 vise à traduire ces
priorités pour répondre aux attentes socio-économiques tout en préservant la
croissance et l’emploi. Le PLF 2026 prévoit des recettes globales de plus de
8009 milliards de dinars et des dépenses totales de 17.636 milliards de dinars,
contre un montant de 16.794 milliards de dinars pour l’exercice 2025, soit une
hausse de l’ordre de 5 %. Le cadrage macroéconomique et budgétaire du projet de
loi de finances pour l’exercice 2026 repose pour la période triennale 2026 à
2028, un prix de référence fiscal du baril de pétrole brut fixé à 60 dollars et
un prix de marché à 70 dollars le baril», tout en
prévoyant un repli progressif des volumes d’exportation des hydrocarbures, avec
une baisse de 2% en 2026, puis de 0,5% en 2027, suivie d’un fléchissement de
2,7% en 2028. Sur le plan des équilibres budgétaires pour l’année 2025, le
déficit global du Trésor devrait s’améliorer, malgré la baisse des recettes
fiscales, pour s’établir à 4 045,5 mrds DA, contre 9
221,5 mrds DA prévus dans la LF 2025, soit 1,4 % du
PIB contre 24,4 % selon les prévisions précédentes. En outre, l’évolution des
recettes et des dépenses budgétaires devrait dégager des déficits globaux du
Trésor successifs de 5 186,6 mrds DA en 2026 (12,4%
du PIB), de 5 133,8 mrds DA en 2027 (11,4 % du PIB)
et de 5 417,1 mrds DA en 2028 (11,2% du PIB). Dans ce
contexte, l’activité nationale devrait poursuivre sa dynamique positive sur la
période 2026- 2028, avec un taux de croissance prévu à 4,1 % en 2026, et 4,4 %
en 2027 et à 4,5% en 2028. Cette trajectoire favorable serait principalement
portée par les performances attendues des secteurs hors hydrocarbures.
S’agissant de la nature des dépenses, le rapport précise que la masse salariale
pour 2026 s’élève à 5.926 Mrds DA, représentant 33,6% du total du budget de
l’État, avec une augmentation de 83 Mrds DA (soit 1,4%) comparativement à 2025
(5.843 Mrds DA). Les dépenses de transferts couvrent principalement les
subventions aux établissements publics et organismes sous tutelle de l’ordre de
2.812mrds, dont 1 768 mrds DA au titre des
subventions aux EPA, les transferts aux personnes à hauteur de 2.284 mrds DA, dont allocation chômage 420 mrds
DA ( 2.184.560 bénéficiaires), en plus de 424 mrds DA pour les retraites et assimilé. Tandis que le
montant global des subventions aux produis de large consommation, en
l’occurrence les céréales, le lait, l’eau dessalée, l’énergie, le sucre,
l’huile et le café avoisine 657 mrds DA. Les dépenses
d’investissement prévues s’élèvent à 4 073,8 mrds DA.
Par ailleurs, le PLF 2026 prévoit plusieurs mesures législatives, dont, entre
autres, maintien des prix à la consommation de certains produits, en prorogeant
des exonérations fiscales jusqu’au 31 décembre 2026, à l’huile brute de soja,
café, légumes secs viandes blanches et viandes rouges. Le texte prévoit
également un régime fiscal applicable au micro-importateur. Le projet prévoit
aussi la prorogation à 2 années au lieu d’une année, de la durée des
exonérations fiscales accordées aux start- up, en cas de renouvellement de leur
label, et renouvellement des avantages fiscaux accordés aux incubateurs à
chaque renouvellement du label. En matière du transport public de voyageurs, il
est prévu, l’application de la TVA au taux réduit de 9%, aux opérations de
transport de voyageurs par bus et l’exonération de tous les droits et taxes, de
l’opération d’importation et de vente de 10 000 bus.