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Finance islamique 2024/Rapport B.A 2025

Date de création: 26-09-2025 16:45
Dernière mise à jour: 26-09-2025 16:45
Lu: 16 fois


FINANCES- BANQUE- FINANCE ISLAMIQUE 2024/RAPPORT B.A 2025

 

 Le tout récent rapport de la Banque d’Algérie pour l’année 2024 fait part d'un élargissement du réseau bancaire national, qui comptait à fin décembre dernier 1.673 agences dont 401 pour les banques privées. De ce total, 102 agences sont exclusivement dédiées à la finance islamique à fin 2024, contre 89 agences un an plus tôt. Cela renseigne sur la dynamique qu’enregistre ce compartiment, notamment à la faveur d’un ancrage juridique qui se renforce de mieux en mieux. Cet effort s’est concrétisé notamment par l’autorisation du Trésor public à émettre des Sukuk souverains dans la Bourse d'Alger. Ces instruments introduits dans la Loi de finance 2025 sont un nouvel outil permettant de diversifier les sources de financement des projets d'infrastructures et de réduire la pression sur le Trésor public. La démarche représente une étape cruciale pour soutenir les grands projets nationaux à travers des mécanismes innovants, et s'inscrit en droite ligne avec la dynamique visant à renforcer le financement islamique en Algérie et à élargir la base des investisseurs. Outre cet ancrage, les chiffres de la finance islamique parlent d’eux-mêmes. L'encours des dépôts a atteint 793,5 milliards de dinars, en hausse de 17 % sur un an. Comparativement à 2023, l'encours global de financement a poursuivi sa tendance haussière, atteignant 532,2 mds DA, soit une augmentation de 16%. D’autre part, il convient de noter que, s’inscrivant dans une démarche globale, l’Algérie a tenu en mai dernier les Assemblées annuelles 2025 du Groupe de la Banque islamique de développement (BID). L’opportunité était offerte à l’Algérie de se placer au cœur de l’économie islamique mondiale, notamment après les réformes économiques profondes engagées par le pays ces dernières années. Cet évènement a été couronné par la signature de plus de 70 accords, d'une valeur de près de 5 milliards USD. Par ailleurs, le rapport de la BA note une croissance de 9,03% de la masse monétaire (agrégat M2), passant de 24.330,81 mds DA fin 2023 à 26.528,94 mds DA fin 2024. Globalement, la Banque d'Algérie estime que le bilan du secteur bancaire algérien est « confortable », soulignant que les banques disposent de fonds propres supérieurs aux niveaux minimums requis, ce qui se traduit par des ratios de solvabilité largement audessus des minima réglementaires. Dans le détail, le même document souligne que le ratio population active/guichets bancaires s'est légèrement amélioré en 2024, soit un guichet pour 7.946 personnes en âge de travailler, contre 7.975 en 2023. Le nombre de comptes bancaires actifs en dinars a progressé de 5,62 %, atteignant 13.709.533 comptes en 2024, tandis que les comptes en devises ont totalisé 5.194.595 unités, soit une hausse de 10,42 %. A fin 2024, l'encours des ressources collectées par les banques s'est établi à 16.246,4 mds DA, en progression de 8,9 %, un rythme supérieur à celui observé une année auparavant (+2,7%). Enregistrant une hausse 12% du résultat net, l’année 2024 a été également marquée par une position de liquidité « robuste ». Dans cette optique, la BA précise qu’« au total, le secteur bancaire algérien demeure suffisamment capitalisé, liquide et rentable ». Ces indicateurs « militent pour une plus grande intermédiation bancaire à l'avenir, à travers davantage de financements en faveur de l'économie et une offre de services mieux adaptée aux besoins des agents économiques, favorisant ainsi l'inclusion financière ».