ENVIRONNEMENT- ENQUÊTES ET REPORTAGES- BILAN SAISON ESTIVALE 2025,
PROTECTION CIVILE
760 personnes sont mortes durant la
période allant du 1er juin au 31 août, soit une moyenne de 253 victimes par mois,
et ce alors que tout n’est pas encore définitif malheureusement lorsqu’on sait
qu’on est encore à 20 jours de la rentrée scolaire. Les noyades sont derrière
le décès de 224 personnes dont 159 dans les plages, dont 73 estivants ont péri
dans des plages interdites à la baignade, et 65 dans les plans d’eau (barrages,
retenues collinaires, mares d’eau, oueds, piscines… ),
majoritairement des adolescents, voire des enfants. Sur 86 noyades déplorées
dans les plages autorisées, 42 ont été constatées en dehors des horaires du
service du dispositif de surveillance des plages. 22 noyades ont eu lieu alors
que le fanion était rouge indiquant baignade interdite contre 11 décès lorsque
le fanion était de couleur orange, c'est-à-dire baignade dangereuse, et autant
de noyé quand le fanion était toutefois vert. Par wilayas, la triste palme est détenu par Mostaganem, avec 28 décès, suivie de Boumerdès
(18), Oran et Skikda, avec 15 noyades chacune. Au final, les maîtres nageurs de la Protection civile ont effectué 69.662 interventions ayant
permis de sauver 48.748 personnes d’une mort certaine. La PC a enregistré par
ailleurs 17 accidents causés par des embarcations de plaisance, essentiellement
les Jet ski, à Alger Tipasa, Aïn Témouchent et Oran.
Concernant les plans d’eau, on fait état de 22 drames sur 65 survenus dans les
mares d’eau et 20 dans les bassins d’irrigation. Autre chiffre inquiétant, on
compte 10 décès déplorés dans les piscines, devenues ces
dernières années très tendance devant la forte affluence dans les plages.
Pendant ce temps, l’hécatombe routière n’a pas fléchi, bien au contraire, si
l’on se fie aux statistiques de la Protection civile, qui font état, durant ces
trois mois de l’été, de 536 morts et 26.118 blessés causés par 19.369 sinistres.
On avait une semaine marquée par le décès de 62 personnes, dont les 18 dans la tragique chute du bus dans l’oued El-Harrach. S’agissant
des incendies de forêt, la situation reste en revanche relativement maîtrisée
par rapport aux noyades et aux accidents de la circulation, quand bien même
plusieurs foyers se sont déclenchés, ces derniers temps, à l’instar des monts
de Chréa (Blida). «C’est
vrai que des départs de feux ont été constatés dernièrement, mais, Dieu merci,
les dégâts ne sont pas considérables, d’autant que nous n’avons déploré aucun
décès. Ceci s’explique, en grande partie, par le plan de prévention et
d’anticipation auquel ont participé tous les acteurs concernés, avec, par
exemple, le renforcement de nos colonnes mobiles, mais aussi par le précieux
concours du dispositif aérien qui a vu l’intervention salvatrice des
bombardiers d’eau de la protection civile et de l’Armée nationale populaire»,
se félicite-t-on , tout en saluant , au
passage, l’implication du DGPC, le colonel Boughlef, dans
les opérations de lutte contre les incendies, en étant au front avec les
sapeurs- pompiers, comme ce fut le cas à Bordj Bou-Arréridj,
Béjaïa ou encore récemment à Chréa. La situation
établie depuis le 1 er mai, soit un mois avant l’ouverture de la saison
estivale, indique 2.243 incendies ayant détruite plus de 3.370 hectares du
couvert végétal, dont 862 ha de forêts et 955 ha de maquis, le reste étant
partagé entre les broussailles, les récoles et autres palmiers et bottes de
foin