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Gaz de schiste/Algérie.Exxon Mobil et Chevron, 2025/Accord?

Date de création: 17-08-2025 18:01
Dernière mise à jour: 17-08-2025 18:01
Lu: 32 fois


ENERGIE- HYDROCARBURES- GAZ DE SCHISTE/ALGERIE. EXXON MOBIL ET CHEVRON 2025/ACCORD ?

Samedi 16 août 2025 : L’Algérie est sur le point de finaliser un accord avec les compagnies pétrolières américaines ExxonMobil et Chevron pour exploiter ses réserves de gaz, y compris le schiste. L’information a été confirmée par Samir Bekhti, président du régulateur de l’énergie Alnaft, cité ce vendredi 15 août par l’agence américaine Bloomberg.« Les aspects techniques ont plus ou moins été convenus, mais l’alignement commercial est encore en cours de négociation et sera bientôt finalisé », a-t-il indiqué dans une interview à l’agence d’informations économiques et financières. Selon lui, attirer ces deux compagnies « envoie un signal fort ».Selon Bloomberg, le pays mise sur le gaz de schiste afin de soutenir ses revenus, les hydrocarbures représentant plus des trois quarts des exportations. « L’Algérie détient un système pétrolier de classe mondiale avec un potentiel de ressources pétrolières et gazières importantes », a déclaré Chevron, citée par la même source. L’entreprise dit être « enthousiasmée par les synergies et les relations potentielles » qu’elle pourrait développer dans le pays. ExxonMobil n’a pas réagi à une demande de commentaire de l’agence.

L’infrastructure gazière déjà en place et la proximité avec l’Europe constituent des atouts pour attirer les investisseurs. Mais le pays doit composer avec des coûts élevés liés aux forages dans le sud désertique et offrir des perspectives de rentabilité, souligne la même source.Selon l’Administration américaine de l’information sur l’énergie (Energy Information Administration-EIA), l’Algérie dispose des troisièmes plus grandes ressources mondiales de schiste techniquement récupérables, derrière la Chine et l’Argentine, et devant les États-Unis. Le pays dispose de trois gazoducs vers l’Europe, un avantage face à d’autres producteurs plus éloignés.

D’après Bloomberg, l’Algérie veut reproduire le succès que les entreprises américaines ont connu avec le schiste, qui a fait passer les États-Unis d’un importateur net à l’un des plus grands exportateurs mondiaux. « Les États-Unis n’ont pas atteint ce niveau de performance du jour au lendemain. Cela leur a pris pas moins de 15 ans », a rappelé Bekhti Pour l’Algérie, cela pourrait prendre moins de temps que cela car l’infrastructure, les installations et le réseau de gazoducs sont déjà en place », a-t-il ajouté. Pour les zones proches des infrastructures existantes, « nous n’aurons qu’à collecter des données préliminaires, effectuer des tests initiaux et nous connecter aux installations », a-t-il précisé. « Il s’agit d’un processus de deux à trois ans. »

L’Algérie possède d’importantes réserves de pétrole et de gaz, mais sa production a souffert de problèmes de gestion et d’un manque d’investissements, note Bloomberg, qui rappelle que la loi sur les hydrocarbures adoptée en 2019 visait à améliorer la situation. Après l’invasion russe de l’Ukraine, l’Europe a cherché de nouveaux fournisseurs et Alger a proposé ses capacités, rappelle également la même agence.En 2024, Sonatrach a signé des accords préliminaires avec ExxonMobil et Chevron pour le développement de ressources dans le bassin d’Ahnet et le bassin de Berkine. Les délégations des deux compagnies américaines ont été également reçues par le président, de la République, Abdelmadjid Tebboune. En juillet dernier, un accord a aussi été conclu avec Sinopec pour explorer une autre zone riche en schiste.

« Nous voulons libérer ce potentiel et commencer à travailler avec ceux qui ont de l’expérience, qu’ils soient chinois, américains ou européens », a expliqué Bekhti. Toutefois, transformer ce potentiel en production réelle reste un défi, estime l’agence américaine, qui note qu’ailleurs dans le monde, le schiste n’a pas toujours donné de bons résultats, en raison notamment de l’accès à l’eau, de la qualité des gisements ou des conditions fiscales.En Algérie, la plupart des réserves se trouvent loin des zones habitées, ce qui augmente les coûts. Les tentatives lancées en 2014 avaient été suspendues en 2016 après des protestations locales liées aux risques pour les ressources en eau. « Nous devons maîtriser les aspects économiques des énergies non conventionnelles », a conclu Bekhti.Bloomberg rappelle également que les dirigeants d’ExxonMobil et de Chevron ont rencontré de hauts responsables algériens lors d’un forum à Houston en avril dernier, signe d’un élan croissant vers l’obtention de conditions commerciales pour de nouveaux projets. En marge du même forum, une délégation du groupe Sonatrach, conduite par son PDG Rachid Hachichi, a visité les installations d’ExxonMobil et de Chevron au Nouveau-Mexique.