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Essai Mahdi Boukhalfa- "Alger, Légendes urbaines...."

Date de création: 08-08-2025 18:10
Dernière mise à jour: 08-08-2025 18:10
Lu: 19 fois


HABITAT- BIBLIOTHEQUE D’ALMANACH- ESSAI MAHDI BOUKHALFA- « ALGER, LÉGENDES URBAINES.... »

Alger, légendes urbaines.1542-1962. Essai de Mahdi Boukhalfa. Les Presses du Chélif, Chlef, 2025, 214 pages, 1200 dinars

On sent qu’Alger en général et La Casbah et Bab El Oued font partie de son Adn.Tellement qu’il nous paraît inconcevable de le voir écrire sur d'autres cités.Heureusement que journaliste, grand reporter au long cours, on sent qu’il saura y faire.

Il est vrai que la Mahroussa est une ville belle et rebelle ayant combattu les armées les plus puissantes, celles de Charles Quint, d’O’Reilly, de Bourmont,des paras de Bigeard et de Massu......une longue histoire que l’on trouve rarement racontée, de manière attractive, dans les manuels scolaires.Celle intime, celle  des « légendes urbaines ».

Le livre de Mahdi Boukhalfa  pallie au manque en remontant le temps et en revisitant des moments et des héros ayant marqué l’imaginaire populaire algérois, aujourd’hui encore.

Les Saints d’Alger et Ouali Dada contre Charles Quint, Baba Merzoug et l’épopée d’un « medfaa »de 12 tonnes et à portée de 4872 mètres (actuellement en « otage » en France ), les 800 corsaires d’Algérie,  le retour des Espagnols, Baba Hassen, Bonaparte, Bacri-Busnach et le blé algérien impayé, l’espion Boutin qui a « préparé » l’invasion du pays, le légendaire Raïs Hamidou (1770-1815), enfant d’Alger 100% , la « milieu » algérois et la Révolution, Ali la Pointe et ses camarades, ........sans oublier, hélas , les moments terribles, douloureux et de terreur urbaine (plus de 1000 morts) le 10  novembre 2001 avec l’inondation qui avait ravagé Bab El Oued....et l’inévitable du marché « El Cantera » qui avait rouvert en février 2024,après quatre années de travaux .

 

 L’Auteur : Né en 1955 à Alger, socio-urbaniste de formation, journaliste depuis février 1983 (à l’Aps où il fut  chef de bureau à Bordj Bou Arréridj , puis à Blida puis à Rabat…..puis   Horizons, El Moudjahid, Le Quotidien d’Oran, Maghrebemergent.info.....). Auteur de plusieurs ouvrages dont « Mama Binette, naufragée en Barbarie », «  Pavillon Covid 19 (sept jours en enfer)" « la Révolution du 22 février », « Makhzen », « Le Maroc et nous », « Mc Alger.... »…

Prix Savoir de la 10è Jdmf à Paris pour « Bab El Oued » (et ses mille et une vies cachées)

 

Extraits : « Vers 1530, presque toutes les nations d’Europe étaient en guerre contre la Régence.Mais, ne pouvant la soumettre, grâce à sa marine et ses plus de 800 corsaires (......) beaucoup de pays européens en étaient réduits à payer le droit de passage ou de transit en Méditerranée » (p11), « Le 14 juin 1830, Alger est attaquée en traître (.....). Comme pour la chute de Grenade, un peu plus de quatre siècles auparavant, il n’y aura pas de secours à attendre de la Sublime Porte. A Constantinople, la parenthèse de trois siècles de la Régence d’Alger s’est soldée avec pertes et profits.Sans même des protestations d’usage » (p 93), « S’installer à la Casbah (note : durant l’époque coloniale), c’est avoir une seconde chance dans la vie, une vie plus décente que celle réservée aux Algériens dans les villes et les villages où les

colons faisaient la loi » (p145), « Comme elle est fausse, cette image d’Epinal que les gens se font de la vieille médina d’Alger : en fait (note : durant la période coloniale), il y avait des bandits, des malfrats,des truands, des voleurs,  des assassins et des gens peu recommandables :certains prenant la vieille ville comme refuge pour échapper à la police, d’autres comme terrain d’opérations délictueuses, louches » (p148)

Avis :Un récit plein de vie d’un monde (algérois) qui n’a pas totalement disparu. De l’Histoire très « vivante ».

Citations «  Ah, les socialistes français ! » (p 40), « Il est tout à fait étonnant, dès lors que l’on qualifie de pirates et de forbans les marins algériens, alors que les puissances européennes, non seulement encourageaint la flibuste et les corsaires, mais les engageaient même à travailler parfois pour la couronne britannique, une autre fois pour la monarchie française » (p 112), « A Bab El Oued, on aime donner, on aime partager ; on aime ceux qui nous aiment » (p191), « Bab El Oued, c’est un concentré de l’Algérie à toutes les époques du pays : il ya de tout, du moins bon et du mauvais.Mais, sa particularité est qu’il s’agit d’un quartier, en fait une vraie ville, qui dispose de tout ce que les autres quartiers de la capitale n’ont pas »  (p204)

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