EDUCATION- UNIVERSITE- FILIÈRES UNIVERSITAIRES (28) À
« DOUBLE DIPLÔME » (2025)
Pour la deuxième année consécutive, le
ministère algérien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique propose aux
nouveaux bacheliers une formule novatrice : le double diplôme.
Cette possibilité permet aux étudiants d’obtenir deux diplômes de
licence simultanément, dans deux spécialités distinctes, ou de
suivre un cursus à compétence mixte.
L’objectif
est clair : élargir le champ de compétences des étudiants et booster leur employabilité
sur un marché du travail en constante évolution. Le dispositif repose sur
l’inscription en parallèle dans un parcours principal et un autre secondaire,
sanctionnés chacun par un diplôme.
La médecine associée à 05
disciplines complémentaires : Le nombre de spécialités accessibles en
licence double atteint cette année 28 filières, dont cinq en lien
avec les sciences médicales. Ainsi, les universités de Constantine
2 et 3, Sétif 1, Ouargla proposent un parcours combiné en médecine et
économie de la santé, réservé prioritairement aux titulaires du baccalauréat
filière sciences expérimentales ou mathématiques, puis aux techniciens en génie
mathématique.
Intelligence artificielle (IA),
bio-informatique, psychologie :De
nouvelles combinaisons voient également le jour. Parmi elles : Médecine et Big Data (Annaba, Batna
2, Ouargla, Sétif 1)/ Médecine
et bio-informatique (Université de Santé et Alger 1)/ Médecine et intelligence artificielle (Béjaïa)/ Médecine et psychologie médicale (Tlemcen).Ces parcours permettent à l’étudiant de décrocher à la
fois le diplôme de Docteur en médecine et une licence dans
la spécialité complémentaire choisi.
Anglais et sciences sociales :
L’anglais occupe une place stratégique dans plusieurs
parcours croisés. Exemple à l’Université de El Bayadh,
qui propose une licence double en langue anglaise et sciences
politiques (administration numérique et électronique), ouverte
prioritairement aux bacheliers en langues étrangères, lettres et philosophie,
avec une moyenne d’au moins 12. Les filières économie-gestion et sciences
expérimentales suivent avec un seuil d’entrée fixé à 13. À Oran 2, les étudiants peuvent combiner anglais
appliqué et relations internationales, tandis que l’Université de
M’sila propose un cursus en anglais et gestion des affaires. À
Tlemcen, l’anglais est associé à la finance internationale.
Droit et sciences politiques :
Les futurs juristes ne sont pas en reste. Plusieurs
universités proposent une formation croisée en droit et disciplines connexes : Droit diplomatique et coopération internationale à
Laghouat (seuil : 12/20)/ Droit
privé et finance à Médéa (seuil : 12/20, priorité aux économistes)/ Droit public et relations internationales à M’sila/ Droit privé et systèmes d’information à M’sila, pour
les filières scientifiques avec une moyenne d’entrée de 13
Mathématiques, économie numérique
et informatique : L’Université de Laghouat innove
avec une formation en mathématiques appliquées et économie numérique, destinée
aux bacheliers en mathématiques, sciences expérimentales et génie technique, à
condition d’obtenir au moins 11/20 en mathématiques. Médéa, de son côté, offre un cursus en mathématiques
appliquées et économie quantitative, accessible aussi aux bacheliers en
gestion-économie. L’Université
d’Oran 1 propose un parcours mêlant informatique (développement
d’applications mobiles) et sciences de gestion (administration
électronique), avec un seuil fixé à 13 en mathématiques. À Annaba, les bacheliers en mathématiques et
techniques peuvent opter pour génie des systèmes informatiques et automatiques.
M’sila et Béjaïa offrent aussi des combinaisons entre informatique, économie et
droit. Communication, sport, architecture : des alliances intersectorielles
L’Université
d’Alger 3 propose un parcours combinant communication et coaching sportif
(médias et coaching sportif de compétition), ainsi qu’un autre en relations
internationales et journalisme. Elle offre aussi un cursus mixte
entre économie numérique et communication, accessible dès 12 de
moyenne pour certaines filières. À Béjaïa, les futurs architectes peuvent
associer leur formation à la sociologie, tandis qu’à Laghouat, les
filières architecture et génie civil sont fusionnées,
avec une exigence minimale de 10/20 en mathématiques et physique.
Cette
initiative du ministère vise à adapter le système universitaire aux besoins du
marché et à stimuler l’excellence chez les étudiants en encourageant la
pluridisciplinarité. Elle s’inscrit dans une vision d’avenir : former une
génération plus agile, plus compétente et capable de naviguer dans un monde de
plus en plus complexe et interconnecté. L’Université d’Alger 3 marque
un tournant stratégique dans l’enseignement supérieur en Algérie. En prévision
de la rentrée universitaire 2025-2026, l’établissement annonce
l’ouverture de 14 nouvelles spécialités à double diplôme ou
à double compétence, accessibles à l’échelle nationale. Une avancée
saluée comme une réalisation qualitative majeure, qui confirme la place
pionnière de cette université au sein du paysage académique national. Selon un
communiqué publié mardi (15 juillet 2025), cette initiative s’inscrit dans le cadre
de la nouvelle circulaire ministérielle relative aux préinscriptions et à
l’orientation des nouveaux bacheliers. Grâce à cette dynamique, l’Université
d’Alger 3 devient l’établissement le plus actif du pays dans le domaine
du double diplôme, concentrant à elle seule une part importante des
formations du genre ouvertes à l’échelle nationale.D’après
les chiffres communiqués, le total national des formations à double
compétence s’élève à 16, tandis que 24 spécialités relèvent
du double diplôme. L’Université d’Alger 3 en abrite à elle seule 14, ce qui
témoigne de sa capacité à anticiper les besoins du marché et à proposer des
programmes à haute valeur ajoutée. Cette performance est décrite comme
« exceptionnelle » par la direction de l’université, qui souligne
qu’elle reflète la qualité de ses formations, son attractivité nationale, et
son ambition de retrouver son statut d’ »université-mère« .
Dans son communiqué, l’université met en avant son engagement vers l’innovation
et sa volonté d’évoluer vers le modèle des universités dites de quatrième
génération. Cette mutation passe notamment par la modernisation des offres
de formation, la coordination entre instituts et facultés, et la mise en place
de formations conjointes avec l’Université d’Alger 1.Objectif affiché : répondre aux
défis de l’économie du savoir en formant des diplômés dotés de compétences
transversales, en adéquation avec les besoins du marché de l’emploi et les
métiers d’avenir.
Parmi les
nouvelles formations à double diplôme, on retrouve des parcours comme :Modélisation mathématique et aide à la décision + économie
quantitative, en collaboration avec l’Université d’Alger 1/ Économie numérique
+ informatique, un profil recherché dans le secteur technologique.
Les
cursus à double compétence, quant à eux, offrent une spécialisation
complémentaire dans des domaines connexes, tels que : Économie et relations
internationales/ Économie numérique et gestion des affaires.Ces nouvelles spécialités s’inscrivent dans
une stratégie nationale visant à renforcer la polyvalence des diplômés,
notamment dans des secteurs jugés vitaux comme l’intelligence artificielle, la
numérisation, les mathématiques ou encore l’informatique.