COMMUNICATION- PRESSE
ÉCRITE- PRESSE ÉCRITE/PUBLICITÉ/CRISE EL WATAN 2025
Le journal quotidien francophone El Watan –« 35 ans d’existence , plus d’une centaine de travailleurs payés
régulièrement....une dette de plus de 40 milliards de cts »- annonce, en Une et en gras que « par
devoir de vérité et de transparence, le journal tient à informer sur le grave
situation financière (une « impasse ») dans laquelle il se trouve ,
qui rend impossible la poursuite de sa mission journalistique.......Raison
principale invoquée, l’assèchement progressif , depuis une dizaine d’années de sa principale
ressource qui est la publicité ». La solution, « le rétablissement
par l’Anepdu contrat la liant au journal »
(apport en publicité surtout celle institutionnelle.
© El Watan, lundi 14 juillet 2025
« Les fidèles
lecteurs d’El Watan auront remarqué que, depuis plus
d’une année maintenant, la publicité étatique – la seule qui investit les
organes de presse – a complètement disparu des espaces que lui ouvrait leur
quotidien national.
Cette publicité qui parvenait à notre
titre, par le biais de l’ANEP (Agence nationale d’édition et de publicité) qui
se charge également de sa distribution et de sa répartition à travers les
différents organes, ne dépassait jamais le volume de deux pages, contrairement
à de nombreux journaux. Si la Direction d’El Watan
n’a jamais compris les raisons de cette «discrimination» flagrante en matière
de support financier alloué par l’Etat pour la survie de la presse nationale
aussi bien publique que privée, elle s’avoue encore plus désarmée devant une
décision aussi brutale qu’inopportune affectant drastiquement la trésorerie du
journal au moment où celui-ci commençait à peine à se remettre des dures
épreuves qu’il a subi pendant deux longues années et qui ont failli le mener à
sa disparition pure et simple. Avec cette mesure qui ne dit pas son nom mais
qui prive le titre d’une ressource quasi vitale, bien qu’elle soit juste
salutaire pour le fonctionnement minima de l’entreprise,
El Watan se retrouve à la case départ
confronté à la même incertitude de savoir combien de jours peut-il
résister encore avant de baisser le rideau. Car c’est la triste fin qui
l’attend et qui semble désormais la seule voie qui lui soit ouverte. Nos
lecteurs doivent savoir qu’avec la contribution publicitaire étatique réduite,
comme il est dit, à deux pages quotidiennes, El Watan arrivait à peine à maintenir à flot une entreprise
ouvrant des postes de travail à une centaine de familles. Associée à la vente
du produit médiatique qui a de son côté connu une érosion considérable, la
recette publicitaire proprement dite, ressentie certes comme une véritable «bouffée d’oxygène», permettait de répondre, de façon très
élastique, aux impératifs des versements des salaires des travailleurs, aux
charges fiscales et aux multiples dettes financières. Avec une «réserve» stricto sencus,
l’Entreprise n’avait déjà aucune marge de manœuvre pour pouvoir prétendre à un
développement à la hauteur de ses potentialités et de sa réputation. Deux
pages, c’est le «tarif syndical» pour rester... sous
perfusion. Que dire alors quand cet apport publicitaire est littéralement
soumis à un embargo de manière unilatérale, sans qu’il soit précédé d’une
quelconque explication ou motivation. En effet, il important de souligner que
le partenariat publicitaire liant El Watan à l’ANEP
est régi par une convention en bonne et due forme. Ce contrat, entré à
exécution début de l’année 2023, stipulait que l’organisme étatique concédait à
notre journal, au même titre que tous les autres médias, des surfaces
quantitativement indéterminées pour placer ses placards publicitaires, en échange
d’un acquittement financier proportionnel au volume de la livraison, règlement
qui se réalise généralement deux ou trois mois après la parution. Sur le plan réglementaire, toutes les conditions étaient réunies
pour que le contrat en question ne souffre d’aucune ambiguïté. Cela a duré
pendant presque une année jusqu’au jour où l’ANEP décide d’interdire du jour au
lendemain et de manière unilatérale la publicité à El Watan
en se réfugiant dans un silence incompréhensible. A ce propos, le Directeur général
de l’ANEP avait pris un engagement il y a six mois pour recevoir le premier
responsable du journal dans le but d’éclaircir cette situation, du moins
discuter des raisons de cette exclusion, mais cette rencontre n’a
malheureusement pas eu lieu, faute d’une réelle volonté de notre partenaire à
régler le problème dans un parfait état de transparence. Quelle est la raison
de cet embargo ? Notre Direction reste perplexe devant une situation aussi
obscure qui le replonge dans des tourments qu’il a déjà douloureusement
traversés et qui le forcent à voir la réalité en face, avec cette lancinante
interrogation : notre journal a-t-il encore sa place dans cette société ?
Veut-on le pousser à la fermeture ? »