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Ghazza.Palestine/Agression israélienne/Décès (à 2025)

Date de création: 25-06-2025 19:34
Dernière mise à jour: 25-06-2025 19:34
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RELATIONS INTERNATIONALES- PALESTINE- GHAZA.PALESTINE/ AGRESSION ISRAÉLIENNE/ DÉCÈS (À 2025)

© El Watan/ Hocine Lamriben, mardi 24 juin 2025

A Ghaza, environ 50% de la population a moins de 18 ans. Si le chiffre global de 377 000 morts est confirmé, cela signifie que plus de 150 000 enfants auraient péri dans les bombardements ou les conséquences directes de l’agression, selon le rapport universitaire.

Un rapport universitaire récent fondé sur des données israéliennes et une analyse spatiale avancée suggère que près de 377 000 Palestiniens auraient disparu depuis le début de l’agression israélienne de Ghaza, en octobre 2023, probablement morts sous les décombres,  ont rapporté des médias. Le chercheur Yaakov Garb, affilié au Harvard Dataverse, a combiné des données militaires israéliennes à des images satellites pour produire une analyse démographique du territoire ghazaoui, dévasté et assiégé par l’armée israélienne.

Cette méthode permet d’estimer la différence entre la population théorique et la population effective actuelle. D’après ces calculs, près de 400 000 personnes – au moins 377 000 – ont disparu à Ghaza. Avant le début de l’agression, Ghaza comptait environ 2,2 millions d’habitants. Aujourd’hui, le chercheur estime la population résiduelle à environ 1,85 million. Dans le détail, le rapport cartographie les trois enclaves de population restantes à Ghaza – la ville de Ghaza (1 million), Mawasi (0,5 million) et le centre de Ghaza (0,35 million). Bien que certaines personnes disparues soient déplacées ou se cachent dans des zones inaccessibles, l’ampleur du déficit laisse présager une catastrophe humanitaire plus grave que celle qui a été publiquement reconnue.

A Ghaza, environ 50% de la population a moins de 18 ans. Si le chiffre global de 377 000 morts est confirmé, cela signifie que plus de 150 000 enfants auraient péri dans les bombardements ou les conséquences directes de l’agression, selon le rapport universitaire. Le bilan officiel des morts à Ghaza, près de 60 000, a toujours été clairement sous-estimé, car le ministère de la Santé de Ghaza ne comptabilise que les corps récupérés et transportés à l’hôpital.

Les victimes ensevelies sous les décombres ou dévastées, dont les quelques restes sont rassemblés dans des sacs en plastique, ne sont pas comptabilisées.  «Ce chiffre (des disparus, ndlr) se base sur des données militaires israéliennes. Les génocidaires ont raison de remettre en cause ce qu’ils appellent ‘les chiffres du Hamas’, ils sont bien en dessous de la réalité. Israël a intérêt à poursuivre ses guerres et son chaos organisé autour de lui pour éviter de devoir rendre des comptes.

Mais il ne pourra pas échapper pour toujours à la justice», a dénoncé l’ambassadeur de Palestine en Côte d’Ivoire, Abdal Karim Ewaida, sur son compte X. Le même rapport suggère aussi que les centres d’aide alimentaire à Ghaza sont conçus pour affirmer un contrôle militaire plutôt que pour fournir des secours. Il a signalé que les centres de distribution d’aide, créés par les autorités israéliennes, sont situés dans des zones quasi inaccessibles pour la majorité des Ghazaouis. Contrôlés par des sécurités armées privées et positionnées dans des zones désertiques, ces hubs humanitaires sont accusés de servir des objectifs militaires plutôt qu’humanitaires.

La GHF provoque le chaos

Le rapport conclut que ces camps «n’apportent pas de nourriture aux populations dans le besoin, mais attirent plutôt, dans des conditions de grande contrainte, certaines parties de ces populations vers des zones reculées et fortement militarisées». Il prévient que ce système risque d’exposer les civils à des dangers répétés et pourrait engendrer de nouvelles violences sous couvert de contrôle des foules. Début mars, Israël a imposé au territoire un blocus humanitaire, partiellement assoupli fin mai, qui a entraîné de très graves pénuries de nourriture, médicaments et autres biens de première nécessité.

Depuis l’ouverture, à la fin du mois dernier, de centres de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF) soutenue par les Etats-Unis et Israël pour remédier au blocus humanitaire imposé par l’Etat hébreu, des dizaines de civils ont été tués par des tirs de l’armée israélienne, alors que les distributions d’aide tournaient au chaos. Les Nations unies dénoncent l’action de la GHF qu’elles jugent inadaptée, dangereuse et contraire au principe d’impartialité de l’aide humanitaire.

Par ailleurs, l’hécatombe macabre des victimes civiles se poursuit dans la bande de Ghaza. Le ministère palestinien de la Santé a annoncé, hier, que 53 Palestiniens ont été tués dans des raids israéliens continus sur la bande de Ghaza depuis dimanche, mettant en garde contre un effondrement imminent des services de laboratoires et des banques de sang en raison d’une grave pénurie de fournitures médicales.

Dans un communiqué, le ministère a précisé que 22 personnes ont été tuées dans le sud de la bande de Ghaza, dont sept près d’un centre de distribution d’aide américain au nord-ouest de Rafah, et sept autres dont les corps ont été extraits de différentes zones à l’est de Khan Younès. Par ailleurs, six personnes ont été tuées et d’autres blessées lors d’un bombardement sur la zone d’Al Mawasi. Deux autres personnes sont décédées des suites de leurs blessures précédemment subies à Khan Younès.

Dans le centre de la bande de Ghaza, sept personnes ont été tuées, dont quatre membres d’une même famille, lors d’un bombardement sioniste ayant visé leur maison dans le quartier d’Al Farouk, à l’est de la ville de Zawaida. Un enfant a également été tué dans une attaque de drone contre une maison dans le même quartier. Des appartements résidentiels dans les camps de Nuseirat et Bureij ont été ciblés, causant la mort de deux autres personnes. Dans la ville de Ghaza et le nord de la bande, 13 personnes ont été tuées, dont deux enfants et une femme, lors d’attaques contre des maisons dans le quartier d’Al Tuffah et la zone de Saftawi. De plus, neuf personnes ont été tuées lors d’un bombardement d’artillerie visant des personnes rassemblées près de la zone d’Al Waha, au nord-ouest de la bande.