COMMUNICATION-
BIBLIOTHEQUE D’ALMANACH- REVUE « NOVEMBRE », N°1, AVRIL.MAI 1964
NOVEMBRE,
Revue culturelle algérienne, éditée par la Commission
Culture du Fln, n°1
, avril-mai 1964, 109 pages (langue française), 2 Nf.
Il
faut, de temps en temps, se replonger dans le passé ,
certes pour pouvoir évaluer le chemin parcouru, mais surtout pour voir si la
société a évolué ou a régressé, a changé ou a stagné, à .....
Rien
de tel que de faire re-vivre certaines réalisations
culturelles.
Nous
avons donc eu la chance de feuilleter une réalisation médiatique nationale des années 60, en
l’occurrence une revue culturelle (1er et .....dernier ( ?)
numéro, je crois savoir).
Le
titre : Novembre, « le mot le plus prestigieux du vocabulaire de la
Révolution algérienne » écrivait alors le président A. Ben Bella qui avait
signé la présentation. Novembre, « un titre qui est à la fois un symbole,
une exigence et un programme d’action »
Dans
la revue, dirigée par Mohamed Boudia, on y retrouve
les signatures les plus lumineuses de l’époque, au bas de textes , de dessins et d’ illustrations et de
poèmes :D.Amrani, Georges Arnaud, Baya, M. Bourboune, André Breton, Assia Djebbar,
Malek Haddad, Bachir Hadj Ali, A.Benzine, Kaki, Jean
Pellegri, Jean Sénac, Vercors , Negroni, Anna Gréki....et
bien d’autres.
On
retrouve, entre autres un long texte signé Mourad Bourboune
et Michel Habart : « Vérités et mensonges
du 5 juillet 1830 ». Tout y est dit ! Car, un texte qui
« bouleverse toutes les idées reçues et les affirmations des
« historiens », un texte qui rend à la lumière à ce qui était à
l’ombre » (Mourad Bourboune)
Avis : M.a.g.n.i.f.i.q.u.e. Bien sûr, pas mal d’autres
revues culturelles ont été éditées mais, hélas, elles aussi, n’ont pas duré.
Défaut de publics ? Eparpillement des élites ? Problèmes de
gestion ? Goûts changeants des consommateurs ? Ou, tout simplement
une « absence » de besoin de culture « autre » ?
Citations : « La liberté commence avec le dernier
homme libéré » (Mourad Bourboune, 31 octobre
1963), « Le bon journaliste va voir, revient et écrit, en possession de
son sujet.Le mauvais revient,
croyant le connaître ; c’est toute la différence.L’imbécile
porteur d’un vaste bagage reste assis, dispensé d’aller voir, il sait
tout : on le lui a appris à l’école » (Georges Arnaud, écrivain et
journaliste)