COMMUNICATION- OPINIONS ET POINTS DE VUE- RADIO ET TELEVISION ALGERIE 2025-
PROGRAMMES DANS LA PRESSE
AUDIO-VISUEL : AU PROGRAMME CE SOIR !??? (samedi
15 mars 2025. Le Quotidien d’Oran : Raïna Raïkoum/B.
Ahecene-Djaballah)
Déjà depuis plusieurs
années, sinon plusieurs décennies, nos journaux ne publient plus de programmes
cinématographiques détaillés. Les rubriques traditionnelles ,
paraissant aujourd’hui vieillottes, ont totalement disparu , laissant place à
une portion congrue et de circonstance de la « culturelle ».
Cela se comprend. En
ce sens que, durant plusieurs années, sinon plusieurs décennies, les salles
d’exploitation ont quasi-totalement disparu, celles auparavant existantes ayant
été transformées en dépôt d’archives et de meubles réformés, ou, alors , louées à des privés pour devenir des
« fast-foods ».
Rien d’étonnant, le
même processus ayant été observé pour les librairies (et pour le réseau de bureaux de tabac-presse) héritées de la Sned qui ont, pour la plupart, disparu. Du coup, a aussi
disparu l’amour du livre....et de la presse, remplacé
par celui de la clope et du hamburger ou du tacos. Aujourd’hui nos
« best-sellers » (note : les ouvrages qui dépassent en
tirage les 10 000 exemplaires) , en arabe comme
en français, sont éditées ....à l’étranger.
Avec la timide reprise
de la production cinématographique nationale et la « liberté »
d’investir, on note pas mal de frémissements. Mais ce qui se comprend le moins,
c’est bien l‘inexistence de rubriques de presse totalement et uniquement
consacrées aux programmes télévisuels et radiophoniques
nationaux......l’existant se limitant aux programmes des chaînes de télévision
étrangères, tout particulièrement françaises. Ne manquent plus que Cnews , Bfmtv et Lci. Et, ceci concerne
presque tous les titres.
Dans un paysage
audiovisuel national aujourd’hui composé de plus d’une vingtaine de chaînes de
télévision (en arabe , en tamazight et en français) et de plus d’une
cinquantaine de radios (nationales, généralistes et spécialisées, régionales et
locales), aux programmes divers, alimentant plusieurs millions de
téléspectateurs et d’auditeurs, et sans pour autant occulter le processus
concurrentiel de plus en plus fort de la communication audiovisuelle
internationale, traditionnelle ou/et numérique, on est en droit de s’étonner.
Pourquoi le manque et pourquoi la préférence généralisée car, même les
chaînes internationales émettant en arabe sont
« zappées » ?:
-Programmation, au
niveau des supports, trop hasardeuse et non
maîtrisée, donc subissant des changements imprévisibles ?
-Absence de programmes
algériens diffusés de manière régulière ?
-Faiblesse des contenus nationaux donc n’intéressant pas les
consommateurs algériens ?
-Inexistence de
contacts permanents (ou estimés inutiles) médias audiovisuels-presse
écrite ?
-Ou, tout simplement,
tout bêtement, problèmes de « rémunération » liée à la publication publicitaire , les diffuseurs voulant être payés,
les annonceurs se prévalant du service public, donc recherchant la
gratuité?
Un peu de tout, de
tout un peu. C’est dommage pour le consommateur. C’est dommageable pour les
médias. Tout cela, en dehors de la période du Ramadan, fait l’affaire des
médias lourds étrangers.....français et arabes, entre
autres.