COMMUNICATION- ETRANGER- FRANCE 2/ALGERIE/DÉSINFORMATION
© Aps, 4 mars 2025
Dans son journal télévisé du 20h du lundi 3 mars 2025,
la chaîne publique France 2 a diffusé un reportage intitulé
«Quand Alger veut faire taire ses opposants». Ce sujet, qui se veut une
enquête sur une prétendue ingérence algérienne en France, s’apparente en réalité
à une opération de communication au service d’un agenda politique bien précis.
Ce qui a été diffusé par France Télévisions est tout simplement scandaleux.
Jusqu’à présent, les médias publics français s’étaient toujours défendus
d’entrer dans les basses campagnes médiatiques contre l’Algérie, contrairement
aux médias contrôlés par Vincent Bolloré, porte-voix des courants les plus
extrémistes de la droite française. En
s’abaissant à ce genre de reportage, contraire à l’éthique et au professionnalisme
journalistique dont elle se réclamait, France Télévisions signe une véritable «barbouzerie de bas étage», bien loin des standards de
rigueur que l’on est en droit d’attendre d’un média public. Le reportage de «L’Œil du 20h» accuse l’Algérie d’opérer directement sur le
sol français pour «faire taire ses opposants», en s’appuyant sur des
témoignages de figures issues de la mouvance terroriste du MAK et d’anciens
militants marginalisés qui peinent à exister sur la scène politique algérienne. Pire encore, France 2 laisse entendre que les
autorités algériennes tenteraient de récupérer ces «opposants»
en menant des actions d’influence auprès de la diaspora algérienne qui ne cesse
de prouver son attachement et son amour à son pays. Mais en quoi le fait de vouloir
rassembler ses enfants autour d’un projet national serait-il condamnable ?
L’Algérie, par la voix du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, n’a
jamais caché son souhait de voir tous ses enfants, où qu’ils soient, contribuer
au développement du pays. L’initiative de Lam Chaml - initiative de rassembler lancée en 2022 pour faire
face aux défis qui guettent le pays - témoigne de cette volonté de dialogue et
d’unité nationale. Il est pour le moins
cocasse que la France, connue pour ses opérations secrètes et ses ingérences
dans les affaires des pays souverains, tente aujourd’hui de se poser en
victime. L’histoire récente regorge d’exemples de manœuvres françaises visant à
déstabiliser l’Algérie, à l’instar du recrutement d’anciens terroristes pour
mener des campagnes de propagande contre l’Etat algérien. Ce reportage qui
semble être une suite logique des campagnes presque journalières menées contre
le pays depuis quelques mois déjà intervient dans un contexte où la France
traverse une crise sociale et économique profonde. Avec une dette publique
dépassant les 3.200 milliards d’euros, une attractivité économique en déclin et
une société divisée depuis la révolte des Gilets jaunes, certains cercles
politiques trouvent dans la diabolisation de l’Algérie un moyen commode pour
détourner l’opinion publique de leurs propres échecs. L’Algérie refuse
catégoriquement ces accusations infondées et ne se taira pas face à ces
manœuvres. Ce reportage n’est ni plus ni moins qu’un montage grotesque,
fabriqué pour servir des agendas politiques au détriment de la vérité. Derrière
ces campagnes médiatiques se cache une frustration économique que personne ne
veut avouer. Depuis que l’Algérie a décidé de diversifier ses partenaires
économiques et de défendre ses intérêts vitaux dans un monde en pleine
mutation, la France a perdu sa position privilégiée. Ce réalignement économique
dérange ceux qui pensaient pouvoir éternellement bénéficier de leur position
dominante héritée de la colonisation.
Enfin, il faut bien dire que les campagnes médiatiques hostiles trouvent
un écho chez certains politiciens français qui rêvent de fouler les marches de
l’Elysée, quitte à torpiller les relations avec l’Algérie. Ces nouveaux
nostalgiques de l’Algérie française ne sont que les dignes héritiers de l’OAS,
animés par une haine inextinguible contre une Algérie souveraine, libre et
debout. Mais l’Algérie avance, sans se laisser distraire par ces gesticulations
médiatiques. Ni la désinformation ni les manipulations ne pourront freiner la
marche du peuple algérien vers un avenir meilleur. n