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Algérie/Usa/ Entretien ambassadeur d'Algérie aux Usa, 10 février 2025

Date de création: 21-02-2025 18:25
Dernière mise à jour: 21-02-2025 18:25
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RELATIONS INTERNATIONALES- USA- ALGERIE/USA/ ENTRETIEN AMBASSADEUR D’ALGÉRIE AUX USA, 10 FÉVRIER 2025

Dans un entretien sans concession pour le quotidien américain USA TODAY Business Focus, l’ambassadeur d’Algérie aux États-Unis d’Amérique, Sabri Boukadoum, a abordé plusieurs thématiques importantes, à l’instar du rôle de l’Algérie en qualité de membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, les priorités du partenariat algéro-américain pour 2025, les atouts prometteurs de l’Algérie en termes d’investissements, de tourisme, mais surtout le dossier stratégique de notre avenir énergétique durable.

D’emblée, le diplomate a déclaré que l’Algérie renforce son rôle diplomatique et en termes d’investissement sur la scène internationale. Il a affirmé que le contexte géopolitique actuel recèle de défis et d’opportunités pour l’Algérie, insistant sur l’importance de parvenir à un équilibre entre eux, à travers une diplomatie efficace et efficiente. Notre pays poursuit, selon Boukadoum, le dialogue constant avec la nouvelle administration américaine et des entretiens ont eu lieu entre le MAE, Ahmed Attaf, et son homologue Marco Rubio. «Des discussions en l’occurrence approfondies sur les moyens de renforcer la coopération bilatérale, ainsi que de contribuer à la sécurité internationale», précise-til. Concernant le siège non permanent qu’occupe l’Algérie au Conseil de sécurité de l’ONU jusqu’à la fin de l’année 2025, l’ambassadeur a fait savoir qu’Alger, qui a bénéficié d’un large soutien de l’Afrique et du monde arabo-islamique, porte une responsabilité majeure dans la défense de la stabilité et de la paix mondiales. Il a ajouté, dans ce même ordre d’idées, que notre pays déploie des efforts intensifs, pour mettre fin à la violence à Ghaza et parvenir à un cessez-le-feu, poursuivant ses consultations avec les États-Unis et les membres permanents du Conseil. D’ailleurs, poursuit-il, durant la présidence algérienne du Conseil de sécurité, l’Algérie a accordé une attention particulière à la question du terrorisme au Sahel, appelant à trouver des solutions permanentes et durables aux problèmes de la région, en plus de son attention portée aux crises en République Démocratique du Congo (RDC) et au Soudan. Quant aux priorités du partenariat algéro-américain pour 2025, Sabri Boukadoum a rappelé la signature, récente, d’un mémorandum d’entente entre l’Algérie et le Département américain de la Défense représenté par l’Africom, pour renforcer la coopération dans les domaines de la recherche et du sauvetage, d’échange de renseignements, ainsi que pour soutenir la sécurité dans la région du Sahel. Sur le plan économique, le diplomate est catégorique : les investissements américains en Algérie connaissent une croissance remarquable, notamment dans le secteur de l’Énergie, dans lequel les deux nations entretiennent un partenariat depuis plus de 60 ans. «Le champ de coopération est aussi élargi aux secteurs de l’Agriculture et des Énergies renouvelables. Dans ce sillage, des contacts intensifs se poursuivent entre Alger et Washington pour renforcer ces coopérations», s’est-il réjoui. Boukadoum a, d’autre part, noté que l’Algérie est une destination d’investissement prometteuse. «Elle dispose d’un grand potentiel, car elle est le plus grand pays d’Afrique, ainsi que du monde arabe, en termes de superficie, et est riche en ressources naturelles et humaines.» Sur ce même registre, le diplomate chevronné a soutenu que le secteur de l’Énergie demeure une priorité d’investissement, mais qu’il existe un intérêt croissant pour l’agriculture, notant qu’une entreprise privée algérienne a importé pas moins de 25.000 bovins américains, une démarche qui traduit somme toute le développement de la coopération agricole entre les deux nations. Les secteurs minier et des énergies renouvelables connaissent, notamment, selon lui, un intérêt croissant de la part des investisseurs internationaux. S’agissant du volet touristique, l’ambassadeur d’Algérie à Washington a affirmé que l’Algérie est une destination unique en son genre, qui regorge de trésors non dévoilés. Et cela eu égard au fait qu’elle est le deuxième pays dans le monde à posséder le plus de ruines romaines après l’Italie. En sus de ses liens avec d’illustres personnalités historiques, à l’instar de Saint-Augustin. Par la suite, Boukadoum a mis en évidence les efforts déployés pour changer les stéréotypes sur l’Algérie en tant que destination, tant pour les investissements que pour le tourisme, en organisant des visites pour les opérateurs touristiques internationaux, afin de découvrir les potentialités de notre pays. Abordant l’avenir énergétique durable du pays, il a déclaré avec acuité : «Alors que le monde se tourne vers l’énergie propre, l’Algérie exploite son potentiel naturel dans les domaines des énergies renouvelables, pour la simple et bonne raison que le Sahara algérien compte 330 journées d’ensoleillement par an.» Ce qui en fait, insiste-t-il, le lieu idéal pour investir dans l’énergie solaire. «Alger continuera également à développer le secteur de l’hydrogène comme source d’énergie d’avenir, en plus de la recherche sur l’extraction de métaux rares.» Enfin, Sabri Boukadoum a réitéré l’engagement de l’Algérie à sécuriser l’approvisionnement énergétique de ses partenaires, assurant que le pétrole algérien se caractérise par sa qualité élevée et sa faible teneur en soufre, ce qui le rend très prisé sur les marchés mondiaux.