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Communication/Ecoles et formation, France

Date de création: 21-02-2025 18:21
Dernière mise à jour: 21-02-2025 18:21
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COMMUNICATION- FORMATION CONTINUE- COMUNICATION/ECOLES ET FORMATION,FRANCE

 

© https://www.letudiant.fr/  Catherine Piraud-Rouet,  20 février 2025

 

Qu’apprend-on en école de communication ?

Les écoles de communication offrent une formation spécialisée, à forte dimension professionnalisante, aux métiers de la communication : publicité, marketing digital, relations presse, événementiel, relations publiques… Ces dernières années, leurs maquettes pédagogiques se sont adaptées pour suivre les évolutions du marché.

On compte une trentaine d’écoles de communication en France, très majoritairement privées, qui proposent des cursus allant de bac+2 (BTS) ou bac+3 (bachelor ou licence) au bac+5 (mastère ou master).

Des matières académiques en socle : Tous les établissements proposent un socle de cours d’abord généraux, puis de plus en plus spécialisés. Cette dimension académique est particulièrement poussée au Celsa, la seule école de communication publique. "En licence, nous avons de l’histoire des médias, de l’anthropologie, de la théorie de l’information et de la communication, de la sémiologie, témoigne Inès, étudiante en M1 Entreprises et institutions. En master, ce sont des enseignements plus pointus, sur l’influence, la connaissance des institutions européennes…". Dans les écoles privées, les modules académiques sont souvent directement plus professionnalisants. "Dès le BTS, les étudiants apprennent les fondamentaux de la communication, le marketing digital, l’identité de marque, le droit de la communication, la stratégie créative ou la production de contenus numériques", détaille Eda Dogan, directrice de la marque Sup de Com. "En bachelor, on voit stratégie de communication et média planning. En mastère, on adopte une vision plus stratégique, pour aborder les relations presse ou l’identité de marque", ajoute Gianni, étudiant en M2 à Sup de Com Bordeaux.

Un mode d’apprentissage professionnalisant : Toutes les écoles font la part belle aux apprentissages concrets, via de nombreux projets de groupe encadrés par des professionnels en exercice. "L'ensemble de nos intervenants sont des directeurs artistiques et d’agence et tout au long du parcours, nous faisons travailler nos étudiants en team creative, sur des 'briefs' réels", souligne Caroline Grassaud, directrice d’Iscom Paris. Y compris au Celsa. "La balance cours théoriques et pratiques s’inverse à mesure qu’on avance dans le cursus, jusqu’à atteindre 25-75 en M2", relève Juliette Charbonneaux, co-directrice adjointe.

Cette immersion professionnelle précoce est encore renforcée par des stages ou de l’alternance. Avec l’objectif d’asseoir les compétences techniques (savoir-faire), mais aussi comportementales (savoir-être), de plus en plus plébiscitées par les employeurs : esprit critique, créativité, culture, autonomie, faculté à travailler en équipe…

Des maquettes évolutives pour s’adapter au marché : Pour s’adapter aux différentes évolutions du marché, les écoles de communication ont depuis, quelques années, aménagé leurs maquettes de cours en ajoutant des domaines d'études pour suivre les tendances actuelles de la société.

Les influenceurs : Ces dernières années ont vu l’apparition de nouveaux médias en ligne : les créateurs de contenus (ou influenceurs). "Un marché en plein boom et dont nos étudiants étudient les mécanismes et les stratégies, notamment dans la spécialisation Événementiel, Influence et Réputation, soit pour devenir eux-mêmes créateurs de contenus, soit pour accompagner des influenceurs", pointe Caroline Grassaud. Au menu, à l’Iscom : cours de vidéo, de brand content et storytelling, d’influence digitale, de marketing d’influence et même séminaires dédiés, comme "Créer sa chaîne YouTube".

L’intelligence artificielle (IA) : "La maîtrise de l’IA occupe désormais la première place parmi les nouvelles compétences recherchées et 84% des communicants l’utilisent", informe Eva Dogan. Sup de Com organise aujourd’hui des masterclasses "connaissance de l’IA" ou "l’art du prompt".L’Efap a mis en place des modules IA dès le début 2023, de bac à bac+5. "Avec de nombreux projets d’application, comme les IA Lab Days, via lesquels, l’an passé, nos étudiants ont créé des collections pour Kiabi avec des IA génératives d’images. Et cette année, pour BFM, ils apprennent comment lutter contre les fake news", précise Katia Pallu, sa directrice.L’Iscom propose quatre workshops d’anticipation, comme "musique et IA" et lancera à la rentrée 2025 un module sur les technologies du marketing.

La RSE (responsabilité sociale et environnementale) : À l’Efap, un Forum RSE est organisé dès la 2e année, et les étudiants sont amenés s’engager aux côtés d’associations. Du côté de l’Iscom, ces enjeux figurent aujourd’hui dans toutes les filières : exploration de l’impact écologique des activités humaines, sensibilisation à l’éco-conception et à l’éco-packaging…À Sup de Com, des enseignements sur la communication responsable ont été rajoutés en mastère. Enfin, le Celsa n’est pas en reste : "L’an passé, nous avons créé un cours transversal pour initier nos étudiants aux enjeux de la transition écologique", évoque Sophie Corbillé, son autre directrice adjointe.