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Récit Zine El Abidin BenBadis- "Mes Pierrres blanches"

Date de création: 13-01-2025 16:41
Dernière mise à jour: 13-01-2025 16:41
Lu: 16 fois


COMMUNICATION- BIBLIOTHEÈQUE D’ALMANACH- RÉCIT ZINE EL ABIDIN BENBADIS MES PIERRES BLANCHES »

Mes pierres blanches.Récit de Zine El Abidin BenBadis. Editions Dalimen, Alger 2024, 305 pages, 1 400 dinars

 C’est tout un récit de toute une vie que celle présentée par l’auteur. Avec ses hésitations et ses choix, certains heureux , d’autres bien moins, mais tous assumés. L’enfance à Constantine et à El Khroub, l’école et le lycée, l’Université.....et enfin journaliste au sein de la Radio publique , au niveau de la Chaîne III. Un métier passionnant mais parsemé d’embûches, avec ses hauts et ses bas ,ses bas plus nombreux que ses hauts : l’information contrôlée ou « surveillée », des conditions matérielles comptées (et l’absence , durant très longtemps de logement), puis  la décennie rouge qui a vu les journalistes ciblés par les terroristes islamistes et obligeant à vivre dans des endroits certes supposés sécurisés mais objectivement inadaptés et surtout surpeuplés.

Heureusement, il y a l’amour du métier et un engagement à bien le faire.

Heureusement, il y a , tout au long de missions, la découverte -souvent dans des conditions difficiles - de nouveaux horizons, tout particulièrement africains .

Heureusement, il y a la famille avec une maman aimante, et des amis fidèles.

L’Auteur : à Constantine le 24 janvier 1951. Journaliste à la Radio   nationale (Chaîne 3).Actuellement retraité.

 

Extraits : « L'École publique française ne s’ouvrit aux Algériens qu’après 1945, et surtout après 1954, dans le souci visible de séduire pour réduire » (p 37) ,  « Nous parlions et écrivions en français certes, mais tout en demeurant algériens. Le substrat de tout un chacun n’était pas une vue de l’esprit » (p 43), « Je compris plus tard que la liberté de pensée était enclavée au profit de cette horreur qu’était la pensée unique derrière laquelle s’abritaient les nouveaux chefs du Conseil de la Révolution » (p 123), » La guerre au Proche-Orient permit aux autorités, je l’ai compris plus tard, de porter préjudice à deux libertés fondamentales, celles de penser et de circuler (note : L’établissement d’une autorisation de sortie du territoire national) » (p 135)

 

Avis :Un ouvrage qui va droit au but....à l’image de son auteur, un professionnel  résolument  engagé.....connu pour ne pas avoir sa langue dans sa poche et le stylo dans son plumier.  Une écriture précise, concise....L’art et les techniques  du bon journalisme. Journalistes à la retraite.....à vos récits !

 

Citations :  « N’est pas sauvage qui veut et ces parachutistes (note : soldats français,  durant la guerre de libération nationale) avaient sans aucun doute un caractère formaté lors de leur instruction » (p 57), « Les hirondelles partent et reviennent , mais il est des moments qui surviennent exceptionnellement et ne se répètent jamais » (p 83), « Jusqu’à ce jour, j’estime que cette liberté de pensée est un droit inaliénable parallèle, cela va de soi, à la liberté d’expression que possède tout être humain afin de déterminer lui-même le contenu de ses représentations intellectuelles, morales, politiques et bien évidemment religieuses .Libertés  bien souvent définies par la frontière , évidemment invisible, entre les sphères publiques et privées » (p 123) , « Brebis nous étions, bergers ils étaient, mais sur la plus belle des plaines, celle de l’éducation et de l’instruction » (p 130), « Les méfaits sont multiformes quand l’ignorance gagne du terrain » (p 151), « N’est-ce pas le rôle de tout chevalier de la plume d’utiliser cette arme à double tranchant : le mot ? C’est par lui que les faits sont rapportés et non dénaturés, c’est par lui également que l’émergence de la citoyenneté est consolidée » (p 203), « S’il est bien un plaisir pour un journaliste, c’est celui d’emprunter un chemin anti-conventionnel en posant la question qui dérange sur la base de contradictions émises  les discours lénifiants des politiques »  (p 245), « L’intérêt général, la continuité du service, le principe de mutabilité et surtout celui de l’égalité étaient , à mes yeux, l’incarnation du service public » (p 279), « Les souvenirs, ça ne se vend pas «  (p 299)

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