HYDRAULIQUE-
TRANSFERT- EAU POTABLE/PROGRAMME REALISATIONS STATIONS DESSALEMENT 2024/2025
L’année
2024 a connu une accélération de la mise en œuvre du programme du président de
la République,
Abdelmadjid Tebboune, visant à assurer l’alimentation en eau
potable, à travers le lancement de la réalisation de cinq grandes stations de
dessalement de l’eau de mer (SDEM), d’une capacité de production de 300.000 m3
/jour chacune. Ce programme, comprenant la réalisation de cinq stations de
dessalement au niveau des wilayas d’El-Tarf, Béjaïa,
Boumerdès, Tipasa et Oran, avec un coût avoisinant les 2,4 milliards de
dollars, selon le responsable, portera la production nationale d’eau potable
issue du dessalement d’eau de mer de 2,2 millions m3 /jour à 3,7 millions m3
/jour.
L’objectif
de l’État à travers la concrétisation des projets des nouvelles SDEM, à l’instar
de celles de Cap Blanc (Oran), Koudiet Draouche (EI-Tarf) et Tighremt (Béjaïa), est de pouvoir satisfaire les besoins en
eau potable des habitants des wilayas côtières et d’atteindre l’objectif en
matière de sécurité hydrique, sachant que l’entrée en exploitation de la SDEM
de Cap Djenet permettra de porter de 25% à 62% le
volume d’eau de mer dessalée destinée à l’alimentation de Boumerdès, et de 42%
à 82% le taux d’alimentation des habitants d’Alger.
Alors
que la station de Cap Blanc (Oran) permettra d’alimenter les wilayas d’Oran,
Mascara, Relizane, Aïn Témouchent
et Tiaret. Pour ce qui est du projet de la SDEM de Koudiet
Draouche (EITarf), elle
dirigera 80.000 m3 de sa production vers la wilaya d’El-Tarf,
160.000 m3 vers Annaba, 40.000 m3 vers la wilaya de Guelma et 20.000 m3 vers
Skikda.
La
cinquième SDEM prévue dans ce programme 2023, celle de Béjaïa, permettra
d’alimenter les wilayas de Béjaïa (200.000 m3 /jour), Sétif (50.000 m3 /jour),
Bouira (30.000 m3 /jour) et Bordj Bou Arréridj
(20.000 m3 /jour). Elle permettra également de transférer les eaux des barrages
de Tichy (173 millions m3 ) et de Lakehal
(30 millions m3 ) pour l’irrigation des surfaces agricoles de la Soummam, ainsi
que la plaine de l’El Asnam
L’Algérie
maîtrise de plus en plus les technologies permettant de dessaler l’eau. À
l’avenir, une bonne partie de son eau potable sera générée par les usines de
dessalement. Elle possède l’expertise pour la réalisation, mais aussi pour le
maintien en production des stations, durant une période allant jusqu’à 25 ans,
avec en perspective le programme complémentaire de réalisation de sept
nouvelles stations de dessalement d’eau de mer à l’horizon 2030. Ce programme
doit faire passer la capacité de production nationale de 3,7 millions m3 d’eau
issue du dessalement à 5,5 millions, soit 60 % des besoins nationaux en eau
potable.