ENVIRONNEMENT- INFOS’ DIVERSES- ENVIRONNEMENT/INFOS’ DIVERSES 2024
(II/II)
-L es triops, un genre de crustacés d’eau douce,
connu sous l’appellation de crevettes têtards, ont fait leur réapparition dans
plusieurs zones de la wilaya de Bechar, a révélé, récemment (octobre 2024) , Redouane Tahri, chercheur et
réalisateur de documentaires sur la faune et la flore du Sahara. A la suite du
bouleversement climatique qu’a connu la région de Bechar début septembre
dernier, la réapparition des triops - considérés par
les scientifiques comme de véritables «fossiles
vivants» - a été constatée (filmés et photographiés), dans le cadre de
recherches sur la faune et la flore du Sahara, dans plusieurs Gueltas (étangs)
des régions de Lahmar (35 km nord de Bechar) et Abadla (88 km au sud de Bechar), a expliqué le chercheur. «Ces crustacés d’eau douce à trois yeux sont restés
pratiquement inchangés depuis leur apparition sur Terre à la période du
dévonien, il y a plus de 400 millions d’années», a-t-il expliqué, signalant que
les triops sont «un genre de crustacés d’eau douce
faisant partie de l’ordre des Notostracés, de la
classe des branchiopodes». Tahri a indiqué, en outre,
que la réapparition de cette espèce aquatique, après plusieurs décennies
d’absence, est due au fait que ses œufs sont capables de survivre longtemps
dans des environnements arides et semi-arides tels que celui de Bechar où les
fortes températures estivales peuvent faire disparaître la plupart des autres,
sauf les triops dont les œufs éclosent dès que
tombent des pluies torrentielles. Pour le chercheur, «des
recherches scientifiques sont nécessaires pour déterminer l’espèce de ces triops qui est réapparue dans la région de la Saoura et le
pourquoi de la résistance de leurs œufs à un climat saharien aride, surtout en
saison estivale». En plus des triops, Tahri a aussi remarqué, déjà en 2016, puis en septembre
2024, la réapparition «extraordinaire» de l’artémie,
une espèce de crustacés originaire des lacs salés, lagunes et marais salants,
mais vivant dans des eaux douces dans plusieurs flaques d’eaux situées en zones
montagneuses de la région de Bechar.
-L’Algérie est connue pour
son désert et sa chaleur suffocante l’été, jusqu’à 50 °C. Pour autant une
partie du pays peut aussi être concernée par du froid : il n’est pas rare
qu’il gèle en Algérie l’hiver, mais le grand froid est plutôt rare. Pour
autant, ce n’est pas impossible !
Le 4 janvier 1945, la ville de Batna en
Algérie a enregistré un record de froid avec une température de -20 °C, un
phénomène rare dans cette région d'altitude située au nord-est du pays, dans
les montagnes de l'Aurès. Plusieurs facteurs ont contribué à ce record de froid
exceptionnel :
1. Localisation géographique et altitude
: Batna se trouve à environ 1 058 mètres d'altitude, dans une cuvette entourée
de montagnes. Ce relief en « bassin » favorise l'accumulation d'air froid,
particulièrement la nuit, en bloquant le mouvement de cet air dense et glacé.
2. Climat semi-aride : Bien que la région soit semi-aride et que les étés
soient extrêmement chauds avec des températures atteignant fréquemment 40 à 45
°C, l'absence de couverture nuageuse en hiver accentue le refroidissement
nocturne. Les nuits claires favorisent le rayonnement thermique, permettant à
la chaleur accumulée pendant la journée de se dissiper rapidement.
3. Conditions météorologiques exceptionnelles : La situation météo spécifique
de janvier 1945 reste peu documentée, mais on peut supposer qu'un courant d'air
polaire a probablement traversé la région, ce qui a pu accentuer la baisse des
températures. Cette situation a été suffisamment marquée pour que l'institut de
météorologie et de physique du globe de l'Algérie valide cette mesure
exceptionnelle.
Les archives météorologiques montrent
que l’hiver de 1945 a été particulièrement rigoureux, avec des températures
moyennes des matinées de janvier autour de -4,9 °C, soit bien en dessous des
normales de la région. Aujourd'hui, ce record de -20 °C reste inégalé et
constitue l'une des températures les plus basses enregistrées en Afrique,
montrant que même des régions connues pour leur chaleur peuvent ponctuellement
connaître des épisodes de froid extrême.
-L ’adaptation à la décarbonatation mondiale, d’après les experts de la
Banque Mondiale, est nécessaire pour l’Algérie, mais pourrait représenter
également une opportunité pour elle. Le mécanisme d’ajustement carbone aux
frontières (CBAM) imposé par l’Union européenne, a expliqué (novembre 2024) l’expert
en économie spécialisé de l’Algérie à la Banque Mondiale, Daniel Prinz, vise à taxer chaque tonne de carbone contenue dans
les produits importés de la même manière qu’elle l’est dans l’Union européenne.
«Il s’appliquera progressivement à partir de 2026 aux
produits CBAM, comme le ciment, le fer, l’acier, les engrais, l’aluminium,
l’électricité et l’hydrogène. Les produits CBAM dominent les exportations
algériennes hors hydrocarbures. L’Algérie doit se préparer dès à présent pour
se soumettre à cette taxe», indique-t-il. Cette taxe
représente aussi une opportunité, affirme-t-il, car ce mécanisme pourrait
inciter les industriels algériens à «verdir» leurs
productions pour diminuer les coûts de CBAM de même qu’il pourrait encourager
les pouvoirs publics à introduire une tarification explicite du carbone, et ce,
afin que la fiscalité du carbone augmente les recettes fiscales de l’Algérie au
lieu de celles de l’UE
- Novembre 2024 : 7 millions de tonnes de déchets ménagers et assimilés
ont été produits 2023, pour une valeur de 226 milliards de DA • 1.104 acteurs
dans le domaine de valorisation des déchets ménagers et 989 acteurs dans le
domaine de valorisation des déchets inertes recensés • Le nombre d’entreprises
de collecte des déchets spéciaux est passé de 75 entreprises entre 2009 à 2016
à 459 entreprises • 113 centres d’enfouissement technique des déchets ménagers
et assimilés et 119 décharges contrôlées des déchets ménagers et assimilés ont
été réalisés, en sus de 39 entrepôts de tri, 20 centres de tri et 26 stations
de transformation de déchets • Réalisation de 6 stations d’engrais, 39 CET des
déchets inertes, 34 stations pour le traitement du Lixiviat, dont 27 sont
actuellement en service • Fermeture et réhabilitation de 1.700 décharges
publiques dont celles de Oued Smar à Alger, et d’El
Karma à Oran, outre la création de 47 entreprises publiques à caractère
industriel et commercial pour la gestion des CET de wilaya. • Elaboration de
1.209 plans d’orientation communale sur un total de 1.541, soit 78 % • Adoption
de 459 collecteurs et habilitation de 41 acteurs pour l’exportation des déchets
spéciaux dangereux dont 8 acteurs agréés. • S’agissant des entreprises de
traitement des déchets, il existe actuellement près de 200 entreprises du genre
dont 98 activent dans le domaine du recyclage des déchets spéciaux et dangereux
• Destruction de 917,7 tonnes de pesticides périmés, sur les 5.991 tonnes, soit
l'équivalent de 15,37% de la quantité globale concernée.
-LA SUPERFICIE touchée par les feux de forêt en 2024 a atteint l'un des plus
bas niveaux depuis l'indépendance, avec moins de 3.500 hectares, a indiqué le
25/11/2024, à
Alger, l'inspecteur général à la Direction générale des forêts (DGF) Abdelghani
Boumessoud. L e responsable
a indiqué que les incendies ont détruit 3.484 hectares, répartis sur 732
foyers, au cours de l'année 2024. Ce bilan concerne 35 wilayas sur les 40
couvertes par le dispositif de prévention et de lutte contre les incendies de
forêt, mis en place exceptionnellement en mai cette année (au lieu de juin), a
précisé le responsable sur les ondes de la Radio algérienne. Boumessoud a qualifié ce bilan de «très
acceptable», rappelant que plus de 38.000 hectares ont été ravagés par les
incendies durant 2023. Il s'agit de «l'un des bilans
les plus favorables de l'Algérie indépendante», souligne-t-il.