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Presse écrite/Entretiens

Date de création: 01-01-2025 19:08
Dernière mise à jour: 01-01-2025 19:08
Lu: 21 fois


COMMUNICATION- FORMATION CONTINUE- PRESSE ECRITE/ENTRETIENS

 

LES ENTRETIENS DANS LES JOURNAUX ALGERIENS

©Pr Ahmed Cheniki, fb, fin décembre 2024

Je ne sais pas, mais j’ai toujours appris qu’un journal sérieux devrait s’adresser au grand public. J’aime beaucoup lire les entretiens surtout quand ils sont fluides, simples et clairs, avec peu de chiffres (on devrait pour les chiffres utiliser des encadrés), les questions devraient être claires, les réponses sont faites pour informer le lecteur, elles devraient trop peu longues, permettant au lecteur de souffler. La préparation de l'entretien ( dossier, thèmes, connaissance approfondie de l'interviewé) est extrêmement nécessaire. Celui qui est chargé de ce type de mission devrait être un journaliste maîtrisant sérieusement les contours du métier. L'interview n'est pas du tout une entreprise simple, elle exige de grandes compétences. S’il n’y a pas de feed-back possible, l’interview ne sera qu’un simple monologue fait de longues phrases et de longs paragraphes, avec des formules barbares et des termes techniques. Ainsi, le lecteur reconnait un entretien réalisé, avec des questions envoyées et des réponses faites, sans un va et vient entre les deux locuteurs (Interviewé et Intervieweur). Un entretien, c’est tout simplement un article soutenu par des éléments de ponctuation. Le travail sur les transitions est fondamental. Celui qui pose les questions ne devrait-être ni complaisant, ni cherchant coûte que coûte à piéger son vis-à-vis sans que l’information ne soit importante. Dans l’interview, l’information est primordiale. Aller droit au but.

Le « bon » journaliste pose normalement les questions que devrait se poser le lecteur. Je ne comprends pas aussi comment des ministres et des universitaires confondent un journal et une tribu. A qui s’adressent-ils ? Nous avons souvent affaire à des soliloques. L’entretien est le genre journalistique le plus difficile. Il est très lu quand il est bien préparé par le journaliste, réalisé sans complaisance ni agressivité. J’ai lu des entretiens de trois journaux cette semaine, je ne comprends pas pourquoi les interviewés et les interviewers évacuent le lecteur. Comme s’ils évoluaient dans un désert.

Nota bene en fin de parcours : Même certaines contributions d’universitaires et d’« experts » posent problème, textes longs, sans être agréables (Un long article devrait user d'éléments ludiques) souvent non aérés, longues phrases et paragraphes de nombreuses lignes, donnant à lire des exposés universitaires peu faciles à lire, manquant souvent d’éléments de séduction. Les articles des suppléments « université », « économie », « L’actualité autrement vue » et d’autres espaces n’attirent pas, selon moi, le lecteur parce qu’ils sont trop peu agréables à la lecture (une inflation d'adjectifs et d'adverbes, des modes prescriptifs, des temps comme le passé simple qui altèrent la communication, etc.) . Les textes devraient respecter les techniques de l’écriture journalistique. Il y a aussi une mode ces derniers temps, c’est l’apparition, notamment dans El Watan, de contributions-feuilletons (de nombreuses suites, 1, 2, 3…), comme si la rédaction en chef faisait tout simplement du remplissage. C’est carrément de l’anti-journalisme.