TELECOMMUNICATIONS - POSTE - HISTOIRE
Au début de la colonisation de l'Algérie, le service postal était assuré par l'institution militaire. Le courrier traversait la Méditerranée à bord des navires de guerre puis était acheminé à travers le territoire par un réseau de navettes postales.
La tutelle de l'armée sur la Poste prit fin en 1860 et elle sera alors confiée au Gouvernement général de l'Algérie.
Les Ptt (Poste, Télégraphe et Téléphone) deviendront une administration indépendante en 1896.
Le nombre des bureaux de poste atteint les 683 dans les années 20 et près de 89 millions de correspondances seront traitées en 1926.
Le service des chèques postaux est entré en fonction en 1921 et de 2 152 comptes à ses débuts, le réseau dépasse les 13 000 comptes en l'espace de 7 ans.
Le télégraphe a fait son apparition à Alger en 1842. Durant les premières années, ce moyen était utilisé exclusivement par les militaires. Par la suite, le réseau s'est " démocratisé " et en 1954, il dépasse les 1 500 km.
Le service téléphonique a d'abord été concédé en 1882 à une compagnie privée, la Société générale des téléphones qui a installé et exploité durant sept ans les réseaux d'Oran et d'Alger. En 1889, ce réseau est pris en charge par l'administration des Ptt. D'une longueur de 469 km en 1900, il atteint 22 600 km en 1928
HISTOIRE - TIMBRE POSTE 1+9
Le 1er Novembre, la plus importante date de l’histoire de notre pays, marque également l’anniversaire du premier timbre-poste de l’Algérie indépendante.
Réalisée en peu de temps, dans la plus grande discrétion, afin de déjouer un éventuel sabotage de l’OAS, cette figurine postale dessinée par un Français et imprimée par Ahcène Krimat dans son imprimerie «Les impressions d’Art», sise à Hussein Dey (Alger), a été émise le 1er novembre 1962, à l’occasion de la célébration du 8e anniversaire du déclenchement de la lutte de Libération nationale. Communément appelé le 1+9 (1 nouveau franc + 9 nouveaux francs), ce timbre-poste de solidarité porte une surtaxe de 9 francs au profit des orphelins et veuves de chouhada tombés au champ d’honneur.
De grand format, à la dentelure irrégulière, légendé en langue arabe, la rupture de style avec lestimbres de la période coloniale est saisissante. Tiré à 12 825 exemplaires seulement, il a provoqué à sa sortie une levée de boucliers de la part de certains cercles philatéliques français frustrés, qui ont cherché en vain à le dépouiller de tout caractère légal. Eu égard à son prix élevé, la majorité de ceux qui ont eu la chance de s’en rendre acquéreurs ont préféré le garder en souvenir plutôt que de l’utiliser sur le courrier. N’empêche que le 1+9 a bel et bien voyagé. Il existe quelques rares pièces sur lettres — trop peu nombreuses cependant pour que l’on puisse parler d’un usage postal normal — ainsi que des enveloppes Premier jour.
Il coûte autour de 400 euros. 50 ans après.
Mohamed Achour Ali Ahmed. Membre de l’Association internationale des journalistes philatéliques (AIJP)- El Watan, 7-11-2012