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Chroniques Belkacem Ahcene Djaballah- " Poings de vue II"

Date de création: 30-12-2024 19:08
Dernière mise à jour: 30-12-2024 19:08
Lu: 17 fois


COMMUNICATION- BIBLIOTHÈQUE D’ALMANACH- CHRONIQUES BELKACEM AHCENE DJABALLAH- « POINGS DE VUE, II  »

 

CHRONIQUES ET ÉCRITS DE PRESSE DE BELKACEM AHCENE-DJABALLAH PARUS AUX ÉDITIONS EL QOBIA : L’actualité passée au cribLe

 

©  Farid Bouyahia/El Moudjahid, samedi 28 décembre 2024

 

 La chronique est un genre singulier, Ahcene-Djaballah lui apporte quelque chose d’inédit, de nouveau peut-être, une sorte de plongée dans le monde des humbles, en usant d’un style particulier, alliant le sourire des gens simples et une langue limpide faite de mots expressifs, abordables sans être vulgaires.

 «C’est ce journalisme de proximité qui semble le séduire, lui dont l’objectif est d’essayer de donner à lire l’actualité avec le moins d’écarts possibles», lit-on en quatrième de couverture, dont est repris l’extrait de la préface du tome 1, février 2022, du Pr Ahmed Cheniki, universitaire, journaliste et écrivain.

Ces «chroniques» hebdomadaires de l’actualité paraissaient dans le Provincial à Annaba et dans Le Quotidein d’Oran , largement diffusées et potentiellement touchaient un public de lectrices et lecteurs.

 La maison d’édition El Qobia eut la bonne idée de publier les chroniques en volume, en les bonifiant d’un support digne d'elles et de leur auteur. En fait, leur publication en livre permet au nombreux lectorat, d’ici et d’ailleurs, d’y accéder et du coup mieux identifier l'auteur, bien que sa réputation ne soit plus à faire dans les milieux journalistique, littéraire et universitaire. Ce volume de 369 pages comporte plus de 130 chroniques et une introduction où sont présentés les ouvrages et les écrits signés par l’auteur. Un résumé de l'esprit des chroniques de ce vieux routier du métier, dont «l’originalité réside aussi dans le fait qu’il ne tient pas à une feuille de route. Il relaie les informations du moment, non sans les avoir passées au crible, et bataille avec les réalités quotidiennes et idées en relais qui, selon son analyse, font entrave à une émancipation générale. Il va là où ça le mène, toujours analyste sévère, parfois avec fracas, souvent avec dérision.

Sous sa loupe pointée d’enquêteur en mal d’indices, rien, ou peu, ne lui échappe dans la cacophonie de ladite «  actualité  », note Jacqueline Brenot, journaliste- critique littéraire et écrivaine, citée en quatrième de couverture. Tout au long de sa carrière, l’auteur n'a cessé d'apporter sa collaboration aux plus grands journaux dont El Moudjahid, Révolution Africaine, El Djeich, Afrique-Asie, El Watan, Le Cap, Liberté, Le Quotidien d’Oran, L’Expression… ses articles sont regroupés ici, pour le plus grand bonheur des amoureux des écrits journalistiques. En termes d’histoire, en Algérie indépendante, chaque année a été féconde en événements politiques, diplomatiques, économiques, sociaux, culturels, scientifiques, sportifs et artistiques… qui lui ont donné sa physionomie particulière, ces chroniques puisent leur force de tout ça, non sous forme de synthèse, mais une série d’instantanés de tous les jours, où chaque numéro reflète le plus possible le mouvement de la vie, tel que l’auteur, journaliste attentif au tumulte des choses, l’a perçu. Et dans ces chroniques, passionnées et passionnantes, il parle : d’ « Expressions libres !», de «L’invasion culturelle», de «Une Bourse… à emplir ! «, «La com en débat… Bis», «Com institutionnelle ? Enfin ?», «Médias français… et autres ! La mauvaise foi à la Une ?», «Liberté : paix à son âme !», «Opinion publique : la sondomania», «Culture  : place aux jeunes», «Welcome America  ! Why not, But…», «Lobby or not lobby ?, «Le droit au rêve», Harga : Aïch la vie ?, «La corruption, la triche et la lèche», ’Mafias locales : illusions ou réalités de pouvoir ?», «One, two, threeviva les femmes d’Algérie», «Histoire : la mémoire et les oublis», «Juge… et partie  !?, «Choc des mémoires …vérités de l’histoire», «Israélo –sionistes… OAS kif-kif», «Hitler… Netanyahu… kif-kif».

Toutes ces chroniques et d’autres réunies dans ce livre ont donné finalement une belle œuvre sur la politique, un regard humain sur les vicissitudes du temps et les difficultés de la vie et des «poings de vue» percutants sur toute l’actualité.

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RECUEIL D'ARTICLES DE BELKACEM AHCÈNE-DJABALLAH Capter le temps qui passe

©H. Rachid/Horizons, dimanche 29 décembre 2024

Belkacem Ahcène-Djaballah fut, durant sa longue carrière entamée à la fin des années 1960, directeur général de l'APS et de l'Anep. Celui dont le nom est familier, depuis près d'un demi-siècle, dans l'univers des médias, enseigna aussi à l’Ecole supérieure de journalisme. Il a suivi, de ce fait, de très près les changements qui ont affecté la presse, passée de «l'aventure intellectuelle à la mésaventure économique», pour reprendre le titre d’une de ses études parue en 2020 dans la revue Naqd.  Djaballah a publié une quinzaine de livres sur divers aspects du journalisme et d'innombrables articles sur des sujets qui se rattachent aux enjeux de ce secteur sensible sur les plans politique et économique.    Son tout dernier livre est le second tome d'un ouvrage où il rassemble de nouveau ses écrits parus du 29 janvier 2022 au 24 août 2024 sur le Quotidien d'Oran et le Provincial d’Annaba avec lesquels il collabore.  Ici, l'universitaire laisse la place au journaliste curieux de tout. Il traite autant de grands évènements politiques ou économiques que de la tenue d'un festival, de la sortie d’un film, de rencontres de foot ... Il commente le manque de statistiques précises et l'émergence de la violence urbaine.   Djaballah ne parcourt certes pas le pays et ne rencontre pas ceux qui font l'actualité qui rend joyeux ou malheureux, mais cela ne l'empêche nullement de capter ses remous, d'en tirer des leçons et d'ouvrir des pistes de réflexion.  Le premier article du recueil est un plaidoyer pour «une presse libre et régulée par des règles strictes d'éthique et de déontologie». Cela suffit pour indiquer la multiplicité de ses centres d'intérêt qui vont du point de vue sur des projets de loi, comme ceux concernant la presse, le code communal, au tropisme pro-israélien des médias français. Même si profession et actualité obligent, les mutations des médias et la Palestine sont davantage abordées.  Se voulant observateur des faits qui agitent sa société et le monde, l'auteur s'intéresse autant au sport, à la culture ainsi qu'à la politique. Il suffit de relire les articles pour voir défiler les événements qui ont fait rire, réfléchir ou émouvoir les Algériens. Rien ou presque n'est oublié.  L'auteur n'a pas omis Monsieur un peu de gazouz, l'inscription du raï sur le patrimoine immatériel de l'humanité ou la présentation de la première table de dissection virtuelle made in Algeria qui peut chambouler les modalités des TP dans les facultés de médecine.   Les événements qui secouent le monde, entre autres, le conflit russo-ukrainien, la résurgence du racisme en Occident, inspirent aussi l'auteur qui se veut chroniqueur et commentateur. Ses textes sont marqués tantôt par un souci de pédagogie pour améliorer les choses, alerter contre un danger comme celui de l'intelligence artificielle dont il faut, selon lui, prévenir les usages détournés, et tantôt par la colère devant le manque d'hygiène ou le «bétonnage» des terres agricoles. Celui qui se qualifie d'observateur social a le mérite de ne pas laisser tous ces événements s'en aller au gré du temps qui passe et d'en préserver une trace. Autrement, qui se souvient encore de la polémique qui avait accompagné la diffusion durant le Ramadhan 2023 de la série Eddama ou des bilans chiffrés des noyades ou des accidents de la route ? 

*«Poings» de vue (II), Editions El Qobia 366 pages .1000 dinars