COMMUNICATION- OPINIONS ET POINTS DE VUE- CYBERATTAQUE MAROC 2024/
REACTION ALGERIE
LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
DÉNONCE PUBLIQUEMENT LA CYBERATTAQUE DU MAKHZEN :VÉRITÉ
SUR UN COMPLOT
©BRAHIM
TAKHEROUBTE/EL MOUDJAHID, JEUDI 26 DECEMBRE 2024
Les
faits sont irréfutables. Après quelques jours d’investigations minutieuses, les
services algériens de cybersécurité ont révélé les dessous d’une manœuvre
insidieuse. Notre voisin de l'Ouest, éternellement figé dans l’angoisse de voir
s'effriter sa vision expansionniste, s’accroche désespérément à des réflexes de
manipulation.
Cette semaine, dans une énième
tentative d’exister sur la scène géopolitique, la fanfare royale a cru bon
d’orchestrer une cyber-offensive aux accents burlesques. Le fameux hashtag «Manich Radi» («Je ne suis pas
satisfait», NDLR) n’a rien d’un acte isolé sur les réseaux sociaux. Il porte
l’empreinte d’une entreprise méthodiquement planifiée commandée depuis le
Maroc. La traçabilité parle d’elle-même. Pris la main sur le clavier, le
Makhzen est désormais démasqué. L’on comprend maintenant les propos du
président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a choisi de dénoncer
cette nouvelle forme de belligérance avec la gravité qu’elle exige. «Nous protégerons ce pays dont le peuple a le sang des chouhada dans les veines», a-t-il appuyé, dans son
commentaire, avant de porter l’estocade : «Il se leurre, celui qui croit que
l’Algérie est une proie dont on peut s’emparer avec un +hashtag+ !» Des mots
lourds de sens qui résonnent comme un avertissement clair. Car, plus qu’une
simple attaque virtuelle, cette campagne est un acte délibéré d’agression
numérique, un coup de poignard digital destiné à déstabiliser toute une nation.
Le Président Tebboune s’est félicité de l’élan patriotique qui a suivi cette
attaque : «Dieu merci, nous percevons la flamme
patriotique intense qui anime les jeunes. Nous devons donc être à la hauteur de
leurs attentes (…).» Quelques heures après sa
diffusion, «l’attaque marocaine» a fait pschitt, face
à la déferlante des utilisateurs des réseaux sociaux en Algérie. Le contre
hashtag, «Je suis avec mon pays», a été très largement
répercuté et a suscité une incroyable adhésion des Algériens, qui ont exprimé,
à travers lui, leur amour envers leur patrie. À quelque chose malheur est bon.
Cette mobilisation numérique a non seulement permis de contrer la propagande
adverse, mais a également renforcé le sentiment d’appartenance à une communauté
nationale. Elle a en effet fédéré tous les segments de la société. Des jeunes
et des moins jeunes, des étudiants, des intellectuels, des artistes ont tous
exprimé leur attachement indéfectible à leur pays. Jamais depuis la guerre des
sables, à l’automne 1963, l’Algérie n’a subi autant d’attaques répétées et
violentes que sous la présidence de Tebboune. À Alger, on a vite compris
l’agacement du Makhzen, irrité de voir l’élection d’un Président qui refuse les
injonctions susurrées à l’oreille. Les hérauts de Sa Majesté ont eu tout faux.
Abdelmadjid Tebboune a fait vaciller un échafaudage d’illusions : celui où
Alger n’aurait d’autre choix que d’acquiescer ou de plier. Il refuse la complaisance
et l’abdication. En réalité, ce n’est pas la première fois que le Maroc
s’attaque à l’Algérie et ce ne sera certainement pas la dernière. Après
l’intox, les fake news, la narco guerre, voilà qu’il transpose «le conflit» sur le terrain numérique, une guerre de
quatrième génération. Armés de «hashtags», les
porte-flingues virtuels du royaume se sont déchaînés sur l’Algérie dans
l’espoir de semer le doute au sein de la société. Mais à bien lire ce «hashtag», on y trouve un message intéressant qui traduit
la vacuité stratégique du Makhzen dans sa guerre contre l’Algérie. Le message
s’adresse aux Algériens. On ne parle plus de la séparation entre le peuple et
son armée, entre le peuple et son État, mais de l’Algérien comme un bloc
entier. On s’adresse à un peuple dans un pays où l’on vient d’achever la
distribution de plus d’un million de logements gratuitement, d’un pays, le seul
en Afrique, à accorder une allocation chômage à ses jeunes, d’un pays qui vient
de rehausser les salaires des enseignants et du corps médical, d’un pays qui
réceptionnera cinq stations de dessalement, une prouesse mondiale, d’un pays où
le lait, le pain et l’électricité sont subventionnés par l’État. C’est ce pays
que le Makhzen veut soulever par un hashtag… N’est-ce pas que c’est là une
tentative désespérée de masquer l’essentiel, un aveu implicite d'impuissance.
Incapable de s’adapter aux changements qui bouleversent le monde, l’État
narcotique est en train de vaciller comme un bateau ivre sans capitaine. Une
terrible crise sociale mine en silence le pays de Mohammed VI et la colère du
peuple enfle. Le Maroc vit dans un vide politique dangereux, doublé d'une forte
répression des voix dissidentes et d'une fronde sociale persistante. Souhaitant
un «retour sur investissement», le Makhzen ne voit
rien après quatre années de normalisation avec l’entité sioniste. Le Front
marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation organise des
manifestations monstres dans diverses villes marocaines. Le chaos est aux
portes du royaume, il va bien falloir solder les comptes !