ADMINISTRATION- WILAYA- RENCONTRE GOUVERNEMENT.WALIS,DEC. 2024/RECOMMANDATIONS
Les travaux de la rencontre Gouvernement-walis, dont
l'ouverture a été présidée mardi 24 décembre 2024 par le président de la République, Abdelmadjid
Tebboune, se sont achevés, mercredi 25 au Palais des Nations (Club des
Pins-Alger), par l'adoption de plusieurs recommandations visant à concrétiser
un développement local durable, à relever les défis liés à la sécurité
alimentaire et hydrique, à créer des richesses et des emplois et à numériser et
moderniser les services publics de proximité.
Présidée par le Premier ministre, Nadir Larbaoui, en présence de membres du Gouvernement et de
conseillers du président de la République, la séance de clôture de cette
rencontre a été marquée par l'adoption des recommandations des cinq ateliers
organisés au cours de cette rencontre.
Ces recommandations visent à concrétiser
un développement local durable, à relever les défis liés à la sécurité
alimentaire et hydrique, à créer des richesses et des emplois, à numériser et
moderniser les services publics de proximité et à assurer une planification
urbaine garantissant aux citoyens un cadre de vie de qualité.
Dans ce cadre, le premier atelier,
consacré aux leviers financiers et budgétaires favorisant un développement
socioéconomique local équilibré et durable, a préconisé de
"renforcer le rôle du wali en lui conférant la qualité d'ordonnateur pour
la gestion de toutes les opérations d'investissement public sur son territoire
de compétence", d'"activer le rôle central du wali dans le cadre de
l'arbitrage" et de "réajuster les méthodes d'enregistrement des
investissements publics".
L'atelier a également recommandé de
"revoir les méthodes d'octroi de subventions aux communes",
d'"améliorer la gestion et le suivi des grands projets structurants"
et d'"introduire une loi sur la fiscalité locale en revoyant sa
répartition conformément aux orientations du président de la République et en
renforçant les mécanismes de transparence pour disposer d'informations précises
sur la fiscalité locale".
Le deuxième atelier, intitulé
"Sécurité alimentaire et hydrique : enjeux majeurs de la stratégie de
développement", a insisté sur la nécessité de
"prendre des mesures pour augmenter le taux national de production de
légumineuses, en recourant aux technologies modernes pour renforcer la
production de ces produits essentiels" et d'"activer l'assurance des
récoltes agricoles et de la richesse animale".
Les participants à cet atelier ont
également mis l'accent sur l'importance d'"étendre les périmètres irrigués
en mobilisant de nouvelles ressources en eau", d'"encourager
l'organisation des agriculteurs en groupements et coopératives", de
"créer une instance chargée de la gestion des retenues d'eau", de
"proposer l'utilisation de semences résistantes à la sécheresse" et
de "poursuivre le raccordement des exploitations agricoles à
l'électricité".
Le même atelier a recommandé "la mise
en place d'une stratégie pour la prise en charge des excédents de produits
agricoles", "la facilitation de l'octroi de prêts bancaires aux agriculteurs
pour la réalisation de chambres froides et d'espaces de stockage",
"l'extension des surfaces dédiées à la production de fourrages et
l'encouragement de l'investissement dans ce domaine", "la création
d'une instance de contrôle chargée du suivi de la commercialisation des
fourrages" et "la création d'une plateforme numérique contenant les
données de tous les abattoirs répartis sur l'ensemble du territoire
national".
Concernant la "sécurité
hydrique", cet atelier a appelé à "la mise en place d'un programme de
désenvasement des barrages et des retenues
d'eau", à "l'enregistrement des projets de barrages dont les études
ont été finalisées" et à "la révision de la loi relative à l'eau en y
intégrant des mesures pénales pour réprimer toute atteinte aux infrastructures
hydrauliques".
L'atelier intitulé "Economie locale
: les défis à relever pour créer la richesse et l'emploi"
a appelé à "présenter un bilan périodique sur les investissements
réalisés", en recommandant, conformément aux orientations du président de
la République, "la généralisation de petits espaces d'activités au niveau
des communes, destinés aux artisans et aux porteurs de microprojets".
Les participants à cet atelier ont aussi
appelé à "assainir les projets d'investissement en suspens" et à "mettre
en place une méthodologie unifiée".
Cet atelier a en outre insisté sur la
nécessité de "coordonner avec les wilayas et les régions voisines pour
assurer un développement adéquat et équilibré, en phase avec les plans
stratégiques de l'Etat", d'"accélérer l'aménagement des zones
franches dans les wilayas frontalières afin de créer une dynamique économique et
commerciale" et d"'encourager le
financement des projets d'investissements des collectivités locales à travers
des prêts temporaires de la Caisse de solidarité des collectivités locales ou,
le cas échéant, auprès des banques".
Les participants à l'atelier sur la
numérisation et la modernisation des services publics de proximité
ont recommandé d'accélérer "l'actualisation et l'adaptation des textes législatifs
pour répondre aux exigences de la numérisation et de la protection des
données", tout en "renforçant les mécanismes de contrôle interne par
la création de cellules de contrôle de la gestion, en tant que mesure
préventive de lutte contre la corruption".
Ils ont également recommandé de
"permettre à la société civile et aux citoyens de suivre les performances
de l'administration et des services publics", de renforcer "la
création de commissions de contrôle indépendantes" et de "mettre en
place des mécanismes transparents pour le traitement des plaintes".
Ils ont en outre recommandé
"l'adoption de systèmes numériques limitant l'intervention humaine et
garantissant la transparence dans les dépenses publiques", "la
publication d'un guide de simplification des démarches administratives
complexes", "le développement d'une plateforme intégrée de services
de communication sécurisés pour améliorer la qualité des prestations et
faciliter l'accès à l'information administrative" et "la mise à
disposition d'applications d'attribution de rendez-vous et d'enregistrement des
doléances des citoyens et des investisseurs".
Les recommandations ont également porté
sur la nécessité de poursuivre le développement d'infrastructures numériques,
d'augmenter le débit internet et de mettre en place des récepteurs numériques
dans les régions éloignées et enclavées.
L'atelier consacré à la planification et
à la gestion urbaine durable de la ville a, quant à lui,
recommandé "la création d'établissements communaux et de wilaya dédiés à
la gestion des espaces verts", en insistant sur la nécessité de trouver
des mécanismes réglementaires pour la création de nouveaux pôles urbains.
Les participants à cet atelier ont
également appelé à "poursuivre les efforts visant à régler le problème des
constructions précaires et des bidonvilles", à "activer les
mécanismes de suivi du parachèvement des constructions pour préserver l'aspect
esthétique des villes" et à "réhabiliter le parc immobilier, tout en
mettant en place des mécanismes de gestion des parties communes".