L'ancien joueur de la glorieuse équipe
du Front de Libération nationale (FLN), Rachid Mekhloufi,
est décédé vendredi
8 novembre 2024, à l'âge 88 ans des suites d'une longue maladie.
Mekhloufi, ancienne légende de l'AS Saint-Etienne (France),
s'est reconverti en entraîneur après la fin de sa riche carrière de joueur en
1970. Le défunt avait été sélectionneur de l'équipe nationale à plusieurs
reprises, menant les "Verts" à remporter d'abord la médaille d'or des
Jeux méditerranéens 1975 à Alger aux dépens de la France (3-2, a.p), suivie trois ans plus tard par la médaille d'or des
Jeux Africains en 1978 contre le Nigeria (1-0) au stade olympique du 5-juillet
(Alger).Il faisait également partie du staff technique de l'équipe algérienne
au Mondial-1982 en Espagne.Né le 12 août 1936 à
Sétif, Rachid Mekhloufi avait débuté sa carrière de
footballeur à l'USMF Sétif (1950-1952) en catégorie juniors, avant de rejoindre
l'autre club de Sétif l'USMS (1952-1954) en tant que senior.En
1954, il décida d'aller monnayer son talent en Europe, précisément à l'AS
Saint-Etienne (France), avant de faire un saut en Suisse pour évoluer pendant
une courte période avec le Servette de Genève (1962).
Il retourna
à l'ASSE en 1962, club avec lequel il évolua pendant six années. Il joua les
deux dernières saisons de sa carrière avec le SEC Bastia (France).Pour rappel, Rachid Mekhloufi avait rejoint en avril 1958, les rangs de la
glorieuse équipe du FLN, au même titre que plusieurs autres joueurs tels que
Mohamed Maouche, Abdelhamid Zouba,
et autres Saïd Amara, pour faire entendre la voix de la Révolution nationale à
travers le monde.
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COMPLEMENT Ipar ©
Yazid Ouahib, El Watan,
9/11/2024
Rachid Mekhloufi n’est plus.
Il s’est éteint hier à Paris des suites d’une longue maladie. Il avait 88 ans.
Rachid Mekhloufi (1936-2024) est considéré comme le
meilleur joueur algérien de tous les temps. L’enfant de Sétif, où il est né le
16 août 1936, a fait ses premières classes à l’USFM Sétif. Très vite, il a été
remarqué par des recruteurs de clubs français emballés par son talent naissant.
A la fin des années 1940, sa réputation a commencé à dépasser les frontières du
département de Sétif, terre de football et de footballeurs de talent. Après
deux belles saisons accomplies sous le maillot de l’USFMS, le jeune Rachid
traverse la Méditerranée et arrive à Saint-Etienne, dans le Forez. D’emblée, il
est titularisé par l’entraîneur Jean Snella, qui plus
tard a entraîné le NAHD (Hussein Dey). Les 4 premières années à
Saint-Etienne ont permis à Rachid Mekhloufi de
s’imposer comme titulaire indiscutable et devenir un des meilleurs joueurs du
championnat de France. Au printemps, comme de nombreux autres joueurs algériens
évoluant en France, il répond à l’appel du FLN et fait partie de la glorieuse
équipe du FLN qui a sillonné le monde pour faire connaître la cause algérienne
et la lutte de libération (1958-1962). Au lendemain de l’indépendance
(1962), les joueurs qui ont vécu 4 ans ensemble et disputé une cinquantaine de
matchs, avaient le choix de rentrer au pays où reprendre le fil de leur
carrière à l’étranger. C’est l’option que Rachid Mekhloufi
a choisie. Il avait 26 ans. Il est parti au Servette
de Genève ( Suisse), où il a joué une saison avant de
revenir à Saint-Etienne (1963-1968). La plus belle époque pour lui est l’équipe
du Forez. Il a remporté 3 titres de champion de France et une coupe de
France. Il a bouclé son parcours de footballeur par un séjour de 2 ans en
Corse comme entraîneur joueur de Bastia (1968-1970). Il a fermé la parenthèse
comme joueur et s’est orienté vers celle d'entraîneur. En tout et pour tout il
a effectué 3 passages comme entraîneur national et directeur technique
national. C’est sous sa direction que l’Algérie a remporté la médaille d’or des
Jeux méditerranéens en 1975. Il a effectué un court passage à la tête de la
Fédération algérienne de football ( FAF ). Il a
entraîné 2 fois la Marsa (Tunisie), ville où il a vécu, sans oublier les 2
saisons qu’il a passées à la tête de Nedjma au Liban.
Par la suite, il a intégré la commission technique de la CAF. A ce titre, il a
été le principal initiateur du CHAN, compétition réservée aux joueurs locaux.
Malheureusement, son projet a été dévoyé(....................)
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Star de la Glorieuse
équipe du FLN : Rachid Mekhloufi, un repère
patriotique et sportif (Complément II)
©
Yazid Ouahib/ El Watan,
dimanche 10/11/2024 mis à jour
Rachid
Mekhloufi (1936-2024), décédé vendredi 8 novembre à
Paris, a marqué son passage dans le football. Des terrains vagues à
Sétif jusqu’aux nombreuses fonctions qu’il a occupées, en tant
qu’entraîneur, sélectionneur, membre de la commission technique à la Confédération
africaine de football (CAF), en passant par l’équipe juniors de l’USFM Sétif,
l’équipe première de l’AS Saint-Etienne, l’équipe de France B et militaire avec
qui il a remporté la Coupe du monde militaire en 1957 en Argentine, les
merveilleuses années passées avec la glorieuse équipe du FLN (1958-1962), la
mission que lui a confiée la CAF en 1972, sélectionner et diriger la sélection
d’Afrique à la mini-Coupe du monde organisée au Brésil, le cours passage qu’il
a effectué à la tête de la FAF (janvier 1988- février 1989), sans oublier son
second passage à Saint-Etienne, les deux périodes durant lesquelles il a pris
en main la sélection nationale, ponctuées par deux titres (médailles d’or aux
Jeux méditerranéens 1975 et aux Jeux africains 1978) et bien d’autres étapes
d’un parcours accompli. Les stations marquantes de sa carrière d’entraîneur et
de responsable sont les suivantes. En 1972, la CAF l’a désigné pour diriger la
sélection africaine à la mini-Coupe du monde organisée au Brésil. A l’époque,
Rachid Mekhloufi avait été
choisi pour diriger la sélection maghrébine lors du tournoi
international, avec Palmeras (Brésil), Milan AC et une sélection de Budapest.
Les deux tournois (à Bahia et à Alger) se jouaient à la même période. Une fois
Rachid Mekhloufi au Brésil, le MJS a nommé le
regretté Kamel Lemoui à sa place. L’intéressé n’a pas
apprécié la décision de la tutelle et l’attitude de Kamel Lemoui.
Conséquence, il a remis tous ses mandats techniques au niveau du football
algérien. Il a vécu avec cette plaie jusqu’à la fin de ses jours.
Pendant qu’il dirigeait la sélection africaine au pays
de Pelé, la sélection maghrébine remportait le tournoi d’Alger 1972 avec Ahcène Lalmas au sommet de sa
forme. Cette période a débouché sur de profondes fractures entre des membres de
l’équipe du FLN. 3 années plus tard (1975), il a répondu à l’appel du devoir,
comme en 1958, et a conduit les Verts au sacre aux Jeux méditerranéens à Alger
et 3 ans après (1978 ) à la médaille d’or aux Jeux
africains à Alger. Dans sa carrière d’entraîneur, il y a une période
méconnue. En effet, en 1974, les dirigeants koubéens
et ceux de Sonatrach, entreprise qui a parrainé le RC Kouba, l’ont sollicité
pour entraîner les Vert et Blanc. L’expérience n’a pas dépassé les 6 semaines qui
coïncidaient avec la préparation à l’inter-saison. Autre chapitre méconnu, son
passage au sein de la commission technique de la CAF. Fidèle aux principes qui
ont guidé sa vie et sa carrière, il avait refusé en 1994 de participer au vote
du onze type de la CAN Tunisie 1994. La veille de la finale Nigeria-Zambie
(2-0), il s’est démarqué des autres membres de la commission et a refusé que le
Ghanéen Abedi Pelé soit sacré meilleur numéro 10 du
tournoi. Lors de la conférence de presse organisée au Mechtel,
pour la circonstance, il s’est présenté devant les journalistes et a déclaré : «Je suis devant vous pour dire que je ne m’associe pas avec
ce vote qui n’a aucun lien avec le football.» Dont acte. C’est du Mekhloufi pur jus.En
2000, il a présenté sa candidature pour l’élection au Comex de la CAF. Le vote
s’est déroulé au Palais des congrès à Accra (Ghana ).
Il n’a pas récolté beaucoup de voix «à cause d’une
campagne électorale mal conduite», chuchotèrent quelques témoins sur-place.
Il faudrait des livres pour raconter la vie et la
carrière d’un géant du football.Rachid
Mekhloufi a été inhumé dimanche 10 novembre 2024 au cimetière
El Alia. La dépouille est arrivée samedi en fin de journée en provenance de
Paris où il est décédé vendredi 8 novembre à l’âge de 88 ans
Palmarès : Champion du monde militaire 1957/Champion
de France 1957, 64,67,68 avec Saint Etienne/Champion de Suisse en 1962 avec le Servette de Genève/ Coupe de France Saint Etienne 1968/
Champion de France D2 avec Saint Etienne/ Vainqueur du Challenge des champions
1967/ médaille d’or JM d’Alger 1975/ médaille d’or aux Jeux africains d’Alger
1978_ .