ECONOMIE- ETUDES ET ANALYSES- CROISSANCE ECONOMIQUE REGION MENA 2024/
RAPPORT FMI
Le FMI a dévoilé ses
prévisions de croissance économique pour les pays de la région Mena et
l’Algérie figure en haut du tableau devant des économies plus puissantes comme
l’Égypte et l’Arabie Saoudite.
Selon le rapport du FMI, l’économie algérienne va
croître de 3,8 % en 2024, un taux en baisse par rapport
à 2023 où il était
de 4,1 %, mais qui permet à l’Algérie
de réaliser
la deuxième
meilleure croissance de la région Mena, à égalité avec l’Iran. Dans la région
Mena, seuls les Émirats arabes unis vont faire mieux avec une croissance
prévisionnelle de 4 %.
Les prévisions du FMI sont inférieures à celles du
gouvernement algérien. Le projet Loi de finances 2025 (PLF 2025) table sur
une croissance de 4,4 % du PIB en 2024 contre 4,1 % en 2023.
Les deux voisins de l’Algérie, à savoir la Tunisie et
le Maroc, vont réaliser des croissances respectives de 1,6 % et 2,8 %
alors que l’économie
libyenne devrait croître
de 2,4 %, après un taux de 10,2 %
en 2023.
Le FMI note le ralentissement des
réformes financières en Algérie
Le rapport du FMI attribue la baisse de l’inflation en
Algérie à un « dinar fort et à une baisse des prix des produits
alimentaires frais et des importations ». Après avoir frôlé 8 % en décembre
2023, l’inflation
a reculé
en Algérie
pour s’établir
à 6 %
en juin dernier, avant de baisser sous la barre de 5 % en août dernier, selon le même rapport.
Le FMI prévoit toutefois que des pays de la région
Mena comme l’Algérie et l’Irak devraient « continuer à faire face à des
déficits budgétaires importants ». Une situation aggravée par la
baisse des recettes et, dans « certains cas, par une augmentation des
dépenses publiques sous forme de salaires et de transferts sociaux plus élevés ».
Pour l’Algérie, le PLF 2025 prévoit un déficit
budgétaire de 8.271,55 milliards de dinars alors que les dépenses de transfert
(subvention) vont atteindre 5.872,37 milliards DA, dont 659,96 milliards de
dinars pour soutenir les prix des produits de large consommation comme les
céréales (348,96 milliards DA), le lait (100 milliards DA), l’eau dessalée (88
milliards DA), le soutien à l’énergie (23 milliards DA), en plus de 100
milliards DA pour le sucre et l’huile de table.
Le rapport note aussi un ralentissement des réformes
financières en Algérie et la faiblesse de la présence du privé dans le secteur
bancaire ainsi que le « développement des marchés de capitaux. »
Algérie : 3,8 %/
Égypte : 2,7 %/ Iran : 3,8 %/ Irak : 0,1 %/
Jordanie : 2,4 %/ Koweït : -2,7 %/ Maroc : 2,8 %/
Pakistan : 2,4 %/ Qatar : 1,5 %/ Arabie Saoudite : 1,5 %/
Somalie : 4,0 %/ Soudan : -20,3 %/ Émirats arabes unis : 4 %/ Yémen : -1,0 %/
Tunisie : 1,6 %