HISTOIRE- PERSONNALITES-
TAHAR ZBIRI
Dans l’histoire de l’Algérie, certaines
figures émergent comme des symboles de courage et de détermination. Parmi elles,
le moudjahid Tahar Zbiri, ancien colonel de l’Armée
de Libération Nationale (ALN), incarne fortement l’esprit de résistance face à
l’oppression coloniale française. La nation algérienne pleure la perte d'un
grand moudjahid et leader de la Révolution du 1er novembre 1954, le colonel
Tahar Zbiri, décédé mercredi 30 octobre 2024 à Alger, à
l'âge de 95 ans . Né en 1929 à Sedrata (Souk Ahras), Tahar Zbiri incarne
l’audace, le courage et la détermination qui a marqué la lutte pour l'indépendance
d’une Algérie libre et souveraine. Et ce n’est pas pour rien que le président
de la République, Abdelmadjid Tebboune, a souligné, dans son message de
condoléances, la perte significative qu'endure l'Algérie à la veille de la
célébration du 70e anniversaire de la Révolution algérienne. «L'Algérie
vient de perdre, à la veille de la célébration du 70e anniversaire de la guerre
de Libération, l'un des grands chefs de la glorieuse Révolution qui se sont
sacrifiés corps et âme pour notre indépendance», a-t-il écrit. Le message de
condoléances du Président Tebboune reflète la reconnaissance et la gratitude de
la nation algérienne envers les héros de la Révolution, qui ont fait face à
l'oppression coloniale avec courage et détermination. Tahar Zbiri,
par son engagement indéfectible et son sacrifice, demeure un symbole de la
lutte pour l'indépendance et la dignité nationales. Figure emblématique de la
lutte anticoloniale, Tahar Zbiri, symbole de la
bravoure algérienne, a été un moudjahid de la première heure, faisant face à
l'oppression coloniale et à l’acharnement des militaires français, et défendant
la liberté et la souveraineté de son pays. Dès son jeune âge, il s’est engagé
dans la lutte pour l’indépendance, rejoignant l’ALN, où il a gravi les échelons,
grâce à son intelligence tactique et à son dévouement inébranlable. Son
parcours exemplaire est marqué par des batailles décisives qui ont contribué à
forger l’identité nationale algérienne. Arrêté et condamné à mort en 1955, il
s'est échappé de prison aux côtés du chef historique Mostefa Ben Boulaïd durant la même année, un acte courageux qui a
marqué l'histoire de la Révolution, rien ne pouvait l’arrêter pour poursuivre
son combat pour éliminer le maximum de soldats français connus pour commettre
des atrocités contre le peuple algérien. Désigné chef du 3e bataillon à la base
de l'Est, puis chef de la Wilaya historique I en 1960, Tahar Zbiri a joué un rôle crucial dans l'organisation et la
direction des forces de résistance. Après l'indépendance, en 1963, il est nommé
chef d'état-major de l'Armée nationale populaire, et il a occupé divers postes,
dont celui de membre du Conseil de la nation, nommé sénateur du tiers
présidentiel le 9 janvier 2016, contribuant ainsi à la construction et à la
consolidation de l'État algérien postindépendance. Son héritage et sa
contribution à l'écriture de l'histoire de la glorieuse Révolution resteront
gravés dans la mémoire collective de l'Algérie. Ses Mémoires, intitulées « Mémoires
du dernier chef historique des Aurès : 1929 – 1962 », témoignent de son
engagement indéfectible pour la liberté et l'indépendance de son peuple.