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Roman Canesi et Rahmani- "Les femmes de nos vies"

Date de création: 21-10-2024 18:08
Dernière mise à jour: 21-10-2024 18:08
Lu: 25 fois


POPULATION- BIBLIOTHEQUE D’ALMANACH- ROMAN CANESI ET RAHMANI- «  LES FEMMES DE NOS VIES »

 

Les femmes de nos vies. Roman de Canesi et Rahmani. Editions Dalimen,Alger 2024, 360 pages 1 500 dinars.

 

Trois femmes : deux mères, Suzanne  et Malika, l’une française et l’autre algérienne et Elena ,  une ancienne compagne de Mourad

Trois hommes : Mourad, un beau jeune homme,  médecin de son état, installé à Paris, l’ombre de Nicolas (qui s’est suicidé) , son compagnon et Pierre, un ami d’enfance.

Presque tous se retrouve à Paris au chevet de Mourad, accidenté (un accident de moto « facilité » par sa dépression suite à la disparition de son « ami »)

Chacun(e) de son côté remonte le temps et essaie de sauver ce qui reste du « désastre amoureux », encore mal saisi (le Sida et l’homosexualité) à l’époque. Seul l’amour porté à la progéniture peut sauver les désespérés.

Après Paris, c’est une retraite au cœur de l’ Auvergne, en pleine campagne, par le passé lieu de vacances de la famille de Mourad que les femmes de la  nouvelle famille tentent de reconstruire.

Mourad retrouve un de ses amis d’enfance , Pierre, sosie aussi beau de Nicolas, et retrouve , peu à peu , la santé.....et l’amour. Les deux mamans (de Mourad et de Nicolas) peuvent en toute tranquillité, retourner à leurs fourneaux, l’une à Alger et l’autre sur la Côte d’azur.....et Elena s’en ira bien loin , enceinte presqu’« accidentellement » de Mourad, au Canada.

 

 

Notes : -Toujours cette détestable manie d’introduire dans les romans écrits par les « autres » (les nôtres sont beaucoup plus qur la vie politique) de « comparer » la vie à Alger, « ville sale , défigurée et triste et où l'ascenseur ne fonctionne qu’une semaine  sur deux »  .....et à Paris, « ville toujours claire et joyeuse » . Bien sûr , presque toujours à notre désavantage

-A signaler un « texte » du « jeune » Winston Churchill, pp 219-220, sur les « terribles malédictions que la foi mahométane fait peser sur ses fidèles ... »

 

 

Les Auteurs : Un Algérien et un Français. Le premier, médecin anesthésiste et le second médecin dermatologue, tous les deux en permanence, témoins, en direct, de douleurs humaines  . Déjà auteurs, ensemble , de plusieurs  romans dont le premier , en 2006, « Le Syndrome de Lazare » (sur l’arrivée du  sida en France) a été adapté au cinéma par André Téchiné, sous le titre « Les Témoins » . Le second livre, « La douleur du fantôme » a été édité en 2010.Leur troisième , « Alger sans Mozart » a été édité par les Editions Dalimen (Alger) en 2013 et un autre « Ultime preuve d’amour »a été édité en 2020, toujours aux    Editions Dalimen .Il y a , aussi, « Villa Taylor » (  Editions Anne Carrière, Paris 2017) . En 2022, ils ont même publié un essai , toujours chez Dalimen, « Bien portant avec La Médecine du Prophète ». 

Extraits : « Partout des tableaux , des gravures, pas un seul pan de mur nu. La profusion pour combler le manque ? » (p 53), « Un médecin aide à vivre et non à mourir.Il est hostile à l’euthanasie.Certains collègues n’ont pas cette éthique, ils condamnent à mort puis exécutent, s’arrogeant les pouvoirs du juge et du bourreau » (p 62), « L’opium des suicidaires est la mort elle-même.Ils promettent : jamais ils ne recommencent ;ils manipulent leur entourage avec de belles paroles alors même que le passage à l’acte est imminent.La quête compulsive de ce qui assouvit leur irrépresible  besoin de plaisir pour les toxicomanes ou de mort pour les suicidaires est un trait de leur pathologie » (p 145),

Avis : Un roman assez intimiste qui analyse et présente les méandres de la sexualité à travers les expériences douloureuses, faites d’amour et de souffrances (dont celles dues au Sida) .Une œuvre assez déprimante, heureusement  bien rédigée.....mais hors de « notre temps...et de notre univers » habituels.

Citations : « Les hôtels sont une allégorie de la vie, on y  croise des gens inconnus que l’on ne reverra jamais » (p 67), « Un coup (dur), c’est passager, le malheur est durable.Un coup est transitoire et surtout évitable » (p 117), « Les mères , quand elles aiment, sont capables d’entendre l’inaudible » (p 137), »Le malheur et le bonheur sont des jumeaux inséparables, ils se jouent de nous. Vivre, c’est accepter l’un et l’autre » (p192), « Quand on est jeune et que la vie s’étend infinie à nos pieds, chaque point d’interrogation est une promesse » ( p 195), « Le rôle de mère est ardu, ce qui semble si naturel est

en réalité un parcours du combattant.Il faut apprendre à gérer les obstacles, les surmonter, chuter parfois » (p 353)