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Hydrogène/Stratégie nationale pour son développement

Date de création: 15-10-2024 19:47
Dernière mise à jour: 15-10-2024 19:47
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ENERGIE- ENQUÊTES ET REPORTAGES- HYDROGÈNE/ STRATÉGIE NATIONALE POUR SON DÉVELOPPEMENT

 

Le directeur hydrogène et énergies alternatives au Commissariat aux énergies renouvelables et à l'efficacité énergétique (Cerefe), Rabah Sellami, rappelle (Mi-octobre 2024) qu’un comité national d’hydrogène a été mis en place en 2022 pour élaborer, sous la coordination du ministère de l’Energie et des Mines, une stratégie nationale pour le développement de l’hydrogène en Algérie. Le document de la stratégie pour le développement de la filière, validé par le Conseil des ministres, a été publié au début de l’année en cours. La feuille de route prévoit le déploiement de l’hydrogène en trois phases principales : lancement de la filière hydrogène (2024-2030) ; industrialisation et déploiement graduel des projets d’hydrogène (2030-2040) ; expansion suivant l’évolution du marché de l’hydrogène (2040-2050).

Pendant la première phase, la priorité sera donnée à la mise en place d’un cadre réglementaire et normatif, le développement du capital humain, la recherche et le développement. Selon le responsable, la feuille de route accorde une grande importance aux projets pilotes qui permettront de tester les différentes technologies, former des compétences, renforcer l’activité de recherche et de développement, et de préparer le passage à la phase d’industrialisation en 2030 qui se focalisera sur le lancement graduel de projets industriels de production d’hydrogène, afin d’atteindre, en 2040, une capacité de production de 40 TWh d’hydrogène vert.

La troisième phase concernera l’expansion et l’adaptation des capacités nationales de production de l’hydrogène, à partir de 2040, selon l’évolution des marchés. Acteur majeur sur la scène énergétique internationale et régionale et tenant compte de ses atouts comparatifs en termes de potentiel en énergies renouvelables, superficie, infrastructures énergétiques et maîtrise de toute la chaîne de valeur des hydrocarbures, l’Algérie dispose déjà de tous les éléments lui permettant de jouer un rôle central dans le futur marché international de l’hydrogène en cours de constitution. Elle a affiché sa ferme volonté de développer l’hydrogène, vecteur énergétique incontournable pour la transition énergétique notamment pour l’Union européenne qui affiche le besoin d’importer, à l’horizon 2030, d’importantes quantités d’hydrogène vert pour décarboner son industrie. «Cela place l’Algérie au centre des politiques et initiatives lancées dans cette région, comme le projet de développement du corridor Sud-SoutH2 Corridor qui passe par la réalisation d’un pipeline de transport d’hydrogène reliant l’Algérie à l’Allemagne, en passant par l’Autriche et l’Italie», relève l’expert. Dans ce sillage, il signale que plusieurs pays ont montré un grand intérêt à travailler avec notre pays. Le partenariat énergétique entre l’Algérie et l’Allemagne est le meilleur exemple. Les Pays-Bas et la Chine s’intéressent aussi à l’Algérie en tant que pays qui devrait jouer un rôle majeur dans le domaine de l’hydrogène. La stratégie nationale pour le développement de l’hydrogène accorde beaucoup d’importance à la mise en place de projets pilotes, en considérant tous les segments de la chaîne de valeur (savoir, production, stockage, transport, transformation et usage de l’hydrogène). Pour notre interlocuteur, l’objectif est de tester différentes technologies et vérifier leur adéquation avec les conditions locales, de former une ressource humaine qualifiée et de lancer l’activité de recherche et développement qui contribuera à l’accroissement de l’intégration locale des équipements et des composants. «Outre les projets pilotes, comme ceux prévus en partenariat avec des sociétés allemandes à Arzew et Hassi Messaoud, d’autres devront être lancés graduellement dans les prochaines années», a conclu Sellami.