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Récit Lt Colonel Mohand Tahar Bouzeghoub- "Des sentiers aux cieux de la liberté....."

Date de création: 12-10-2024 19:27
Dernière mise à jour: 12-10-2024 19:27
Lu: 28 fois


HISTOIRE- BIBLIOTHEQUE D’ALMANACH- RÉCIT Lt COLONEL MOHAND TAHAR BOUZEGHOUB- «  DES SENTIERS AUX CIEUX DE LA LIBERTÉ..... »

 

Des sentiers aux cieux de la liberté. Mémoires d’un pilote de chasse. Recueillis par Mustapha Ait Mouhoub. Récit du Lt.Colonel Mohand-Tahar Bouzeghoub. Editions Rafar, Alger 2024, 179 pages, 1000 dinars.

 

Bien sûr, il a fait partie de la première promotion de pilotes (avions de chasse ) et ce,  en pleine guerre de libération nationale.....

Bien sûr, il a participé, à partir de septembre 1962,  à la création des premiers escadrons de l’Armée de l’air de l’Algérie indépendante et

il a participé à des guerres (1963 contre l’agression marocaine, puis en 1967 et en 1973 en Egypte contre l’entité sioniste et enfin en 1975 pour surveiller les frontières nationales ouest pour faire face, à nouveau , à un voisin belliqueux mais vélléitaire).....

Bien sûr, il a été gestionnaire d’entreprises publiques stratégiques (Air Algérie et Snta)  , puis .....ministre (des Industries légères)....

Bien sûr......

Mais , avant tout cela, il a été un jeune Algérien qui, alors qu’il aurait pu finir ses études supérieures à Jamaà Zitouna de Tunis, malgré l’austérité et l’exclusion infligées aux autochtones par le régime colonial et ses complices locaux , avait préféré « monter au maquis » pour participer, les armes à la main, à la guerre de libération nationale.

Le hasard a voulu qu’il soit assez rapidement immergé dans les régions les plus sensibles  et affecté auprès  de grands combattants.....non sans rencontrer bien des problèmes.Il est vrai que certaines régions - dont les Aurès, tout particulièrement,  après la disparition tragique , en mars 1956, de Mostefa Ben Boulaid-  connaissaient des situations assez graves. Il fut même mis au cachot par des dissidents dans la région de Tamza et il allait peut-être connaître un plus mauvais sort , n’eut été la présence du futur Colonel Amirouche alors en voyage d’inspection et de contrôle, et mandaté par le Cce.

Quelques révélations : -A l’indépendance, l’Algérie disposait de 56 pilotes (18 sur avions de chasse, 14 sur bombardiers , 21 sur avions de transport et 3 navigateurs)  pour 80 techniciens/Hosni Moubarak a séjourné à Laghouat alors qu’il était à la tête d’un escadron de bombardiers lourds, mis en sécurité -durant toute une année- en Algérie/ Au total, en 1973, à partir d’octobre, 50 appareils et 54 pilotes , accompagnés d’un nombre important de techniciens, sont allés en Egypte...et « aucune armée arabe n’a fourni autant de matériel et de personnel », durant deux ans de séjour....... , et deux pilotes sont décédés (Drif Mohamed et Ghafor Cheikh) et trois appareils perdus......

 

 

L’Auteur :Né le 2 février 1937, à Ilmayène ,village des Bibans,  enfant de la tribu Sylline, orphelin de père à l’âge de deux ans ; premières scolarités en zaouia traditionnelle et à l’école publique coloniale , épreuves du maquis, de la prison, faim et horreurs de la guerre....proche du Colonel Amirouche......témoin des dissenssions entre les factions de l’Aln, envoyé à l’étranger (Egypte, Syrie, Chine, Irak, Urss) suivre des études de pilote de chasse, participations aux  guerres arabes contre l’occupant sioniste....cadre militaire....responsable d’entreprises publiques  et ministre (gouvernement Kasdi Merbah)

 

Table des matières : Avant-propos/Chapitre I : Enfance à Ilmayene/ Chapitre II : Inévitable passage à Jama Zitouna à Tunis /Chapitre III : L’Appel des Aurès/ Chapitre IV : Les Aurès dans la tourmente/ Chapitre V : Rêver aux cieux/ Chapitre VI : Engagement après l’Indépendance/Epilogue/ Annexes/ Album photos/ Table des matières

 

Extraits « La répression sauvage et les violencs inouies infligées aux Algériens, en ce mois de mai 1945, fut à l’origine d’une rupture radicale avec le système colonial » (p 35), « Dans le maquis, la mort pourrait s’inviter à chaque instant, au tournant d’une piste, au cœur d’un sentier , sur le lit d’un oued, entre deux thalwegs....Il fallait s’habituer à son intimité » (p 63), « Grâce à Adjoul et à son efficacité, Ben Boulaid était le plus en avance en matière d’armement parmi ses camarades du Groupe des 22, y compris celui des six » (p89)

 

Avis :La Révolution armée-du moins une assez bonne partie-racontée avec détails par un homme de terrain qui a eu la « chance » d’échappeer à des réglements de comptes , d’occuper des postes d’observation (et d’action)- clés. De l’histoire-inventaire qui se lit (et se déguste) d’un trait.

Citations : « Celui qui maîtrise le terrain et sait utiliser sa configuration a forcément une longueur d’avance lors des combats » (p71)