RELATIONS INTERNATIONALES- FRANCE- ALGERIE, FRANCE/POLÉMIQUE
KNAFO, CNEWS/COMMENTAIRE LE SOIR D’ALGÉRIE
ALGÉRIE - FRANCE Knafo…
gardez la monnaie !
Sarah Knafo, nouvelle égérie de l’extrême-droite et porte-flingue
du lobby patronal français pro-Makhzen, a promis, il y a quelques jours, ceci : «Je vais dévoiler la facture de tout ce que la France donne
à l’Algérie. Je vais tout dévoiler.» Eh bien Madame :
chiche !
© Le Soir d’Algérie/Mokhtar Benzaki
– mercredi 9 octobre 2024
La
compagne d’Eric Zemmour est en train de mener la
France vers une pente glissante, avec ses affabulations et ses délires, sur la chaîne
Cnews, où officie aussi son époux. Elle est
l’expression d’une frustration économique française qui a du mal à être
dissimulée depuis l’arrivée au pouvoir du Président Tebboune. Comme dit l’adage
: «C’est celuiqui paie
l’orchestre, qui commande la musique.» Knafo
chroniqueuse sur Cnews est une salariée du
milliardaire… Vincent Bolloré dont l’histoire des échecs à infiltrer le marché
algérien est un long feuilleton. MSC, CMA CGM, Air France, Orange et torpillage
du projet portuaire centre au profit du port de Tanger, etc. Knafo devrait se renseigner, d’abord, sur la facture de son
patron en Algérie. Combien de contrats a-t-il obtenus du temps de la «Issaba» ? Qui donnait les ordres
? Pourquoi le couple Macron/Medef utilisait le pion FCE ? Comment la BNP a
financé l’achat des parts de Fertial par l’ETRHB ? A
quelle somme dérisoire Total a racheté les parts de Maersk en Algérie et sous
quel gouvernement ?... La France de CNews, de Bolloré
et de Zemmour n’a aucun intérêt à voir une Algérie forte. Votre patron,
Bolloré, veut juste consolider ses actifs sur les infrastructures de transport
et de télécommunications algériennes après que les Français eurent perdu le
contrôle sur l’énergie, le rail et les mines. Ce qui les irrite au plus haut
point. Désolé de vous l’apprendre, vous n’êtes que la poupée d’un ventriloque
beaucoup plus puissant que vous. Knafo a été attaquée
en justice par l’Algérie. Plainte qui n’a pas été jugée recevable, puisque les
magistrats français n’ont pas estimé utile de la poursuivre, mais indiquent au
passage, qu’elle s’est bel et bien trompée sur les chiffres de 800 millions
d’euros d’aide de la France à l’Algérie. Une petite tape sur la main et on
passe à autre chose. Si Alger a déposé plainte, c’estpour
le simple principe de traquer le mensonge, surtout s’il est grossier et
volontairement orienté pour la désinformation. Car aucun Algérien n’espère
grand-chose de la justice française depuis qu’elle a réinstauré la guillotine
pour nos chouhada. Mais le véritable sujet est la
fameuse facture. Puisque Knafo a ouvert la boîte de
Pandore, eh bien, nous n’allons pas la refermer. Le souci de l’Algérie est,
avouons-le, qu’elle ne sait pas par où commencer… et à quelle date précisément
!! Tellement la facture française est monstrueusement incalculable. Prenons le
chiffre de 800 millions. C’est, à titre de comparaison, juste l’excédent des
échanges agroalimentaires réalisés par la France en 2022 qui était de… 956
millions d’euros. Juste sur l’importation du blé français, l’Algérie
s’acquittait d’une facture avoisinant le milliard d’euros pour vider les silos
français en surproduction. L’Algérie est notée avec la mention «débouché». C’est-à-dire, là où vos excédents trouveront
obligatoirement preneur. Si la facture agroalimentaire a beaucoup baissé, au
profit du blé russe, c’est exactement à cause de cette arrogance française, quiconsidère encore que l’Algérie est une
«chasse gardée économique». Non seulement les Français ne sont pas
reconnaissants, mais participent, activement, à protéger la «Issaba» réfugiée sur son territoire. Les mêmes
oligarques qui ont transféré des milliards de dollars dans les banques
françaises peu regardantes. Qui a toléré la fuite des capitaux de la «Issaba» au grand jour. Des
transferts permis avec l’establishment français, et avec la complicité d’un
ancien ambassadeur, Driencourt, qui est rattrapé par la justice pour des faits
avérés de corruption avec les oligarques algériens. Chaque Algérien qui se
présente à visa France paie 90 euros de frais de dossier. Même si plus de 65%
ne l’obtiennent pas. L’année dernière, il y a eu au moins 260 000 dossiers de
visas déposés. Puisque Knafo aime les chiffres, on la
laisse calculer ce que coûte la France à chaque demandeur de visa algérien. Ce sont des dizaines de millions de
dollars qui vont dans les caisses de la diplomatie française. En cash. Où est
cet argent ? En gros, au regard du budget famélique de votre ambassade en
Algérie, l’argent du contribuable algérien finance, indirectement, les salaires
de vos diplomates chez nous. Quant au dossier de la sécurité sociale française,
vous devriez mieux l’éviter. L’Algérie paie rubis sur l’ongle ses factures sur
la prise en charge des patients algériens en France, dont la somme est
dérisoire (autour de 30 millions euros/an). Est-ce que le système de soin
français est gratuit pour les Algériens ?
Non. Avant de dire des bêtises, il serait plus facile de vous
documenter, ou de lire les rapports de l’Assistance publique-hôpitaux de Paris
(APHP), soumis à l’Assemblée nationale française, qui a d’ailleurs voté «un projet de loi autorisant l’approbation» d’un protocole
de soins entre la France et l’Algérie. En gros,
les hôpitaux français veulent davantage de patients algériens parce que c’est
davantage de… pognon pour votre sécu. Tout ce que fait le Président algérien de
pragmatique est ressenti comme une menace par la France. En refusant d’être
l’otage des lobbys français hérités de la lune de miel avec la «Issaba». A chaquefois
qu’il veut diversifier les partenaires économiques, les médias à la solde des
capitaines d’industrie français se déchaînent. On entend les opérateurs
français parler de «reconquête» du marché algérien. Un
pays vu comme conquis et à conquérir encore et encore. Ce néologisme
colonialiste, inscrit dans la culture prédatrice des Français, nous renvoie à
cette dette mémorielle incompressible que la France doit à l’Algérie. Puisqu’il
s’agit de «facture» dans votre esprit, strictement
financière, vous devriez savoir que la France en 1830, à la chute de la Régence
d’Alger, avait pillé la trésorerie de l’Etat algérien. Argent, or, monnaies,
tout a été transféré par lefuneste général de
Bourmont en France à bord du navire Marengo. Soit 90 milliards d’euros. Si on compte les intérêts sur 132 années
d’occupation, cette somme est, actuellement, de l’ordre de 684 milliards d’euros
! Mme Knafo, avec vos 800 millions… vous pouvez
garder la monnaie.