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Entretien Président A. Tebboune avec la Presse nationale, samedi 5 octobre 2024 (Compléments)

Date de création: 07-10-2024 19:04
Dernière mise à jour: 07-10-2024 19:04
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VIE POLITIQUE- DOCUMENTS POLITIQUES- ENTRETIEN PRESIDENT TEBBOUNE AVEC PRESSE NATIONALE (SAMEDI 5 OCTOBRE 2024) (Compléments)

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DIALOGUE NATIONAL :Le président de la République a indiqué, lors de son entrevue périodique avec les représentants de médias nationaux, diffusée samedi soir sur les chaînes de la télévision et de la radio nationales, que le dialogue qu’il veut mener avec les partis doit être «un dialogue franc qui va immuniser l’Algérie des ingérences étrangères et contrecarrer les tentatives visant à semer la discorde parmi les enfants du peuple», rappelant qu’il avait dit engager un dialogue durant son mandat.

Le président de la République, a indiqué que ce dialogue aura lieu vers fin 2025 - début 2026, car il y a des priorités, comme «sauver l’économie nationale et mettre l’Algérie à l’abri des bouleversements mondiaux politiques et économiques», ajoutant que « ce n’est qu’après cela que nous allons passer à l’étape d’édification d’une véritable démocratie». Le président de la République a rappelé, à ce propos, la rencontre qu’il a eue avec tous les partis ayant une représentation populaire aux niveaux local et national, déplorant «certains malentendus à l’origine de frictions», d’où la nécessité, a-t-il dit, de «lever les incompréhensions ». «Nous avons entamé le dialogue et nous allons l’élargir», a-t-il insisté.
Au sujet des incompréhensions,  Abdelmadjid Tebboune a cité le point relatif aux détenus d’opinion. Le chef de l’État a été clair en affirmant que «quiconque est condamné par le code pénal n’a aucune immunité face à l’application de la loi, quelle que soit sa qualité», insistant aussi sur l’impératif de «respecter les institutions et de «lutter contre l’extrémisme, quelle qu’en soit l’origine». Cela étant, A. Tebboune a rappellé qu’avant la reprise de ce dialogue, vers la fin de l’année prochaine, la révision de certains textes juridiques s’avère nécessaire, comme celui relatif aux codes communal et de wilaya - dont une commission de révision est déjà installée -. Le chef de l’État a assuré être ouvert à toute proposition émanant des partis politiques. Il est aussi question de la révision de la loi sur les partis, qu’il s’est engagé à élaborer en «concertation» avec les formations politiques.
«Des élections locales et législatives anticipées pourraient avoir lieu, si les circonstances l’exigent, mais il est impératif, au préalable, que les codes communal et de wilaya soient prêts», a ajouté le président de la République.
Concernant certains appels pour la révision de la Constitution, du moins certains articles, ainsi que la loi électorale, il a affirmé : «Nous restons ouverts à toutes les propositions, sans exclure aucune».

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COMPOSITION DU NOUVEAU GOUVERNEMENT : La formation du nouveau gouvernement, aura lieu après la présentation de la loi de finances 2025 devant le Parlement, a soutenu le chef de l’État. Le fait même que le président de la République, ait certifié, avec insistance, son intransigeance à insérer dans le prochain gouvernement l’élite, «la crème de la crème» parmi les compétences expérimentées dans divers domaines, dénote sa ferme volonté et sa détermination à triompher des enjeux et à relever tous les défis de l’étape à venir, à travers une consécration pleine et entière de tous ces engagements inscrits pour son second mandat. En effet, le Président a affirmé et réaffirmé, à maintes reprises, lors de l’entrevue qu’il a accordée aux représentants des médias nationaux, son attachement à doter le prochain Éxécutif de profils hautement qualifiés qui maîtrisent parfaitement leurs domaines. Précisant que la formation du prochain gouvernement «interviendra avant la fin de l’année en cours», le chef de l’État a insisté sur l’impératif que celui-ci soit efficient dans son action, très habile et apte à concrétiser sur le terrain tous les engagements du nouveau mandat, lesquels requièrent l’option judicieuse de faire appel à des compétences éminentes. «Nous cherchons le meilleur et les plus hautes compétences du pays», a indiqué d’un ton ferme le président de la République. «Nous voulons ceux qui ont de l’expérience et qui peuvent être d’une grande utilité pour le pays», a-t-il ajouté.
Dans ses propos, le Président Tebboune a fait valoir, par ailleurs, une autre option judicieuse, celle du maintien de l’actuel gouvernement pour la gestion de la rentrée sociale qui constitue, comme l’a fait comprendre le chef de l’État l’une des phases cruciales de la vie de la nation, précisant que celle-ci comprend «la rentrée scolaire, universitaire et professionnelle», a-t-il énuméré. Vu sous cet angle, le maintien de l’actuel gouvernement relève «d’une étape nécessaire», comme l’a affirmé  Abdelmadjid Tebboune, arguant, notamment, du fait que les ministres qui le composent ont acquis, durant les trois dernières années, une expérience certaine dans la maîtrise des budgets attribués à leurs Départements et disposent de connaissances parfaites des secteurs qu’ils gèrent. D’ailleurs, le président de la République s’est même engagé à reconduire, dans la composition du nouveau gouvernement, des ministres qui ont été très efficaces dans leur action et dont le bilan de la gestion de leurs Départements respectifs est très positif.
«Ceux qui ont prouvé leur compétence au service de notre peuple généreux seront maintenus dans le nouveau gouvernement et continueront leur mission. Je m’engage pour cela», a assuré le chef de l’État. Pour les autres, dont le rendement est plus ou moins limité, le changement relève d’une option somme toute naturelle, a-t-il fait comprendre. Se voulant plus précis quant à l’échéance dans laquelle interviendra la formation du future Éxécutif, le président de la République a soutenu que celle-ci aura lieu après la présentation de la loi de finances 2025 devant le Parlement, «ce qui permettra, d’ici là, au pays de démarrer sur les chapeaux de roues», a-t-il appuyé.

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REVISION DE LA LOI SUR LES PARTIS POLITIQUES : Le président de la République a annoncé, lors de son entrevue périodique avec les représentants des médias, la révision prochaine de la loi sur les partis politiques et, surtout, assuré que les formations politiques seront associées et consultées dans cette entreprise. L’engagement de M. Tebboune à impliquer les premiers concernés représente un pas important vers une gouvernance démocratique plus ouverte et inclusive. En favorisant la participation, il pose les bases d’une politique plus responsable et représentative, à même de répondre aux aspirations des citoyens et d’assurer un développement harmonieux du pays. En affirmant que les partis seront associés à la révision, le Président ouvre la voie à un dialogue constructif. Cela permettra aux différentes formations politiques d’exprimer leurs besoins, préoccupations et idées, ce qui est crucial pour élaborer une législation qui reflète véritablement la diversité des opinions et des intérêts au sein de la société. L’implication des partis dans ce processus peut renforcer le système politique en favorisant un climat de collaboration. Une législation élaborée de manière collective est plus susceptible d’être acceptée par les partis et, par conséquent, par leurs bases, ce qui contribue à la stabilité politique. Cette approche assure une plus grande transparence dans le processus législatif. En impliquant les partis, le gouvernement montre sa volonté d’éviter les décisions unilatérales, renforçant ainsi la légitimité de la nouvelle loi et la confiance des citoyens envers les institutions. La participation des partis permet aussi de prendre en compte les évolutions sociopolitiques et les attentes des citoyens. Cela est d’autant plus important dans un contexte où les défis sont nombreux, qu’il s'agisse de la participation électorale, de la représentation des jeunes ou des femmes.
En associant les partis à ce processus, le Président contribue à renforcer la culture démocratique en Algérie. Cela encourage une plus grande responsabilité politique et peut inciter les citoyens à s’engager davantage dans la vie politique, sachant que leurs représentants ont une voix dans l’élaboration des lois qui les concernent. L’assurance donnée par le président de la République d’associer les formations politiques à la révision de la loi sur les partis est un signal fort de volonté de modernisation et de démocratisation. Cette initiative peut servir de fondement pour une gouvernance plus ouverte, responsable et en phase avec les aspirations des Algériens, tout en établissant un cadre propice à un dialogue constructif entre les différentes forces politiques du pays. Mais au fait, que faut-il changer dans cette loi et quels sont les manquements à combler afin que la classe politique soit complètement libérée des anciennes pratiques ayant durement affecté l’image de ces formations ? Cette loi sur les partis doit, en effet, se conformer à la Constitution du pays et à toutes les mutations sociétales et les enjeux actuels, estiment certaines formations politiques.

DIVERS : -Le président de la République a affirmé que la politique sociale de l'État vise à ne pas abandonner les citoyens, et ce dans le cadre de la préservation de son caractère social, rappelant son engagement à renforcer le pouvoir d’achat des citoyens, en vue de préserver leur dignité.

 Le président de la République a affirmé que la politique sociale de l'État vise à ne pas abandonner les citoyens, et ce dans le cadre de la préservation de son caractère social, rappelant son engagement à renforcer le pouvoir d’achat des citoyens, en vue de préserver leur dignité.

u cours de la rencontre périodique qu’il a eue avec des représentants des médias algériens, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a abordé le sujet de la spéculation et de la contrebande sur des produits algériens, notamment alimentaires. Tout en estimant qu’aujourd’hui, «les lois sont rigoureuses» et qu’«une personne qui en arrive à écoper de 30 ans de prison pour contrebande doit se respecter», il a mis en exergue la décision de l’Etat de créer «des zones de libre-échange avec des pays frères voisins» dans le but de lutter contre la contrebande et d’éviter que «l’anarchie perdure».

Revenant sur les résultats de l’élection présidentielle du 7 septembre dernier et le communiqué conjoint publié par les trois candidats à cette échéance concernant les incohérences dans les chiffres préliminaires annoncés par l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), le président de la République a annoncé «des investigations à ce sujet, dont les résultats seront rendus publics dès leur achèvement car cette question intéresse l'opinion publique».

En matière de transformation numérique, le Président Tebboune a annoncé l'achèvement du processus de numérisation d’ici la fin de 2024, avec l'installation d’un centre de données. Ce projet est essentiel, pour moderniser l’Administration et renforcer la transparence, a-t-il souligné, tout en faisant allusion aux opposants à cette transition, en les qualifiant de « chauves-souris», métaphore pour désigner ceux qui prospèrent dans l'ombre de l'incertitude.

 

Sami KAIDI

Lors de son entrevue périodique avec les représentants de la presse nationale, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, est revenu sur un projet éminemment stratégique pour notre pays, l’état d’avancement du projet de Gazoduc Transsaharien (TSGP), qui va transporter le gaz depuis le Nigeria vers l’Europe, en traversant le Niger et l’Algérie. À cet effet, il a assuré que le travail se poursuit et révélé qu’il ne reste plus que 700 à 800 km à parachever sur les 4.000 km du projet. Le Président Tebboune a, par ailleurs, déclaré que face à ce «projet économique», il y a «un projet politique fictif devant traverser 14 pays, dont les territoires sahraouis occupés, et nécessitant des dizaines de milliards», précisant, au passage, que les analystes intègres dans le domaine de l’énergie «savent séparer le bon grain de l’ivraie». Quant à la décision de l’Algérie de tourner la page de l’adhésion au groupe des BRICS+, le Président Tebboune a assuré : «Nous ne songeons pas à rejoindre les BRICS, notre attention se porte sur notre adhésion à la Banque des BRICS, qui n’est pas de moindre importance que la Banque mondiale.»

Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a réitéré la détermination de l’État à se libérer de la dépendance aux hydrocarbures. Une vision consacrée dans son programme économique, visant d'abord la levée des obstacles à la diversification des exportations. Pour lutter contre la contrebande de produits agricoles, notamment dans le sud du pays, le Président a évoqué la mise en place de zones franches avec les pays voisins. Réitérant son engagement envers la Zlecaf et les ressources nationales, Abdelmadjid Tebboune a également mentionné l'importance de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), visant à «équilibrer les échanges entre pays producteurs et consommateurs». Il a réaffirmé la volonté de l’Algérie de «protéger ses ressources en devises», affirmant que celles-ci «doivent avant tout servir les besoins de la nation, tout en condamnant les importations inutiles». «Nous serons un rempart face aux différents lobbies», a-t-il assuré, insistant sur l'importance de préserver l'économie nationale des pressions extérieures. 

Le président de la République a affirmé que l’Accord d’association avec l’Union européenne sera révisé à partir de 2025. S’exprimant, lors de son entrevue périodique avec des représentants des médias nationaux, il a précisé que cette révision «sera menée avec souplesse et dans un esprit amical sans entrer en conflit, car, explique-t-il, nous entretenons des relations normales avec les États de l’Union européenne, y compris la France». Évoquant les raisons de cette révision, le président de la République a indiqué que «l’accord avec l’Union européenne a été conclu à une époque où l'Algérie était bien différente de celle d'aujourd'hui». «À l’époque, la contribution de l'industrie au revenu national ne dépassait guère 3% et nous importions des produits agricoles sans en exporter. En d’autres termes, l’Algérie d’alors n’avait pas de capacités d’exportation», a-t-il expliqué, soulignant que «la donne a changé, l’Algérie produisant et exportant désormais une grande variété de produits manufacturés, électroménagers et autres». Et d’ajouter : «Aujourd'hui, nous demandons une révision, car l'essence même de l'accord avec l'Union européenne repose sur le libre-échange, et nous souhaitons le faire dans un esprit amical sans entrer en conflit.»