VIE POLITIQUE- DOCUMENTS POLITIQUES- ENTRETIEN PRESIDENT
TEBBOUNE AVEC PRESSE NATIONALE (SAMEDI 5 OCTOBRE 2024) (Compléments)
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DIALOGUE
NATIONAL :Le président de la
République a indiqué, lors de son entrevue périodique avec les représentants de
médias nationaux, diffusée samedi soir sur les chaînes de la télévision et de
la radio nationales, que le dialogue qu’il veut mener avec les partis doit être
«un dialogue franc qui va immuniser l’Algérie des ingérences étrangères et
contrecarrer les tentatives visant à semer la discorde parmi les enfants du
peuple», rappelant qu’il avait dit engager un dialogue durant son mandat.
Le
président de la République, a indiqué que ce dialogue aura lieu vers fin 2025 -
début 2026, car il y a des priorités, comme «sauver l’économie
nationale et mettre l’Algérie à l’abri des bouleversements mondiaux politiques
et économiques», ajoutant que « ce n’est qu’après cela que nous allons passer à
l’étape d’édification d’une véritable démocratie». Le président de la
République a rappelé, à ce propos, la rencontre qu’il a eue avec tous les
partis ayant une représentation populaire aux niveaux local et national,
déplorant «certains malentendus à l’origine de
frictions», d’où la nécessité, a-t-il dit, de «lever les incompréhensions ». «Nous avons entamé le dialogue et nous allons l’élargir»,
a-t-il insisté.
Au sujet des incompréhensions,
Abdelmadjid Tebboune a cité le point relatif aux détenus d’opinion. Le
chef de l’État a été clair en affirmant que «quiconque
est condamné par le code pénal n’a aucune immunité face à l’application de la
loi, quelle que soit sa qualité», insistant aussi sur l’impératif de «respecter
les institutions et de «lutter contre l’extrémisme, quelle qu’en soit
l’origine». Cela étant, A. Tebboune a rappellé
qu’avant la reprise de ce dialogue, vers la fin de l’année prochaine, la
révision de certains textes juridiques s’avère nécessaire, comme celui relatif aux codes communal et de wilaya - dont une commission de
révision est déjà installée -. Le chef de l’État a assuré être ouvert à toute
proposition émanant des partis politiques. Il est aussi question de la révision
de la loi sur les partis, qu’il s’est engagé à élaborer en «concertation» avec
les formations politiques.
«Des élections locales et législatives anticipées pourraient avoir lieu, si les
circonstances l’exigent, mais il est impératif, au préalable, que les codes
communal et de wilaya soient prêts», a ajouté le président de la République.
Concernant certains appels pour la révision de la Constitution, du moins certains
articles, ainsi que la loi électorale, il a affirmé : «Nous restons ouverts à
toutes les propositions, sans exclure aucune».
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COMPOSITION
DU NOUVEAU GOUVERNEMENT : La
formation du nouveau gouvernement, aura lieu après la présentation de la loi de
finances 2025 devant le Parlement, a soutenu le chef de l’État. Le fait même
que le président de la République, ait certifié, avec insistance, son
intransigeance à insérer dans le prochain gouvernement l’élite, «la crème de la
crème» parmi les compétences expérimentées dans divers
domaines, dénote sa ferme volonté et sa détermination à triompher des enjeux et
à relever tous les défis de l’étape à venir, à travers une consécration pleine
et entière de tous ces engagements inscrits pour son second mandat. En effet,
le Président a affirmé et réaffirmé, à maintes reprises, lors de l’entrevue
qu’il a accordée aux représentants des médias nationaux, son attachement à
doter le prochain Éxécutif de profils hautement
qualifiés qui maîtrisent parfaitement leurs domaines. Précisant que la
formation du prochain gouvernement «interviendra avant
la fin de l’année en cours», le chef de l’État a insisté sur l’impératif que
celui-ci soit efficient dans son action, très habile et apte à concrétiser sur
le terrain tous les engagements du nouveau mandat, lesquels requièrent l’option
judicieuse de faire appel à des compétences éminentes. «Nous
cherchons le meilleur et les plus hautes compétences du pays», a indiqué d’un ton
ferme le président de la République. «Nous voulons ceux qui ont de l’expérience
et qui peuvent être d’une grande utilité pour le pays», a-t-il ajouté.
Dans ses propos, le Président Tebboune a fait valoir, par ailleurs, une autre
option judicieuse, celle du maintien de l’actuel gouvernement pour la gestion
de la rentrée sociale qui constitue, comme l’a fait comprendre le chef de
l’État l’une des phases cruciales de la vie de la nation, précisant que
celle-ci comprend «la rentrée scolaire, universitaire et professionnelle»,
a-t-il énuméré. Vu sous cet angle, le maintien de l’actuel gouvernement relève «d’une étape nécessaire», comme l’a affirmé Abdelmadjid Tebboune, arguant, notamment, du
fait que les ministres qui le composent ont acquis, durant les trois dernières
années, une expérience certaine dans la maîtrise des budgets attribués à leurs
Départements et disposent de connaissances parfaites des secteurs qu’ils gèrent.
D’ailleurs, le président de la République s’est même engagé à reconduire, dans
la composition du nouveau gouvernement, des ministres qui ont été très
efficaces dans leur action et dont le bilan de la gestion de leurs Départements
respectifs est très positif.
«Ceux qui ont prouvé leur compétence au service de notre peuple généreux seront
maintenus dans le nouveau gouvernement et continueront leur mission. Je
m’engage pour cela», a assuré le chef de l’État. Pour
les autres, dont le rendement est plus ou moins limité, le changement relève
d’une option somme toute naturelle, a-t-il fait comprendre. Se voulant plus
précis quant à l’échéance dans laquelle interviendra la formation du future Éxécutif, le président de la République a soutenu que
celle-ci aura lieu après la présentation de la loi de finances 2025 devant le
Parlement, «ce qui permettra, d’ici là, au pays de
démarrer sur les chapeaux de roues», a-t-il appuyé.
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REVISION
DE LA LOI SUR LES PARTIS POLITIQUES : Le président de la
République a annoncé, lors de son entrevue périodique avec les représentants
des médias, la révision prochaine de la loi sur les partis politiques et,
surtout, assuré que les formations politiques seront associées et consultées
dans cette entreprise. L’engagement de M. Tebboune à impliquer les premiers
concernés représente un pas important vers une gouvernance démocratique plus
ouverte et inclusive. En favorisant la participation, il pose les bases d’une
politique plus responsable et représentative, à même de répondre aux
aspirations des citoyens et d’assurer un développement harmonieux du pays. En
affirmant que les partis seront associés à la révision, le Président ouvre la
voie à un dialogue constructif. Cela permettra aux différentes formations
politiques d’exprimer leurs besoins, préoccupations et idées, ce qui est crucial
pour élaborer une législation qui reflète véritablement la diversité des
opinions et des intérêts au sein de la société. L’implication des partis dans
ce processus peut renforcer le système politique en favorisant un climat de
collaboration. Une législation élaborée de manière collective est plus
susceptible d’être acceptée par les partis et, par conséquent, par leurs bases,
ce qui contribue à la stabilité politique. Cette approche assure une plus
grande transparence dans le processus législatif. En impliquant les partis, le
gouvernement montre sa volonté d’éviter les décisions unilatérales, renforçant
ainsi la légitimité de la nouvelle loi et la confiance des citoyens envers les
institutions. La participation des partis permet aussi de prendre en compte les
évolutions sociopolitiques et les attentes des citoyens. Cela est d’autant plus
important dans un contexte où les défis sont nombreux, qu’il s'agisse de la
participation électorale, de la représentation des jeunes ou des femmes.
En associant les partis à ce processus, le Président contribue à renforcer la
culture démocratique en Algérie. Cela encourage une plus grande responsabilité
politique et peut inciter les citoyens à s’engager davantage dans la vie
politique, sachant que leurs représentants ont une voix dans l’élaboration des
lois qui les concernent. L’assurance donnée par le président de la République
d’associer les formations politiques à la révision de la loi sur les partis est
un signal fort de volonté de modernisation et de démocratisation. Cette
initiative peut servir de fondement pour une gouvernance plus ouverte,
responsable et en phase avec les aspirations des Algériens, tout en établissant
un cadre propice à un dialogue constructif entre les différentes forces
politiques du pays. Mais au fait, que faut-il changer dans cette loi et quels
sont les manquements à combler afin que la classe politique soit complètement
libérée des anciennes pratiques ayant durement affecté l’image de ces
formations ? Cette loi sur les partis doit, en effet, se conformer à la
Constitution du pays et à toutes les mutations sociétales et les enjeux
actuels, estiment certaines formations politiques.
DIVERS :
-Le président de la République a affirmé que la politique sociale de l'État
vise à ne pas abandonner les citoyens, et ce dans le cadre de la préservation
de son caractère social, rappelant son engagement à renforcer le pouvoir
d’achat des citoyens, en vue de préserver leur dignité.
Le président de la République a affirmé que la
politique sociale de l'État vise à ne pas abandonner les citoyens, et ce dans
le cadre de la préservation de son caractère social, rappelant son engagement à
renforcer le pouvoir d’achat des citoyens, en vue de préserver leur dignité.
u cours de la rencontre
périodique qu’il a eue avec des représentants des médias algériens, le
président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a abordé le sujet de la
spéculation et de la contrebande sur des produits algériens, notamment
alimentaires. Tout en estimant qu’aujourd’hui, «les
lois sont rigoureuses» et qu’«une personne qui en arrive à écoper de 30 ans de
prison pour contrebande doit se respecter», il a mis en exergue la décision de
l’Etat de créer «des zones de libre-échange avec des pays frères voisins» dans
le but de lutter contre la contrebande et d’éviter que «l’anarchie perdure».
Revenant sur les résultats
de l’élection présidentielle du 7 septembre dernier et le communiqué conjoint
publié par les trois candidats à cette échéance concernant les incohérences
dans les chiffres préliminaires annoncés par l'Autorité nationale indépendante
des élections (ANIE), le président de la République a annoncé
«des investigations à ce sujet, dont les résultats seront rendus publics
dès leur achèvement car cette question intéresse l'opinion publique».
En matière de transformation
numérique, le Président Tebboune a annoncé l'achèvement du processus de
numérisation d’ici la fin de 2024, avec l'installation d’un centre de données.
Ce projet est essentiel, pour moderniser l’Administration et renforcer la transparence,
a-t-il souligné, tout en faisant allusion aux opposants à cette transition, en
les qualifiant de « chauves-souris», métaphore pour
désigner ceux qui prospèrent dans l'ombre de l'incertitude.
Sami
KAIDI
Lors de son entrevue périodique avec les représentants
de la presse nationale, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune,
est revenu sur un projet éminemment stratégique pour notre pays, l’état
d’avancement du projet de Gazoduc Transsaharien (TSGP), qui va transporter le
gaz depuis le Nigeria vers l’Europe, en traversant le Niger et l’Algérie. À cet
effet, il a assuré que le travail se poursuit et révélé qu’il ne reste plus que
700 à 800 km à parachever sur les 4.000 km du projet. Le Président Tebboune a,
par ailleurs, déclaré que face à ce «projet
économique», il y a «un projet politique fictif devant traverser 14 pays, dont
les territoires sahraouis occupés, et nécessitant des dizaines de milliards»,
précisant, au passage, que les analystes intègres dans le domaine de l’énergie
«savent séparer le bon grain de l’ivraie». Quant à la décision de l’Algérie de
tourner la page de l’adhésion au groupe des BRICS+, le Président Tebboune a
assuré : «Nous ne songeons pas à rejoindre les BRICS,
notre attention se porte sur notre adhésion à la Banque des BRICS, qui n’est
pas de moindre importance que la Banque mondiale.»
Le président de la
République, M. Abdelmadjid Tebboune, a réitéré la détermination de l’État à se
libérer de la dépendance aux hydrocarbures. Une vision consacrée dans son
programme économique, visant d'abord la levée des obstacles à la diversification
des exportations. Pour lutter contre la contrebande de produits agricoles,
notamment dans le sud du pays, le Président a évoqué la mise en place de zones
franches avec les pays voisins. Réitérant son engagement envers la Zlecaf et les ressources nationales, Abdelmadjid Tebboune a
également mentionné l'importance de la Zone de libre-échange continentale
africaine (Zlecaf), visant à
«équilibrer les échanges entre pays producteurs et consommateurs». Il a
réaffirmé la volonté de l’Algérie de «protéger ses
ressources en devises», affirmant que celles-ci «doivent avant tout servir les
besoins de la nation, tout en condamnant les importations inutiles». «Nous serons un rempart face aux différents lobbies», a-t-il
assuré, insistant sur l'importance de préserver l'économie nationale des
pressions extérieures.
Le président de la
République a affirmé que l’Accord d’association avec l’Union européenne sera
révisé à partir de 2025. S’exprimant, lors de son entrevue périodique avec des
représentants des médias nationaux, il a précisé que cette révision «sera menée avec souplesse et dans un esprit amical sans entrer
en conflit, car, explique-t-il, nous entretenons des relations normales avec
les États de l’Union européenne, y compris la France». Évoquant les raisons de
cette révision, le président de la République a indiqué que
«l’accord avec l’Union européenne a été conclu à une époque où l'Algérie
était bien différente de celle d'aujourd'hui». «À l’époque,
la contribution de l'industrie au revenu national ne dépassait guère 3% et nous
importions des produits agricoles sans en exporter. En d’autres termes, l’Algérie
d’alors n’avait pas de capacités d’exportation»,
a-t-il expliqué, soulignant que «la donne a changé, l’Algérie produisant et
exportant désormais une grande variété de produits manufacturés,
électroménagers et autres». Et d’ajouter : «Aujourd'hui,
nous demandons une révision, car l'essence même de l'accord avec l'Union
européenne repose sur le libre-échange, et nous souhaitons le faire dans un
esprit amical sans entrer en conflit.»