VIE POLITIQUE- DOCUMENTS POLITIQUES- ENTRETIEN PRÉSIDENT
A. TEBBOUNE AVEC PRESSE NATIONALE (SAMEDI 5 OCTOBRE 2024)
(Synthèse Aps , dimanche 6
octobre 2024) :
Le
président de la République, Abdelmadjid
Tebboune, a affirmé que l'Algérie était engagée sur la voie du changement
positif, en poursuivant sa marche avec détermination vers des perspectives
prometteuses, avec pour objectif de réaliser le rêve des chouhada,
pour un Etat algérien démocratique en mesure de défendre sa souveraineté
et de protéger ses citoyens.
Lors
de son entrevue périodique avec des représentants des médias nationaux,
diffusée samedi soir sur les chaînes de la Télévision et de la Radio nationales,
le président de la République a exprimé sa volonté de remplir ses engagements
envers le peuple algérien en "protégeant notre pays et notre indépendance
et en défendant les personnes vulnérables", indiquant que le pays
"est engagé sur la voie du changement positif et poursuivra sa
marche".
"Notre objectif est de réaliser le rêve des chouhada pour un Etat algérien démocratique en mesure de
défendre sa liberté et de protéger ses citoyens", a-t-il soutenu,
soulignant que "l'Algérie est sur la bonne voie et que beaucoup d’efforts
nous attendent pour permettre au citoyen algérien de vivre dans la
dignité".
A ce propos, il a mis en garde contre
"les lobbies qui tentent de déstabiliser le pays et de semer le
chaos", ajoutant que "l’époque de la Issaba
(bande) est révolue bien qu’il existe toujours ses résidus", mais que
l'Etat "combattra ces lobbies sans relâche".
Et de poursuivre que "les tentatives de
déstabiliser l'Algérie existent encore mais nous sommes à l’affut pour y faire
face grâce à la force de l'Armée nationale populaire (ANP) et aux
mécanismes de contrôle et à la numérisation mis en place par l'Etat
algérien".
Dans ce contexte, le président de la République a
annoncé que le processus de numérisation définitive de tous les secteurs doit
être achevé avant fin 2024, et ce, dans le cadre des "efforts d’édification
de l’Etat algérien moderne", malgré l’opposition de certaines parties
habituées à agir dans l’ombre, relevant que "la bureaucratie demeure
un phénomène de sous-développement qu’il faut éradiquer".
En vue d'immuniser l’Algérie des ingérences étrangères
et de contrecarrer les tentatives visant à semer la fitna parmi les enfants du
peuple algérien, le président de la République a assuré qu’un dialogue
national sérieux sera instauré "fin 2025 début 2026, soit après la
révision des lois relatives aux organes de l’Etat moderne", à
l’instar des codes communal et de wilaya, en sus de la loi relative aux partis
politiques, qu’il s’est engagé à mettre en place en concertation avec les
partis.
Le président de la République a évoqué les résultats
préliminaires de la dernière élection présidentielle, annonçant "des
investigations à ce sujet, dont les résultats seront rendus publics dès
leur achèvement".
Au volet social, le président de la République a réaffirmé
que l’Etat "n’abandonnera pas le citoyen", et ce, dans le cadre de la
préservation de son caractère social, rappelant son engagement à renforcer
le pouvoir d’achat des citoyens en vue de préserver leur dignité, à travers la
lutte contre l’inflation, le renforcement de la production nationale et la
poursuite de l’augmentation des salaires et des allocations, en sus du
traitement du dossier du logement.
Sur le plan économique, le président de la République
a estimé que "la construction d'une économie nationale solide et la
protection de l'Algérie face aux fluctuations mondiales figurent parmi les
priorités", mettant en avant l'importance de la production locale des
produits de large consommation.
Et de souligner que l'Algérie a réussi à "atteindre
80 % d’autosuffisance dans la production de blé dur", ce qui signifie
qu'elle "est capable d’atteindre 100 %".
Ainsi, Il a affirmé que le phénomène de la
contrebande, nuisible à l'économie nationale, "doit cesser, car l'Algérie
compte créer des zones franches avec les pays voisins frères".
En réponse à une question concernant l'organisation
des BRICS, le président de la République a déclaré : "pour le moment, nous
n’envisageons pas d’adhérer à cette organisation et notre intérêt se porte
sur l'adhésion à la Banque des BRICS, qui est tout aussi importante que la
Banque mondiale."
Concernant l'accord d’association avec l’Union
européenne (UE), le président de la République a révélé qu’il sera révisé
"à partir de 2025", soulignant que cette révision, désormais
"nécessaire", sera menée "avec souplesse et dans un esprit amical
sans entrer en conflit avec l’UE".
Sur le plan international, le président de la
République a plaidé pour une "réforme approfondie" du système des
Nations Unies et du Conseil de sécurité ainsi que de l’usage du droit de
veto, soulignant la nécessité de conférer à l'Assemblée générale de l'ONU
"plus de pouvoir".
Il a, à ce propos, exprimé son regret face à l'absence
du droit international, où l’on assiste à la loi du plus fort.
S’agissant de la position de la France soutenant
"le prétendu +plan d’autonomie+" au Sahara occidental, le président
de la République a affirmé que le soutien de la France au Makhzen pour
s’emparer du Sahara occidental "n’est pas nouveau, et même l’idée du
soi-disant +plan d'autonomie+ est française et pas marocaine".
Il a, par ailleurs, fait observer que la décision du
retrait de l'ambassadeur d'Algérie à Paris n'a aucune relation avec la visite
qui était programmée en France, réaffirmant que l'Algérie "n’ira pas à
Canossa".
Le président de la République a rappelé la position de
l’Etat algérien qui "réclame la vérité historique et exige une
reconnaissance des massacres commis par le colonialisme français en
Algérie".
Le président de la République, M. Abdelmadjid
Tebboune, a qualifié les appels de certaines parties françaises à la révision
de l'accord de 1968 concernant la circulation et le séjour des Algériens
en France de "slogan politique" d'une minorité extrémiste qui voue
une haine à l’Algérie.
Evoquant les relations solides entre l'Algérie et la
Russie, le président de la République a indiqué que "ce sont des relations
d'amitié et d'intérêts mutuels, caractérisées par des liens profonds et
historiques".
Sur les nombreux messages de félicitations qu'il a reçus
suite à sa réélection pour un second mandat, le président de la République a
affirmé que "cela témoigne de la réputation internationale de
l'Algérie et de la place qu’elle occupe parmi les nations".
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MOINS D’UN MOIS après l’entame
de son second mandat, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a
accordé une entrevue périodique aux représentants des médias nationaux (2 : El Moudjahid et www.24h.dz) diffusée samedi 6 octobre 2024, sur les chaînes de la télévision et de la radion algériennes.
(Synthèse Horizons, dimanche 6
octobre 2024) :
L ors de son intervention, le Président, comme
de coutume, est allé au fond des choses et a répondu en toute sincérité et
franchise aux questions des deux journalistes sur nombre de sujets liés à
l’actualité nationale et internationale. Le président de la République est
revenu sur le processus électoral émaillé par l’annonce par l’Autorité
nationale indépendante des élections de résultats provisoires contestés par les
directions de campagne des trois candidats qui ont signé un communiqué commun
dénonçant «des imprécisions, des contradictions, des
ambiguïtés et des incohérences». Hier, le Président a indiqué qu’à la demande
des trois candidats, «des instructions ont été données
pour mener des investigations dont les conclusions seront annoncées car
l’opinion publique est intéressée par les résultats de ces investigations».
Pour ce qui est de la nomination d’un nouveau gouvernement, le chef de l’Etat a
déclaré qu’il sera annoncé avant la fin en cours. «Le
nouveau gouvernement sera annoncé avant la fin de l’année», a-t-il affirmé, et
d’ajouter qu’il sera composé de compétences nationales. «Je
suis à la recherche des meilleures et plus grandes compétences de ce pays»,
a-t-il souligné.
S’agissant de l’initiative
annoncée lors de son discours d’investiture, le 17 septembre dernier, de lancer ,au cours de son second mandat, un dialogue national
avec l’ensemble des forces nationales vives, et ce, «en consécration de la
véritable démocratie», il dira que cette initiative sera concrétisée à la fin
de l’année 2025 ou au début 2026. «On doit s’y
préparer», a-t-il indiqué.
S’agissant de sa volonté,
annoncée également le 17 septembre dernier, de réviser la loi sur les partis,
il annoncera que cette révision «se fera en associant les partis politiques».
Concernant la hausse des prix
du café, il a expliqué que «l’État supporte la
différence des prix par rapport au prix du café» sur le marché par le biais du
Trésor public «afin de préserver le pouvoir d’achat du citoyen ordinaire»,
réitérant la détermination de l’Etat à poursuivre sa politique sociale. «Nous avons plafonné les prix», ajoutant que «c’est la
preuve que sur le plan social, on n’abandonnera jamais le citoyen modeste»,
réitérant «la nécessité de construire une économie forte.»
Le président de la République
a également souligné que la question de l’élimination de la contrebande «passera par la mise en place de zones franches entre nous
et les pays frères voisins».
Concernant les relations de
l’Algérie avec les autres pays, le président de la République a souligné que
l’Algérie «ne nuira jamais à la Russie»