DEFENSE -ENQUÊTES ET
REPORTAGES- ENTITÉ SIONISTE (ISRAËL) / DÉFENSE ANTI MISSILES, « DÔME
DE FER »
© https://fr.news.yahoo.com/Rodolphe Desseauve, mer. 2 octobre 2024 . Corrigé (appellation de l’entité sioniste) par
la rédaction de www.almanach-dz.com
« Visé ce mardi 1er
octobre 2024 par des tirs de roquettes en provenance de l'Iran, l'état sioniste
est protégé par un important dispositif de repérage et d'interception.
Un bouclier anti-aérien qui a fait ses preuves. Ces derniers jours,
l'escalade militaire au Proche Orient a pris des proportions de plus en plus
inquiétantes, avec les attaques menées par l'armée sioniste au
Liban, puis la riposte de l'Iran, qui aurait tiré entre 180 et 200 missiles sur le
territoire de l'entité sioniste mardi 1er octobre.
Si ces dernières attaques ont fait, selon plusieurs sources, un mort et
deux blessés légers, le bilan humain aurait pu être beaucoup plus lourd. L’entité sioniste a en effet pu compter sur son dispositif de
défense anti-missiles très développé, notamment symbolisé par le célèbre
"Dôme de fer" (Iron Dome).
Dispositif de haute technologie
Comme l'expliquait en 2010 un article du Figaro, ce "Dôme de
fer" a pour vocation d'"intercepter et détruire en vol les roquettes
tirées à partir de la bande de Gaza et du sud du Liban". Pour ce faire,
l'entreprise publique d'armement Rafael a conçu un dispositif de haute
technologie, reposant sur de lourdes infrastructures.
Ainsi, comme le décrit le site spécialisé Zone militaire, "une batterie Iron Dome se compose d’un radar
de détection et de suivi, d’un système de contrôle et de gestion de combat
ainsi que de trois lanceurs dotés chacun de 20 missiles intercepteurs de type 'Tamir', capables de détruire un projectile à une distance
comprise entre 4 et 70 km".
Un système capable de "choisir sa cible"
D'après Le Figaro (France) , l'un des atouts
principaux du "Dôme de fer" est son "radar perfectionné",
qui lui permet "de choisir sa cible et de viser uniquement les roquettes
se dirigeant vers des zones habitées ou des installations 'stratégiques' telles
des centrales électriques ou des raffineries". Lorsque l'analyse de la
trajectoire d'un missile révèle qu'il va atteindre une zone désertique,
celui-ci n'est pas détruit.
Par ailleurs, comme le signale Eytan Eshel, ancien responsable des projets de recherches et de
développement du ministère sioniste de la Défense, cité par le quotidien
conservateur, "le système est mobile et peut être déplacé facilement d'un
front à l'autre". Après plusieurs années de tests, une première batterie
de ce type a ainsi été installée en 2011 dans la région de Bersheeva,
à 40 km de la bande de Gaza.
Son taux de réussite avoisine 90%
Depuis, le dispositif a largement prouvé son efficacité. La Voix du Nord affirmait ainsi
en 2021 que le "Dôme de fer" avait "intercepté des milliers de
roquettes palestiniennes en provenance de l’enclave de Gaza", en un peu
plus d'une dizaine d'années. Selon Zone militaire, son taux de réussite
est "compris entre 75 et 90%". S'appuyant sur une enquête du journal
Haaretz, Le Monde évoque de son
côté une proportion de 90% de missiles éliminés par le système.
Rapidement devenu une composante majeure de l'arsenal militaire sioniste , le "Dôme de fer" a ensuite été
renforcé par l’armée . D'après Le Monde, pas moins de six batteries de tir
liées au dispositif ont ainsi été installées dans différentes zones du
territoire « israélien » entre 2011 et 2017. Une version navale de ce
système de défense anti-aérienne a par ailleurs été déployée en 2017.
Un coût faramineux
Comme tout système de haute technologie, particulièrement dans le domaine
militaire, le "Dôme de fer" a évidemment un coût faramineux. Dans
l'article publié en 2018, Le Monde estimait ainsi que "chaque batterie de
tir coûte 500 000 dollars (environ 451 000 euros, ndlr) et chaque missile 60
000 dollars (environ 54 000 euros, ndlr)". À peine plus prudente, La Voix
du Nord estime pour sa part qu'un missile anti-aérien envoyé par ce dispositif
"revient à environ 50 000 dollars" pièce, soit environ 45 000 euros.
L'état sioniste n'a en tout cas pas regardé à la
dépense pour se doter du "Dôme de fer" et pour le pérenniser. D'après
Le Monde, il aurait "investi un milliard de dollars dans le développement
et la production de ces batteries de tir" et aurait par ailleurs bénéficié
de l'aide financière des États-Unis pour mener à bien ce projet.
Deux autres boucliers anti-aérien pour les missiles de
plus longue portée
Il faut par ailleurs signaler que le "Dôme de fer" ne constitue
en soi qu'une partie du bouclier anti-aérien protégeant actuellement le « territoire occupé ». Comme expliqué plus
haut, ce dispositif peut en effet seulement atteindre les missiles de courte
portée (entre 4 et 70 km). L'état sioniste dispose cependant de deux autres
systèmes de défenses pour les projectiles de plus longue portée.
Depuis 2017, l’entité
sioniste peut ainsi s'appuyer sur un dispositif
intermédiaire, baptisé "Fronde de David" et permettant d'annihiler
notamment les projectiles d'une portée comprise entre 70 et 250 km. Le
troisième dispositif anti-aérien, "Arrow", est le plus ancien,
puisqu'il est opérationnel depuis 2000. Il concerne les missiles de très longue
portée (plus de 250 km) et s'appuie notamment sur des infrastructures
aériennes. Compte tenu de la distance entre « l’entité sioniste »
et l'Iran, il est d'ailleurs très probable que ce dernier système soit celui
qui ait été utilisé mardi soir 1er octobre contre les missiles iraniens. »