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Choc anaphylactique (de "Quincke")

Date de création: 05-10-2024 18:02
Dernière mise à jour: 05-10-2024 18:02
Lu: 17 fois


SANTE- MALADIE- CHOC ANAPHYLACTIQUE (de « QUINCKE »)

Un choc anaphylactiqueest provoqué par l’exposition à un allergène. Celui-ci peut être un aliment (noix, crustacés, arachides, fruits exotiques…), un médicament (les cas les plus fréquents sont liés à l’iode utilisé dans le cadre d’examens d’imagerie médicale, mais les anesthésiques et vaccins sont également concernés, entre autres) ou une piqûre d’insecte, mais aussi une matière avec lequel le corps entre en contact (comme du latex).

Le choc peut également être provoqué par un élément extérieur auquel la personne n’est que très peu allergique, dans une situation où l’exposition est aggravée par un effort intense, comme du sport, ou une affliction préexistante, comme de l’asthme sévère.

Le choc anaphylactique est donc une réaction de l’organisme à une hypersensibilité. Cette réaction est brutale, violente, considérée comme une urgence médicale absolue et s’accompagne de symptômes pouvant varier, mais toujours multiples : toux, apparition d’urticaire prurigineuse, difficultés respiratoires, malaises (pouvant aller de l’évanouissement jusqu’au coma), arythmie cardiaque, vomissements…

Dans de nombreux cas, le choc provoque également l’apparition d’un œdème, c’est-à-dire un gonflement localisé de certains tissus. Si ces œdèmes se forment généralement sur le visage, le cas le plus préoccupant est dit « de Quincke », du nom du médecin allemand qui l’a étudié en premier, et est caractérisé par une formation au niveau des voies respiratoires. Si un œdème de Quincke vient à obstruer le larynx ou la gorge, le risque de mort par asphyxie est réel.

C’est la raison pour laquelle les publics allergiques ont l’habitude de surveiller l’apparition de tels symptômes lorsqu’ils risquent d’être exposés à des allergènes. Car dans ce cas, il faut être pris en charge médicalement au plus vite. Du fait du risque de récidive d’anaphylaxie, certaines personnes ont d’ailleurs en permanence en leur possession des stylos d’auto-injection d’adrénaline, en plus des traditionnels corticoïdes et antihistaminiques que connaissent bien les allergiques.

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COMPLEMENT : Comme l'explique un article de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), le choc anaphylactique constitue "la forme la plus sévère de l’anaphylaxie", qui est elle-même "la manifestation la plus sévère de l’allergie". Il s'agit donc tout simplement de la réaction allergique la plus grave et la plus dangereuse pour la santé, qui peut toucher environ 5% des personnes concernées par les allergies, selon Santé Magazine.

L'anaphylaxie est le plus souvent provoquée par une réaction trop intense de l'organisme à une exposition à un allergène. "Le choc anaphylactique est une réponse immunitaire anormale à l’intrusion dans l’organisme d’un agent allergène auquel la personne est particulièrement sensible, précise le docteur Marc Perrussel, vénérologue et dermatologue, cité par Santé Magazine. Cette réaction est particulièrement rapide puisqu’elle intervient dans les minutes ou dans l’heure qui suivent le contact avec l’allergène causal."

Provoqué par des aliments dans 60% des cas

D'après l'Inserm, de nombreux allergènes différents peuvent provoquer ce type de réaction, mais l'organisme public précise que 60% des cas de chocs anaphylactiques sont causés par une allergie d'origine alimentaire. Parmi les allergènes les plus souvent identifiés, on retrouve quelques grands classiques : lait, œufs, sésame, crustacés, poissons et fruits à coque.

Les deux autres principaux types d'allergènes à l'origine de ces réactions sont respectivement les venins d'hyménoptères (abeilles, guêpes, frelons) et les médicaments, qui correspondent chacun à 16% des diagnostics médicaux de chocs anaphylactiques. Dans le cas de Michel Blanc (acteur français décédé le 4 octobre 2024, à l’âge de 72 ans) , il semble que c'est un médicament, et plus précisément, selon BFM TV, "un produit de contraste utilisé lors d’un examen médical", qui aurait provoqué la réaction allergique.

Des symptômes soudains, variés et sévères

Sur le plan physiologique, le choc anaphylactique correspond donc à une réponse incontrôlée de l'organisme à cette exposition à un allergène. L'Inserm explique que cette réponse est en fait "une activation inappropriée de cellules du système immunitaire, les mastocytes des tissus et des basophiles du sang, provoquant en quelques secondes/minutes une libération massive d’histamine, molécule à l’origine des symptômes".

Particulièrement spectaculaires, ces derniers peuvent rapidement prendre des proportions très graves. Santé Magazine évoque ainsi une multitude de manifestations physiologiques "d’ordre respiratoire (crise d’asthme), ORL (rhinite), ophtalmologique (conjonctivite), cardiaque (altération du rythme cardiaque), cutané (œdème de Quincke, urticaire diffuse), digestif (vomissements, maux de ventre), neurologiques (malaise, syncope…)".

Urgence médicale absolue

Comme l'indique l'Inserm, ces symptômes apparaissent le plus souvent dans les minutes suivant le contact avec l’allergène et ont ensuite tendance à s'aggraver. Les chocs anaphylactiques constituent donc des urgences médicales absolues, qui doivent être prises en charge le plus vite possible.

L'institut de service public ajoute qu'il existe un seul traitement d'urgence pour ce type de réactions : l'injection intramusculaire d'adrénaline, ce que confirme la Revue Médicale Suisse. Celle-ci doit être suivie d'une hospitalisation et d'autres substances (corticoïdes, antihistaminiques) peuvent ensuite être administrées au patient pour atténuer les symptômes.

Le risque majeur lié à l'anaphylaxie concerne toutefois la sévérité que peuvent rapidement prendre ces derniers. Ainsi, dans le cas de Michel Blanc, selon BFM TV, le choc anaphylactique a pris en quelques minutes "la forme d'un œdème de Quincke", c'est-à-dire d'un gonflement soudain des muqueuses internes (langue et gorge) qui a ensuite provoqué un arrêt cardiaque. Malgré leur intervention rapide, les secours ne sont ensuite pas parvenus à réanimer l'acteur.