SANTE- MALADIE- CHOC ANAPHYLACTIQUE (de « QUINCKE »)
Un choc anaphylactiqueest provoqué par l’exposition à un allergène. Celui-ci
peut être un aliment (noix,
crustacés, arachides, fruits exotiques…), un médicament (les cas les plus fréquents
sont liés à l’iode utilisé dans le cadre d’examens d’imagerie médicale, mais
les anesthésiques et vaccins sont
également concernés, entre autres) ou une piqûre d’insecte, mais aussi une
matière avec lequel le corps entre en contact (comme du latex).
Le choc peut également être provoqué par
un élément extérieur auquel la personne n’est que très peu allergique, dans une
situation où l’exposition est aggravée par un effort intense, comme du sport,
ou une affliction préexistante, comme de l’asthme sévère.
Le choc anaphylactique est donc une
réaction de l’organisme à une hypersensibilité. Cette réaction est brutale,
violente, considérée comme une urgence médicale absolue et s’accompagne de
symptômes pouvant varier, mais toujours multiples : toux, apparition
d’urticaire prurigineuse, difficultés respiratoires, malaises (pouvant aller de
l’évanouissement jusqu’au coma), arythmie cardiaque, vomissements…
Dans de nombreux cas, le choc provoque
également l’apparition d’un œdème, c’est-à-dire un gonflement localisé de
certains tissus. Si ces œdèmes se forment généralement sur le visage, le cas le
plus préoccupant est dit « de Quincke », du
nom du médecin allemand qui l’a étudié en premier, et est caractérisé par une
formation au niveau des voies respiratoires. Si un œdème de Quincke vient à
obstruer le larynx ou la gorge, le risque de mort par asphyxie est réel.
C’est la raison pour laquelle les publics
allergiques ont l’habitude de surveiller l’apparition de tels symptômes
lorsqu’ils risquent d’être exposés à des allergènes. Car dans ce cas, il faut
être pris en charge médicalement au plus vite. Du fait du risque de récidive
d’anaphylaxie, certaines personnes ont d’ailleurs en permanence en leur
possession des stylos d’auto-injection d’adrénaline,
en plus des traditionnels corticoïdes et antihistaminiques que connaissent bien
les allergiques.
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COMPLEMENT : Comme l'explique un article de
l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), le choc
anaphylactique constitue "la forme la plus sévère de l’anaphylaxie",
qui est elle-même "la manifestation la plus sévère de l’allergie". Il
s'agit donc tout simplement de la réaction allergique la plus grave et la plus
dangereuse pour la santé, qui peut toucher environ 5% des personnes concernées
par les allergies, selon Santé
Magazine.
L'anaphylaxie est le plus souvent provoquée par une
réaction trop intense de l'organisme à une exposition à un allergène. "Le
choc anaphylactique est une réponse immunitaire anormale à l’intrusion dans
l’organisme d’un agent allergène auquel la personne est particulièrement
sensible, précise le docteur Marc Perrussel,
vénérologue et dermatologue, cité par Santé Magazine. Cette réaction est
particulièrement rapide puisqu’elle intervient dans les minutes ou dans l’heure
qui suivent le contact avec l’allergène causal."
Provoqué par des aliments dans 60% des cas
D'après l'Inserm, de nombreux allergènes différents
peuvent provoquer ce type de réaction, mais l'organisme public précise que 60%
des cas de chocs anaphylactiques sont causés par une allergie d'origine
alimentaire. Parmi les allergènes les plus souvent identifiés, on retrouve
quelques grands classiques : lait, œufs, sésame, crustacés, poissons et fruits
à coque.
Les deux autres principaux types d'allergènes à
l'origine de ces réactions sont respectivement les venins d'hyménoptères
(abeilles, guêpes, frelons) et les médicaments, qui correspondent chacun à 16%
des diagnostics médicaux de chocs anaphylactiques. Dans le cas de Michel Blanc
(acteur français décédé le 4 octobre 2024, à l’âge de 72 ans) , il semble que c'est un médicament, et plus précisément,
selon BFM TV, "un produit de contraste utilisé lors d’un examen
médical", qui aurait provoqué la réaction allergique.
Des symptômes soudains, variés et sévères
Sur le plan physiologique, le choc anaphylactique
correspond donc à une réponse incontrôlée de l'organisme à cette exposition à
un allergène. L'Inserm explique que cette réponse est en fait "une
activation inappropriée de cellules du système immunitaire, les mastocytes des
tissus et des basophiles du sang, provoquant en quelques secondes/minutes une
libération massive d’histamine, molécule à l’origine des symptômes".
Particulièrement spectaculaires, ces derniers peuvent
rapidement prendre des proportions très graves. Santé Magazine évoque ainsi une
multitude de manifestations physiologiques "d’ordre respiratoire (crise
d’asthme), ORL (rhinite), ophtalmologique (conjonctivite), cardiaque
(altération du rythme cardiaque), cutané (œdème de Quincke, urticaire diffuse),
digestif (vomissements, maux de ventre), neurologiques (malaise,
syncope…)".
Urgence médicale absolue
Comme l'indique l'Inserm, ces symptômes apparaissent
le plus souvent dans les minutes suivant le contact avec l’allergène et ont
ensuite tendance à s'aggraver. Les chocs anaphylactiques constituent donc des
urgences médicales absolues, qui doivent être prises en charge le plus vite
possible.
L'institut de service public ajoute qu'il existe un
seul traitement d'urgence pour ce type de réactions : l'injection
intramusculaire d'adrénaline, ce que confirme la Revue
Médicale Suisse. Celle-ci doit être suivie d'une
hospitalisation et d'autres substances (corticoïdes, antihistaminiques) peuvent
ensuite être administrées au patient pour atténuer les symptômes.
Le risque majeur lié à l'anaphylaxie concerne
toutefois la sévérité que peuvent rapidement prendre ces derniers. Ainsi, dans
le cas de Michel Blanc, selon BFM TV, le choc anaphylactique a pris en quelques
minutes "la forme d'un œdème de Quincke",
c'est-à-dire d'un gonflement soudain des muqueuses internes (langue et gorge) qui
a ensuite provoqué un arrêt cardiaque. Malgré leur intervention rapide, les
secours ne sont ensuite pas parvenus à réanimer l'acteur.