SANTE-
MALADIES- CANCERS DU SANG (Complément)
Une
session d’information a été organisée, dimanche 22 septembre 2024, à Alger, dédiée aux journalistes couvrant les
questions de santé, pour sensibiliser les populations aux cancers du sang,
également appelés hémopathies malignes et au myélome.
La rencontre scientifique a été animée par le professeur Mahdia Saidi, chef du
service d’hématologie et de thérapie cellulaire au Centre de lutte contre le
cancer (CAC) de Batna et président de la Société algérienne d’hématologie et de
transfusion sanguine (SAHTS).
Les cancers du sang représentent 11% de tous les cancers en Algérie, avec
environ 6.000 à 7.000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année chez les adultes.
Si l’on inclut les cancers de l’enfant, ce nombre peut atteindre jusqu’à 10.000
cas par an. La leucémie et le lymphome sont les types de cancer du sang les
plus courants chez les enfants, la leucémie aiguë étant la principale cause de
décès liés au cancer chez les enfants.
Le Pr Saidi a souligné les progrès significatifs réalisés dans l’infrastructure
de prise en charge des patients atteints d’hémopathies malignes. En 1964, l’Algérie
ne disposait que d’un seul service, alors qu’aujourd’hui, on compte 26 services
opérationnels, dont 20 services universitaires et 6 services non
universitaires, avec 5 centres de lutte contre le cancer. Cette expansion a
amélioré l’accès aux soins et au traitement des patients atteints de cancers du
sang.
Les hémopathies malignes se développent à partir des cellules hématopoïétiques
et sont classées en hémopathies malignes lymphoïdes et myéloïdes, a-t-elle
expliqué. Les hémopathies malignes lymphoïdes comprennent la leucémie aiguë
lymphoblastique (LAL), la leucémie lymphoïde chronique (LLC) et le lymphome,
tandis que les hémopathies malignes myéloïdes comprennent la leucémie aiguë
myéloïde (LAM) et le syndrome myélodysplasique (SMD). L’hématologie, une
spécialité relativement jeune datant des années 1950, traite une gamme
d’affections affectant les globules rouges, les globules blancs, les plaquettes
et le système lymphatique. Les hémopathies malignes peuvent être classées en
plusieurs sous-types, notamment les tumeurs malignes lymphoïdes et les tumeurs
malignes myéloïdes.
Lors de la rencontre scientifique, le Pr Saidi a présenté les dernières
avancées en matière de recherche et de traitement, ainsi que la prise en charge
des cancers du sang.
L’événement avait pour objectif de sensibiliser le public à l’importance de la
détection, du diagnostic et du traitement précoce des cancers du sang, et de
souligner les progrès réalisés en Algérie dans ce domaine.
Pour elle, le traitement pour augmenter le temps de vie face à le myélome
multiple existe en Algérie. Pour le moment, une seule molécule est proposée
mais d’autres molécules arriveront dans un proche avenir.
Les cancers du sang constituent une préoccupation croissante en Algérie, qui
pèse lourdement sur le système de santé. Cependant, grâce aux progrès réalisés
en matière d’infrastructures, de recherche et de traitement, il existe un
espoir d’amélioration des résultats pour les patients atteints d’hémopathies
malignes.
Dans le domaine des réalisations pour contrer cette maladie, il a été procédé à
la formation graduée et post-graduée de 100 hématologues, pour améliorer la
prise en charge des patients et développer de la biologie de base et mettre en
place de nouveaux outils de diagnostiques.
Aujourd’hui, on réalise en Algérie «de la greffe de cellules souches
hématopoïétiques auto et allogreffes depuis 1998 au CPMC CHU Mustapha-Pacha et
à l’EHU Oran depuis 2009 ainsi que 6 autres services.
La spécialiste appelle à la création d’autres services de greffe y compris au
Sud, à développer la recherche clinique en formant des attachés de recherche
clinique et inciter à l’ouverture d’unités de recherche clinique dans les
établissements ce qui permettra d’augmenter la visibilité des travaux
scientifiques ainsi que la révision de la formation paramédicale qui ne suit
pas l’évolution de l’hématologie.
La session d’information a également pour optique de sensibiliser les citoyens
sur l’importance du diagnostic précoce des cancers du sang et la promotion de
la collaboration entre les professionnels de la santé, les chercheurs et les
journalistes pour améliorer les soins et les résultats des patients.