EDUCATION- UNIVERSITE- ETAT DE
LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITAIRE
© Salima Akkouche
– Le Soir d’Algérie , mardi 17 septembre 2024
Le ministère de l’Enseignement
supérieur et de la Recherche scientifique veut donner plus de visibilité au
produit scientifique des universités et améliorer leur classement sur le volet
pédagogique et scientifique. Pour y arriver, les responsables de la pédagogie
et des sites web seront informés sur la démarche à adopter. Le département de Baddari réunira ces responsables lors d’une journée
d’information où ils prendront connaissance de tous les outils nécessaires.
– Les universités algériennes
sont mieux classées par rapport aux précédentes années, se félicite le
ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
D’ailleurs, il y a quelques années, aucune université algérienne ne figurait
dans les classements internationaux. En termes de nombre d’universités,
l’Algérie dispose d’un nombre important. Selon les chiffres donnés par le
Conseil national des enseignants du supérieur, l’Algérie compte 114
établissements universitaires, l’Egypte 66, l’Arabie saoudite 66 et les Emirats
arabes unis 61. Sur les 114 établissements, on compte 53 universités, 9 centres
universitaires, 12 écoles supérieures d’enseignants, 15 facultés de médecine,
14 annexes de médecine. Le secteur compte également 466 cités universitaires,
plus de 650 000 étudiants et plus de 80 000 enseignants universitaires. Le CNES
rappelle que le budget de l’Etat alloué au secteur de l’enseignement supérieur
est de 6,02 milliards de dollars, le budget alloué par le gouvernement égyptien
au secteur est de 2,9 milliards de dollars, les Emirats arabes unis injectent
2,6 milliards de dollars dans l’enseignement supérieur et le Koweït 1 milliard
de dollars. En termes de moyens, relève le syndicat, l’Etat a mis le paquet.
Cependant, poursuit le syndicat, selon les dernières statistiques 25% seulement
des enseignants universitaires font de la recherche scientifique. 75% des
enseignants, regrette-t-il, ont arrêté de faire de la recherche une fois qu’ils
ont été promus. «Nous avons le plus faible taux de
recherche dans le monde», se désole le syndicat. Pourtant, poursuit-il, «dans chaque établissement et dans la majorité des
laboratoires de recherche scientifique notamment technique, l’Etat a mis en
place des équipements très sophistiqués qui ont coûté des milliards chacun mais
la majorité ne sont pas exploités en raison d’une gestion opaque». Le produit
scientifique à l’université ne suit pas les moyens financiers mis en place pour
le développement du secteur. Cela devrait changer. Le ministère de
l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique veut donner plus de
visibilité aux produits de recherche scientifique. Les directeurs des établissements
devront jouer leur rôle et seront mis à l’épreuve. La direction générale de la
recherche scientifique et du développement technologique réunira, le 23
septembre prochain, les adjoints des directeurs des universités chargés de la
pédagogie et de la post-graduation et de la recherche scientifique ainsi que le
personnel technique chargé des sites web pour une journée d’information sur la
visibilité du produit scientifique dans les universités et comment renforcer
leur classement sur les volets pédagogique, scientifique et recherche et
développement. Le ministère de l’Enseignement supérieur donnera ainsi les
outils nécessaires à ce personnel pour mener sa démarche. Baddari
s’est engagé à ce que le secteur poursuive sa dynamique durant l’année
universitaire 2024/2025 et travailler pour préparer une université et une
recherche scientifique de la quatrième génération. D’ailleurs des universités
pilotes ont été mises en place.