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Etat de la recherche scientifique universitaire (2024)

Date de création: 20-09-2024 19:21
Dernière mise à jour: 20-09-2024 19:21
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EDUCATION- UNIVERSITE- ETAT DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITAIRE

© Salima Akkouche – Le Soir d’Algérie , mardi 17 septembre 2024

Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique veut donner plus de visibilité au produit scientifique des universités et améliorer leur classement sur le volet pédagogique et scientifique. Pour y arriver, les responsables de la pédagogie et des sites web seront informés sur la démarche à adopter. Le département de Baddari réunira ces responsables lors d’une journée d’information où ils prendront connaissance de tous les outils nécessaires.

– Les universités algériennes sont mieux classées par rapport aux précédentes années, se félicite le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. D’ailleurs, il y a quelques années, aucune université algérienne ne figurait dans les classements internationaux. En termes de nombre d’universités, l’Algérie dispose d’un nombre important. Selon les chiffres donnés par le Conseil national des enseignants du supérieur, l’Algérie compte 114 établissements universitaires, l’Egypte 66, l’Arabie saoudite 66 et les Emirats arabes unis 61. Sur les 114 établissements, on compte 53 universités, 9 centres universitaires, 12 écoles supérieures d’enseignants, 15 facultés de médecine, 14 annexes de médecine. Le secteur compte également 466 cités universitaires, plus de 650 000 étudiants et plus de 80 000 enseignants universitaires. Le CNES rappelle que le budget de l’Etat alloué au secteur de l’enseignement supérieur est de 6,02 milliards de dollars, le budget alloué par le gouvernement égyptien au secteur est de 2,9 milliards de dollars, les Emirats arabes unis injectent 2,6 milliards de dollars dans l’enseignement supérieur et le Koweït 1 milliard de dollars. En termes de moyens, relève le syndicat, l’Etat a mis le paquet. Cependant, poursuit le syndicat, selon les dernières statistiques 25% seulement des enseignants universitaires font de la recherche scientifique. 75% des enseignants, regrette-t-il, ont arrêté de faire de la recherche une fois qu’ils ont été promus. «Nous avons le plus faible taux de recherche dans le monde», se désole le syndicat. Pourtant, poursuit-il, «dans chaque établissement et dans la majorité des laboratoires de recherche scientifique notamment technique, l’Etat a mis en place des équipements très sophistiqués qui ont coûté des milliards chacun mais la majorité ne sont pas exploités en raison d’une gestion opaque». Le produit scientifique à l’université ne suit pas les moyens financiers mis en place pour le développement du secteur. Cela devrait changer. Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique veut donner plus de visibilité aux produits de recherche scientifique. Les directeurs des établissements devront jouer leur rôle et seront mis à l’épreuve. La direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique réunira, le 23 septembre prochain, les adjoints des directeurs des universités chargés de la pédagogie et de la post-graduation et de la recherche scientifique ainsi que le personnel technique chargé des sites web pour une journée d’information sur la visibilité du produit scientifique dans les universités et comment renforcer leur classement sur les volets pédagogique, scientifique et recherche et développement. Le ministère de l’Enseignement supérieur donnera ainsi les outils nécessaires à ce personnel pour mener sa démarche. Baddari s’est engagé à ce que le secteur poursuive sa dynamique durant l’année universitaire 2024/2025 et travailler pour préparer une université et une recherche scientifique de la quatrième génération. D’ailleurs des universités pilotes ont été mises en place.