ENVIRONNEMENT- ETUDES ET ANALYSES-POLLUTION DE L AIR EN ALGERIE 2024
Dans les zones urbaines, les niveaux
de pollution, notamment de particules fines et d’oxydes
d’azote, dépassent souvent les normes recommandées par des organismes de
santé.
En 2021, la pollution de l’air a été
responsable de 50 décès pour 100 000 habitants en Algérie. Une
donnée partagée par le Dr. Angie Dickens, chargée de recherche sur la qualité
de l’air à l’ambassade des États-Unis. Lors d’une présentation sur la qualité
de l’air en Algérie , elle a évoqué l’impact de la
pollution sur la santé.
Pollution en Algérie
: Quel impact sur la santé ?
Pour donner une idée sur ces
conséquences, Angie Dickens a exposé le pourcentage de décès dus à la pollution de l’air en Algérie. Les
données sont révélatrices :
🟢
Maladie cardiaque: 23 %
🟢 Accident vasculaire cérébral : 18 %
🟢 Cancer du poumon : 17 %
🟢 Diabète : 18 %
🟢 Maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) : 34
%
Troubles néonatals : 13 %
🟢 Infections des voies respiratoires inférieures : 21 %
Ces statistiques montrent clairement que
la pollution de l’air contribue à un large éventail de problèmes de santé. La
maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC) est la plus touchée,
représentant 34 % des décès. Les particules fines (PM2,5), mesurées dans l’air
d’Alger, sont identifiées comme la principale source de ces décès.
Pollution : Les
transport en commun premier facteur
Dr. Dickens a par ailleurs, évoqué
deux polluants majeurs responsables des problèmes de santé.
Les particules fines (PM2,5), en particulier, représentent un danger
significatif.
Ces petites particules pénètrent
profondément dans les poumons et peuvent entraîner des risques pour la santé
respiratoire et cardiovasculaire. Elles aggravent les conditions telles que
l’asthme et la bronchite, contribuant à des crises cardiaques et des décès
prématurés.
Les oxydes d’azote (NOx)
sont un autre composé préoccupant. Ils aggravent les problèmes pulmonaires et
cardiaques, indiquant que la qualité de l’air d’Alger nécessite une attention
urgente.
La principale source de cette pollution
est le transport routier, qui représente la source la plus importante de pollution de
l’air en Algérie. Cependant, selon l’experte américaine, d’autres contributeurs
notables incluent
🟢 Energie pour les bâtiments
🟢 Industrie, notamment l’industrie du ciment
🟢 Raffineries de pétrole
🟢 Le secteur de l’énergie, en particulier les centrales
électriques
Les émissions de NOx sont ainsi
directement liées aux routes et au développement urbain. À Alger, la
concentration de ces polluants est élevée dans le
centre-ville. Un facteur aggravant pour la qualité de l’air.
Quelles sont les
régions les plus touchées en Algérie ?
Entre 2015 et 2021, des données sur les
concentrations de pollution à l’échelle nationale ont été collectées. Des pics
de pollution ont été observés dans le Sahara, principalement à cause de la
poussière. Les niveaux de pollution sont également très préoccupants le long de
la côte et au nord des montagnes.
Les normes de l’Organisation mondiale
de la santé (OMS) sont de 5 mg/m³, tandis que les normes américaines
sont de 9 mg/m³ et les normes européennes de 20 mg/m³. En Algérie, les
concentrations observées sont souvent supérieures à ces normes.
À Alger, bien que les niveaux soient
inférieurs à ceux du Sahara, ils dépassent souvent les normes américaines et
de l’OMS. Les niveaux les plus élevés de pollution se situent le long de la
côte et dans les parties sud-ouest et centrale de la ville.
Les données liées au niveau de pollution
de l’air en Algérie, sont collectées à la station de surveillance
basée dans l’enceinte de l’ambassade des Etats-Unis à Alger.