FINANCES -FINANCES PUBLIQUES-
BANQUES PUBLIQUES/CRÉANCES 2023
Le bilan du système
bancaire a enregistré un rythme d’évolution positif de 6,37%, porté par une augmentation
appréciable des crédits, qui ont connu un taux de croissance de 5,8%,
représentant 583 milliards de dinars de flux net de crédits, ainsi que par une
hausse des ressources collectées, dont le flux net a été de plus de 387
milliards dinars», selon les conclusions de la Banque
d’Algérie (août 2024)
A fin 2023, le secteur privé a accaparé
une part prépondérante des crédits avec un taux de 58%, contre 42% pour le
secteur public. En revanche, les banques publiques demeurent le principal
pourvoyeur de crédits à l’économie à hauteur de 85%. Une ombre au tableau quand
même, la qualité du portefeuille crédits du système bancaire.
Ce dernier, note la BA dans sa dernière
livraison sur l’évolution économique et monétaire, «demeure
altéré par un volume important de créances classées, en l’absence d’effacement
de créances très anciennes, dont toutes les voies de récupération ont été
épuisées, lesquelles continuent de biaiser l’indicateur qui lui est lié». Le
montant de ces créances classées ?
Celles-ci ont connu, affirme la même
source, «une légère augmentation de 0,33%, passant de
728,43 milliards de dinars en 2022, à 730,82 milliards de dinars en 2023».
Cette catégorie de créances, rappelle l’autorité monétaire, est caractérisée
par des «taux de défaut élevés», qui pèsent grandement
sur «la qualité» du portefeuille des banques publiques.
Autrement dit, les impayés sont donc
tellement importants qu’ils affectent la qualité des crédits. Des crédits
irrécouvrables ou à recouvrer, des créances non-performantes, etc. La
terminologie est variée pour désigner des prêts ou crédits que les banques
n’ont pu récupérer ou ne récupéreront pas.
«Le niveau élevé des
créances classées dans les banques, affirme la BA, est resté relativement
stable avec des niveaux de provisionnement acceptables qui avoisinent les 50%.»
La Banque d’Algérie souligne que
l’analyse macro-prudentielle fait ressortir «un bilan
confortable du secteur bancaire algérien, caractérisé par une amélioration en
termes de solvabilité et de rentabilité avec une forte hausse de plus de 16% du
résultat net».
Le ratio de solvabilité globale du
secteur bancaire a gagné «1,3 point de pourcentage à fin 2023, atteignant ainsi
un ratio de 22,8 % contre 21,5 % une année auparavant».
Et ensuite d’affirmer que «les niveaux d’adéquation des fonds propres sont plus
importants au niveau des banques publiques comparativement aux banques privées
où le ratio de solvabilité globale ne dépasse pas les 20%».
Aussi a-t-elle annoncé que «la hausse
importante de 11,6% des fonds propres réglementaires au niveau des banques
publiques, leur ratio de solvabilité globale est passé de 22,0% à fin 2022 à
23,7% à fin 2023 soit une hausse de 1,7 point de pourcentage».
A fin 2023, a-t-elle indiqué, «les actifs liquides continuent à couvrir largement les
passifs à court terme enregistrant un taux de 117,56% et ce malgré le recul de
la liquidité bancaire». Le secteur bancaire algérien, ajoute-elle, pourrait
faire face à un retrait à court terme à hauteur de 117% des passifs exigibles
et confirme avoir dépassé la crise de liquidité enregistrée avant 2020.