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Système bancaire Algérie/ Rapport annuel Banque d('Algérie 2024

Date de création: 16-08-2024 17:35
Dernière mise à jour: 16-08-2024 17:35
Lu: 55 fois


FINANCES – ETUDES ET ANALYSES- SYSTEME BANCAIERE ALGERIE /RAPPORT ANNUEL BANQUE D’ALGERIE 2024

Malgré l’étape importante franchie dans la réforme bancaire et financière engagée par les pouvoirs publics, avec la promulgation de la nouvelle loi monétaire et bancaire en juin 2023, il reste encore beaucoup à faire pour mettre l’activité bancaire en général au diapason de l’évolution économique amorcée par le pays, selon les constats de la Banque d’Algérie (BA).

L’argent thésaurisé, les capitaux captés du circuit parallèle, le développement du réseau bancaire et, par ricochet, l’inclusion financière ont requis, parmi d’autres indicateurs, l’attention de la Banque d’Algérie à travers son rapport annuel publié début août 2024 . Point positif malgré une croissance moins importante que l’année dernière, la BA note une contribution de l’argent qui ne transite pas par les banques à hauteur de 46,7% à la croissance de la masse monétaire. Au terme de l’année 2023, la masse monétaire a enregistré une croissance de 6,0%, passant de 22 964,47 milliards de dinars à la fin de 2022 à 24 330,82 milliards de dinars à la fin de 2023. La BA nous apprend que la circulation fiduciaire hors banques, l'argent circulant hors du circuit bancaire, constitue «une composante significative de la masse monétaire, avec une part de 34%». C’est pour dire combien doivent se démener les banques pour attirer l’argent qui circule hors comptes. Une lacune qui, toutefois, n’a pas empêché le secteur bancaire d'enregistrer une évolution positive en 2023 en ce qui concerne les indicateurs de l'intermédiation bancaire, de la bancarisation, de la solidité et de la rentabilité. Pour les indicateurs de l’intermédiation bancaire, à fin décembre 2023, le système bancaire algérien se compose de 28 banques et établissements financiers ayant tous leurs sièges sociaux à Alger, avec 12 banques qui offrent des produits et des services relevant de la finance islamique, parmi lesquelles 6 banques publiques et 6 banques privées dont deux 2 sont exclusivement spécialisées dans la finance islamique, recense la Banque d’Algérie. A la fin décembre dernier, le réseau bancaire algérien comptait 1 649 agences dont 1 249 agences de banques publiques et 400 agences pour les banques privées. En termes de ratio agence bancaire/nombre d’habitants, il est d’une agence pour 26 690 habitants, ce qui demeure loin des standards internationaux qui fixent ce ratio à une agence bancaire pour 5 000 habitants. Un indicateur qui atténue un peu cette lacune, c’est le ratio population active/guichets bancaires. Celui-ci s'est à peine amélioré en 2023, passant de 8238 personnes actives pour un guichet en 2022 à 8141 en 2023. Quant au centre de chèques postaux, il était étoffé d’un réseau de 4 209 agences réparties à travers le pays, soit un établissement postal pour 3 189 personnes actives. Pour le niveau de bancarisation, en termes de nombre de comptes ouverts par les banques à la clientèle (comptes actifs en dinars et en devises) et par le centre Photo : DR Siège de la Banque d’Algérie. des chèques postaux, il est en légère progression en 2023 et se situe à 3,41 comptes par personne en âge de travailler, contre 3,26 comptes en 2022. En revanche, pour ce qui est des moyens de paiement électronique (virements, prélèvements et transactions par cartes), ils sont les plus «populaires» en Algérie, si l’on se fie aux chiffres de la BA. TRANSPORTS L'année dernière, le développement de l'activité monétique, c'est-àdire les moyens de paiement modernes, a vu la mise en circulation de plus de 16,5 millions de cartes magnétiques, en augmentation de 21%, un total de 3847 distributeurs et guichets automatiques (DAB/GAB), en hausse de 5,7%, et plus de 53 000 terminaux de paiement électronique (TPE), soit 15% de plus qu’en 2022. Des chiffres qui, d’une part, permettent d’apprécier ce qui a été accompli en moins d’une année après la promulgation de la nouvelle loi monétaire et bancaire de juin 2023, mais, d’autre part, appellent des efforts considérables notamment sur des questions aussi «simples» que la généralisation des terminaux de paiement électronique ou encore dans l’inclusion financière afin d’impliquer plus d’Algériens dans le système et l’activité bancaires, à même de refléter, entre autres critères, la solidité et la solvabilité du secteur bancaire.