HABITAT- ETUDES ET ANALYSES- HABITAT/RAPPORT
CNESE 2024
L’Algérie
a réussi, durant les dernières années, grâce à sa politique adoptée dans le
domaine de l’habitat, à éradiquer la majorité des bidonvilles et permis aux
citoyens de bénéficier de logements décents et de concrétiser le droit à une
vie décente. C’est ce qu’a confirmé le dernier rapport du Conseil national
économique, social et environnemental (CNESE) sur le développement social et
humain en Algérie. En effet, selon ce document, le programme de résorption de
l’habitat précaire a donné lieu à l’éradication de près de 45.000 unités sur la
période 2019-2023.
Dans
le cadre de sa politique judicieuse, le président de la République a, fait du
logement l’une des priorités de son programme présidentiel, mais s’est également
engagé à lutter contre l’habitat précaire et à éradiquer les bidonvilles, à
travers la prise de mesures nécessaires, à même d’empêcher leur réapparition.
Le logement, faut-il le rappeler, a de tout temps constitué une des priorités
du programme présidentiel qui stipule que «le logement
est la base de la justice sociale», insistant, à chaque fois que l’occasion se
présente, sur le droit du citoyen à un logement décent. Ainsi, la politique de
l’État relative au logement conserve son caractère social, conformément aux
principes énoncés dans la Déclaration du 1er Novembre 1954. Les pouvoirs
publics veillent à garantir l’accès à un logement décent pour toutes les catégories
sociales, notamment les plus vulnérables. Des efforts particuliers ont été
déployés dans ce cadre, pour reloger les occupants des habitations précaires et
les familles résidant dans des immeubles menacés d’effondrement ou dans des
logements surpeuplés. C’est ce qu’a relevé, d’ailleurs, le rapport qui met en
avant la dynamique qu’a connu la politique nationale du logement durant la
période 2019-2023. Une dynamique qui a permis, selon le même document, de
répondre aux besoins croissants de la population, à travers les différents
programmes de construction et de réhabilitation mis en œuvre dans le but de
fournir des logements décents et abordables à tous les citoyens, tout en
éradiquant les bidonvilles et la création d’un marché immobilier dynamique, notamment
en milieu rural, vial’auto-construction. Le dynamisme
du secteur de l’Habitat a permis aussi, selon le même rapport, de faire passer
le parc immobilier national à plus de 10,5 millions d’unités, en 2022, soit 2,9
millions de plus, comparativement au nombre enregistré il y a dix ans. La
diversification de l’offre de logements (LPL, LPA, AADL, LPP, Logement rural et
Autoconstruction), qui a permis de répondre aux
différentes catégories socioprofessionnelles, selon leurs revenus, a également
été évoquée dans le rapport du CNESE. Ainsi, a précisé le rapport, 215.790
unités ont été réalisées dans le cadre de la formule de Logement public locatif
(LPL), dont 404.888 unités ont été attribuées. Concernant le Logement
promotionnel aidé (LPA), destiné aux demandeurs aux revenus moyens, ce sont
61.364 unités qui ont été réalisées, dont 56.275 unités ont été attribuées.
Pour ce qui est de la formule Location-vente «AADL»,
celle-ci a enregistré, entre 2019 et 2023, un nombre de 372.541 unités
réalisées et 427.850 unités attribuées, dont 123.850 unités, en 2023. Quant au
Logement promotionnel public (LPP), destiné aux ménages aux revenus de 6 à 12
fois le SNMG, elle a enregistré 23.687 unités réalisées et 9.166 unités
attribuées. Le logement rural, visant à fixer la population dans les zones
rurales par l’accès à un logement décent moyennant une participation, a
enregistré, pour sa part, quelque 294.056 unités réalisées et 229.309 unités
attribuées, dont 63.309, en 2023. S’agissant de l’autoconstruction,
le nombre de logements financés a atteint 37.947 unités réalisées et 119.343
unités attribuées, durant cette période. Ces efforts ont permis de faire
baisser le taux d’occupation par logement, entre 2019 et 2023, passant de 4,46
occupants par logement, en 2019, à 4,25, en 2023. Ce taux est appelé à
diminuer, pour se fixer à 4,18 d’ici fin 2024, selon le rapport. En effet, le
taux d’occupation des logements est un indicateur de bienêtre ; il résulte des
efforts consentis par l’État pour répondre aux besoins des citoyens en matière
de logement. L’Algérie, faut-il le souligner, est déterminée à poursuivre la
mise en œuvre des différents projets et programmes de logement. C’est, en
effet, l’engagement du président de la République qui a affirmé, à maintes
occasions, que la réalisation des programmes de logement, toutes for mules
confondues, ne s’arrêtera pas, dont la formule location-vente AADL, qui a
attiré un très grand nombre de souscripteurs, et à travers laquelle l’État a
progressivement réussi à répondre aux demandes de plusieurs milliers de
familles algériennes. La réalisation des programmes de logements sociaux s’est
également poursuivie et les opérations de distribution n’ont jamais cessé.