ENERGIE- ENQUÊTES ET REPORTAGES- SONATRACH 1er
SEMESTRE 2014/ R. HACHICHI , PDG
Le groupe Sonatrach a réussi en 2024 à exporter vers
plusieurs nouveaux marchés en Europe, en Amérique et en Asie, a indiqué le PDG
du groupe, Rachid Hachichi.
Invité de l'émission "Rencontre de la
Télévision", diffusée, mercredi soir 13 août 2024 , par la
Télévision algérienne, R. Hachichi a précisé que
"Sonatrach a investi en 2024 plusieurs nouveaux marchés à travers l’exportation
de gaz vers l’Allemagne, la République tchèque et la Croatie et de pétrole vers
la côte ouest américaine et d'autres pays comme l'Inde et le Brésil".Au cours de cette année, Sonatrach a signé 16
contrats internationaux pour l'exportation du pétrole algérien, a-t-il ajouté,
relevant "la forte demande sur le pétrole et le gaz algériens au niveau
international malgré une conjoncture géopolitique particulière".Concernant
l'activité du groupe au Niger, il a affirmé qu'elle reposait sur un programme
de partenariat pour le forage de quatre (4) puits pétroliers dans ce pays et
leur développement en cas de résultats positifs, soulignant que le partenariat
africain était axé sur "la formation des ressources humaines grâce à
l'expérience dont dispose Sonatrach, dans le cadre de partenariats "gagnant-gagnant".Evoquant la stratégie mise en place
par le groupe à court et long termes pour diversifier ses activités et
développer les projets de production locale d'équipements utilisés dans le
domaine des hydrocarbures pour ne plus les importer, M. Hachichi
a mis en avant "l’intérêt affiché par de grandes sociétés énergétiques
pour l’investissement en Algérie eu égard à l'attractivité du domaine minier
dans notre pays".Le groupe encourage les
partenariats internationaux à la répartition des risques, notamment dans
l’activité Amont (exploration) qui nécessite de lourds investissements.Interrogé
sur les projets en cours de réalisation dans le domaine du développement de la
production, du raffinage du pétrole et de la production de produits pétroliers
à travers le pays, le PDG de Sonatrach a précisé qu'ils visaient la production
de carburants, d'asphalte et d'autres dérivés pétroliers.Il
a, par là même, indiqué que le projet de raffinerie de Hassi Messaoud qui a
accusé un retard sera relancé "dans les prochains jours" après un
accord avec l'entreprise chargée de la réalisation, assurant que cette
"installation stratégique permettra de traiter 5 millions de tonnes de
brut par an".L'Algérie possède actuellement six
raffineries, qui totalisent une production de 10 millions de tonnes par an,
selon R. Hachichi, qui a fait savoir que la
consommation nationale était également estimée à environ 10 millions de tonnes
par an.Le projet d'unité Alkylbenzène linéaire (LAB)
à Skikda (100.000 tonnes/an) donnera un élan à l'industrie algérienne, ce
composé entrant dans la production de détergents, de même que le projet MTBE
pour la production d'essence sans plomb, qui entrera en activité l'année
prochaine, selon le même responsable.Précisant que
l'unité de polypropylène à Arzew entrera en activité en 2027, M. Hachichi a mis en avant l'importance du "projet de
partenariat entre Sonatrach et un partenaire turc, avec une contribution
algérienne à hauteur de 34%, pour la production du polypropylène en Turquie,
dont la réalisation débutera dans les prochains mois".Evoquant
le projet de consolidation du champ gazier à Hassi R'mel
Boosting, le responsable a souligné l'importance
stratégique de ce champ gazier qui produit 55% du gaz naturel national, précisant
que "la mise en service du projet est prévue fin 2026 ou début 2027".
Selon les explications fournies par R. Hachichi, le projet Boosting
permettra de "continuer à produire 188 m3/jour au niveau de cet important champ".A une question sur le programme des cinq
stations de dessalement de l'eau de mer en cours de réalisation sous la
supervision de Sonatrach, le PDG du groupe a fait état d’un taux d'avancement
de près de 70%, assurant qu’il sera livré dans les délais fixés, soit fin 2024
ou début 2025".Pour ce qui est du recrutement à Sonatrach, R. Hachichi a indiqué que le groupe recrutait annuellement
dans divers métiers et activités, ajoutant que "le recrutement se fait en
fonction des besoins via l'Agence nationale de l'emploi (ANEM) en toute transparence".Et de préciser que "14.000 postulants
issus des wilayas du sud ont été recrutés ces dix dernières années, en
attendant de nouvelles opportunités à travers toutes les wilayas du pays".
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Un total de quatorze (14) découvertes de pétrole et de
gaz ont été réalisées par le groupe Sonatrach, depuis le début de l'année 2024
jusqu'à fin juillet, ce qui contribuera largement au renouvellement des
réserves d'hydrocarbures du pays, a annoncé le PDG du Groupe, Rachid Hachichi.
Invité de l'émission "Likaa Télévision" diffusée dans la soirée de mercredi,
par la Télévision algérienne, R. Hachichi a indiqué
que "Sonatrach a réalisé jusqu'à la fin du mois dernier, 14
découvertes", un chiffre "devant être revu à la hausse d'ici la fin
de l'année à travers la poursuite des travaux d'exploration".Les
découvertes enregistrées contribueront "au renouvellement, en permanence,
du stock national d'hydrocarbures, l'objectif étant de renouveler toutes les
quantités consommées suivant la stratégie du Groupe", a-t-il dit."Sonatrach se fixe pour objectif de renforcer les
capacités de la production primaire d'hydrocarbures tout en stimulant les
différentes chaînes de valeur à l'instar des activités pétrochimiques, de
transport et de commercialisation, en vue de satisfaire les besoins du marché
national et d'exporter vers les marchés internationaux, dans le cadre de la
diversification des partenaires", a-t-il affirmé.Il
a souligné que la grande stabilité et la dynamique économique que connait
l'Algérie sont deux facteurs qui contribuent actuellement à susciter l'intérêt
des partenaires étrangers, notant que le domaine minier algérien est attractif.
Dans ce cadre, R. Hachichi
a rappelé "les accords exclusifs" signés dernièrement par Sonatrach avec
plusieurs grandes sociétés énergétiques mondiales, pour ne citer que ExxonMobil
et Chevron (Etats-Unis), Sinopec (Chine) et ENI
(Italie). "Nous avons des contacts significatifs avec des sociétés
énergétiques importantes qui désirent investir en Algérie en raison de
l'attractivité et de la stabilité de l'économie algérienne", a-t-il dit.Par ailleurs, R. Hachichi a
révélé que le groupe Sonatrach est en contact avec des partenaires espagnols
pour la réalisation d’un projet de câble sous-marin destiné à l’exportation de
l’électricité vers l’Espagne, assurant que cet ouvrage énergétique viendra
s’ajouter au projet similaire qui reliera l’Algérie et l’Italie, pour lequel
Sonelgaz et Sonatrach ont signé un protocole d’accord avec la compagnie
italienne ENI."Sonatrach a récemment engagé des
discussions avec des opérateurs espagnols pour réaliser le projet du câble
sous-marin pour l’exportation de l’électricité vers l’Espagne. Sonatrach est
ouverte à l’étude de ce projet et nous allons se réunir avec la partie
espagnole pour discuter de la possibilité de concrétiser cet ouvrage",
a-t-il relevé."L’Algérie enregistre un excédent
de production d’électricité durant dix mois de l’année, et partant, peut en
exporter aisément", a indiqué le PDG de Sonatrach, affirmant que cet
excédent pourrait atteindre 10 gigawatts, la production nationale d’électricité
s’élevant à près de 25 gigawatts. Une étude de faisabilité
devrait être lancée entre Sonatrach, Sonelgaz et la société italienne ENI, pour
le projet du câble sous-marin entre l’Algérie et l’Italie en passant par cette
dernière, a fait savoir M. Hachichi qui a ajouté que
les partenaires cherchent à "concrétiser le projet dont l’entrée en
exploitation sera dans les meilleurs délais".
Il s’agit également de réaliser
"plusieurs lignes dans le cadre du même ouvrage énergétique et non pas une
seule ligne", a-t-il souligné, se réjouissant du fait que l’Algérie
deviendra "la batterie de l’Europe, et nous disposons de tous les moyens,
qu’ils soient naturels et climatiques, et de compétences humaines pour le
développement des énergies renouvelables et l’exportation de l’énergie verte à
l’avenir". Evoquant les perspectives de développement de l’hydrogène vert,
M. Hachichi a indiqué que des sociétés allemandes,
autrichiennes et italiennes ont été invitées récemment à investir avec
Sonatrach, parallèlement à l’étude du corridor destiné à l’exportation de
l’hydrogène vert produit en Algérie vers l’Europe, à travers la Tunisie et l’Italie.Selon les explications de R. Hachichi,
un mémorandum d’entente sera signé en septembre prochain entre Sonatrach et des
sociétés italiennes, autrichiennes et allemandes pour le lancement d’une étude
de faisabilité conjointe du projet du corridor sud (SoutH2) pour l’exportation
de l’hydrogène vert de l’Algérie vers l’Europe.