ENERGIE- ENQUÊTES ET REPORTAGES-
INDUSTRIE GAZIÈRE ALGÉRIE/DÉTAILS 2024
L’Algérie occupe une position privilégiée
sur le plan énergétique, particulièrement dans l’industrie gazière, qui en fait
d’elle un acteur incontournable sur la scène énergétique mondiale, et un
partenaire respectable et fiable avec ses clients, particulièrement européens.
L’entreprise Sonatrach, pionnière dans l’industrie de GNL, est classée au 7e
rang mondial, en termes de capacités de production installées, de l’ordre de
25,5 millions de tonnes par an. L’entreprise publique compte renforcer sa
position sur le marché européen, en augmentant ses investissements. Une
enveloppe de 50 milliards de dollars d’investissements à réaliser sur la période
2024 – 2028, dont 70% vont vers le développement des activités de l’amont
(exploration -production) et aussi l’aval (transport - transformation). La
Sonatrach compte en effet doubler son volume de gaz naturel à l’exportation,
pour le porter à 100 milliards de m3 par an. Pour arriver à cela, il y a lieu
d’augmenter la production au niveau de 200 milliards de m3, alors qu’elle est
aujourd’hui de l’ordre de 137 milliards de m3, dont presque la moitié va à la
consommation intérieure, qui augmente régulièrement. Afin d’augmenter ses
capacités de production et ses exportations en gaz naturel, Sonatrach a signé
plusieurs contrats de partenariat stratégiques avec des firmes européennes
(Italie, Norvège, France, Royaume-Uni), et surtout américaines, comme le géant
Exxon Mobil ou encore Chevron. Les efforts consentis par Sonatrach dans le
domaine de l’exploration se sont traduits par 163 forages durant les cinq
dernières années, donnant lieu à 80 découvertes, soit un taux de réussite de
près de 50%. Par ailleurs, Sonatrach a réussi à réaliser un exploit majeur, en
réduisant la quantité de gaz brûlé en 2023 à 8,2 milliards de mètres cubes,
contre 8,6 milliards de mètres cubes, soit une diminution de 400 millions de
mètres cubes, et ce conformément aux recommandations internationales en matière
de réduction des gaz à effet de serre. Sur un autre plan, l’Algérie s’est
engagée dans le développement des énergies renouvelable, dans le cadre de la
transition énergétique. La Sonelgaz a lancé la première tranche de 3.000 MW sur
un total de 15.000 MW à réaliser à l’horizon 2026. Ce programme consiste en
l’installation de stations photovoltaïques devant produire l’électricité à
partir du solaire. Les deux entreprises publiques Sonatrach et Sonelgaz
envisagent d’ailleurs de développer des capacités de production en hydrogène vert,
avec le projet européen du corridor South H2, devant approvisionner le marché
européen, notamment l’Italie, l’Allemagne et l’Autriche. Enfin, la Sonelgaz
entrevoit d’exporter de l’électricité vers l’Europe, grâce à la concrétisation
du projet de câble électrique sous-marin reliant l’Algérie à l’Italie, via la
Sardaigne. La réalisation de ce grand projet d’interconnexion va placer la
Sonelgaz dans une nouvelle perspective en termes de marché, de transport et de
technologies, par rapport à l’électricité.