Selon le secrétaire
général de l’Opep (juillet 2024), «la demande
mondiale de pétrole devrait atteindre 116 millions de barils par jour (bpj) en 2045,
dans le sillage de la croissance de l’économie mondiale qui devrait passer de
138 000 milliards de dollars en 2023 à 270 000 milliards de dollars à la même
période.
Les besoins d’investissements liés au
pétrole s’élèveront à environ 610 milliards de dollars par an, en moyenne,
d’ici à 2045, selon le secrétaire général de l’Organisation des pays
exportateurs de pétrole (Opep) qui estime que «dans les années à venir, l’industrie devra augmenter
considérablement ses niveaux d’investissement afin de suivre la croissance
rapide et robuste de la consommation d’énergie». Haitham
Al Ghais s’exprimait, lors d’un discours prononcé à
l’occasion de la 23e conférence et exposition de la Semaine de l’énergie du
pétrole et du gaz Nigeria (NOG), qui s’est tenue du 30 juin au 4 juillet 2024 à
Abuja, au Nigeria.
Pour Al Ghais, «obtenir ce financement essentiel est primordial pour
maintenir la sécurité de l’approvisionnement et éviter toute volatilité
indésirable». «Malgré ces faits, je suis certain que
vous êtes au courant de certaines prédictions récentes concernant une demande
de pointe d’ici 2030 et la demande de cessation des investissements dans les
hydrocarbures.
Ces voix ne sont pas en contact avec la
réalité, et maintenant nous voyons de grandes entreprises et gouvernements
réévaluer leurs stratégies de transition et leur calendrier»,
a-t-il insisté. Selon le SG de l’Opep, «la demande
mondiale de pétrole devrait atteindre 116 millions de barils par jour (bpj) en
2045, dans le sillage de la croissance de l’économie mondiale qui devrait
passer de 138 000 milliards de dollars en 2023 à 270 000 milliards de dollars
en 2045 et des besoins de la population mondiale qui dépasserait les 9,5
milliards de personnes» à la même période.
Il soulignera que
«l’urbanisation, à elle seule, entraînera le déplacement de plus d’un
demi-milliard de personnes vers les villes du monde entier d’ici 2030».
Des données qui nous indiquent, selon lui,
que «le monde aura besoin de toutes les formes d’énergie pour répondre aux
besoins énergétiques à long terme».
Dans ce cadre, «le
pétrole et le gaz resteront les combustibles prédominants dans le mix
énergétique», estime l’Opep qui souligne que «le
pétrole, à lui seul, aura une part à près de 30 % en 2045».
Le secrétaire général de l’Opep soutient l’idée que «la précipitation à adopter des
stratégies zéro émission nette» était une entreprise
malavisée et peu pratique». Al Ghais, qui a rappelé
qu’«environ 675 millions de personnes n’ont pas accès
aux formes d’énergie de base et 2,3 milliards n’ont pas accès à des
combustibles de cuisson propres», a demandé aux dirigeants mondiaux de «s’unir
et de plaider en faveur du soutien et des ressources nécessaires pour faire la
différence dans la résolution de ce problème crucial».